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Pimo & Rex, Epouse-moi si tu peux, la BD de mésaventures hors-normes
Titre : Pimo & Rex, Epouse-moi si tu peux
Auteurs : Thomas Wellmann (scénario et dessin)
Éditeur : Sarbacane
Collection : BD de genre
Année : 2023
Pages : 160
Résumé d’une BD d’amitié et d’aventures :
Deux amis chevauchent dans la forêt, Pimo, soufflant dans son clairon et Rex. ils s’arrêtent pour pêcher quand apparaissent des silhouettes fantomatiques les interpellant, sortes de détectives à la recherche d’une femme bleue, une muse. Elle est inconnue des deux chevaliers qui oublient vite cette histoire car Rex annonce à Pimo son mariage avec Léo. Ils vont fêter ça à l’auberge et la nuit de beuverie se finit dans un sommeil bien mérité. Si ce n’est que Pimo reçoit la visite de la fameuse muse, Margot. Pile poil au moment où les détectives attaquent l’auberge. Ils reprennent la pauvre femme et s’évaporent. Mais cette fois-ci, Pimo et Rex ne vont pas rester sans rien faire, ils partent en quête pour libérer cette pauvre muse. Après tout, ce sont des chevaliers !
Le scénario d’un récit sans limitation de vitesse:
Pimo et Rex ne se reposent jamais, ou alors, c’est entre deux aventures et nous ne le voyons pas. Ces amis que rien ne peut séparer vont se retrouver confrontés en peu de temps à un puissant nécromancien cyclope, un suprabibliothéciare, un générateur interdimensionnel parti en vrille et une éruption de la fin du monde. A côté de cela, ils vont célébrer le mariage de Rex avec Léo et devoir bien entendu gérer les tensions entre les deux familles, comme dans tout bon mariage qui se respecte.
Cette BD est toujours en action. Et on ne se lasse pas des déboires des deux héros. Si Rex est tout occupé par sa vie de couple avec Léo, Pimo écrit un roman, un livre qu’il ne parvient jamais à finir. Le mariage reste un morceau d’anthologie, même si j’ai trouvé que le combat contre les créatures négatives était parfois un brin trop long.
Mais lorsqu’on arrive à la fin de la BD, on n’a qu’une envie, lire la suite pour voir comment vont se conclure les frasques des deux chevaliers.
Ce monde curieux mélange hardiment les codes de l’heroic fantasy avec ceux d’un récit plus contemporain, dans ses dialogues et les oppositions de caractères entre personnages.
La magie est bien présente, comme donnée de base du monde. Mais perçue par les magiciens comme de la physique quantique appliquée !
Les personnages sont des créatures anthropoïdes mais cela s’intègre dans le dessin délié et foisonnant de Thomas Wellmann.
Le dessin explosif:
Grands yeux, corps parfois disproportionnés, créatures de tous acabits hantent ces pages. Décors luxuriant, qu’il s’agisse des forêts ou des intérieurs des maisons, il y a toujours quelque chose à découvrir.
Le dessin s’autorise toutes les libertés, pour le plus grand plaisir du lecteur. Les scènes d’action succèdent aux échanges, le tout dans un dynamisme là aussi sans limites.
Les couleurs posent des aplats généraux : Les intérieurs rose du nécromancien, jaune de chez Rex et Léo, l’auberge rouge de Tonio et puis cette couleur dominante est déclinée en de multiples teintes pour apporter les variantes et éviter la monotonie. Le ciel peut être bleu comme jaune, les arbres verts comme oranges, mais tout reste parfaitement cohérent dans le monde.
Thomas Wellmann réussit le tour de force de lâcher la bride autant au scénario qu’au dessin, tout en gardant la maîtrise sur un monde qui tient la route.
En terme de composition, l’auteur sait alterner des pages de petites cases où l’action avance à grand pas avec des grands dessins pleine page et toujours remplis d’éléments à découvrir.
Cases avec ou sans contour, sur fond blanc ou de couleur, grandes ou petites, là aussi, Thomas Wellmann garde toute sa liberté, en restant au service de l’histoire et de la narration.
Conclusion d’une BD qui cavale :
Lire les aventures de Pimo et Rex nous mène de surprise en surprise, avec ses deux personnages attachants qui vivent dans un monde carnavalesque. Une histoire débridée à tous les niveaux mais qui tient discrètement son cap, voilà toute la réussite de Thomas Wellmann.
Zéda rencontre Pimo !
