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Uluru, une Odyssée australe, la BD sur une courageuse famille de chiens
Titre : Uluru, une Odyssée australe
Auteurs : Crisse (scénario), Christian Paty (dessins)
Éditeur : Soleil
Collection : Jeunesse
Année : 2023
Pages : 64
Résumé de l’histoire d’une famille :
18 décembre 1876, Océan Indien, au large de l’Australie, un bateau est ballotté par une puissante tempête. A bord, un jeune garçon décide de protéger ses chiens, en les enfermant dans un tonneau. Une vague balaye le pont, le tonneau se retrouve à l’eau et échoue sur une côte. La famille, père, mère et leurs deux chiots, Eclair et Câline se demandent où ils sont. Une terre inconnue, immense, dangereuse, mystérieuse et un objectif : survivre et retrouver leur jeune maître.
Le scénario d’une découverte:
Au départ, je craignais de m’ennuyer avec cette BD jeunesse, et je me suis retrouvé pris dans l’histoire. Cette famille de chiens qui établit le contact avec les animaux du bush australien m’a tout de suite parlé. Et surtout leur quête : retrouver leur maître pour être en sécurité. En effet, ils se rendent compte qu’ils ne sont pas armés pour faire face à ce monde hostile où règnent émeus, wallabies, dingos, nature sèche.
Je les ai suivis avec plaisir tout au long de leurs aventures, qui permet de découvrir la faune australe mais aussi la culture aborigène, très bien amenée par les animaux qui vivent aussi au rythme de la nature et des rêves. Le fait que la mère, Princesse, soit touchée par ce monde des rêves fonctionne très bien. Les canidés sont les témoins, comme nous lecteurs, d’une autre culture et d’un autre monde. Le fantastique s’intègre avec fluidité dans l’histoire. Et l’on se demande tout le temps ce qui va arriver à cette famille.
Une belle salve de personnages secondaires, des animaux qui parlent à ceux qui ne disent rien et dont le regard reste obscur, qui nous impressionnent juste par leur présence, comme cette tortue de mer. Tout fait sens au fil de cette BD qui nous entraîne loin au coeur de l’Australie, défiant les lois du temps et de l’espace pour cette Odyssée canine mouvementée !
Le dessin réaliste :
Le magnifique dessin contribue autant par un style réaliste, mais qui arrive à offrir des expressions humaines aux animaux, nous les rendant encore plus attachant, que par une composition travaillée où les cases nous dévoilent le paysage désertique, les rencontres amicales ou hostiles. Ce contact avec l’autre monde, celui des rêves, nouveauté étonnante et difficilement compréhensible pour des animaux occidentaux, bien loin de cette culture, tout comme nous, est magnifiquement intégré par le graphisme, inspiré, bien sûr, de peintures aborigènes.
Les couleurs accentuent encore le réalisme des dessins, et ce même dans l’espace des rêves. Au cœur de ces panoramas si particuliers de l’Australie, le travail sur les décors et les paysages est un élément qui nous marquent tout de suite et contribuent à nous immerger dans cette BD.
Conclusion d’une BD bien menée:
Uluru est une agréable découverte, une BD dynamique, instructive, émouvante, qui atteint son but, nous offrir un beau périple tout en nous faisant toucher du doigt une autre culture, une autre vision du monde, celle des aborigènes australiens.
Zéda rencontre la famille perdue.
