(petite fille du papé Antoine), ayant hérité d’une grosse somme
d’argent car un vieux monsieur l’a confondu avec la grand-mère de
celle-ci (je vous invite à lire le Tome 1 pour comprendre… ), décide
d’envoyer une grosse somme d’argent au militant vétéran Pierrot. Dans le
but de se sentir de « la bande » des 3 papys révolutionnaires, elle
joint à son colis une lettre qu’elle signe du pseudo d’une célèbre
pirate « Ann Bonny ».
Seulement voilà, Ann Bonny était aussi le pseudo utilisé par le grand
amour de Pierrot lors de ses belles années d’activisme. Cette lettre
bouleversera et chamboulera notre bien aimé Pierrot. S’en suit une
aventure hors du commun.
à cela, le pépé Mimile conçoit avec Juliette, un spectacle de
marionnette étroitement lié à l’histoire de sa vie avec des valeurs
morales inattendues…
Mon avis :
dois avouer qu’au premier abord, j’ai longuement hésité à investir dans
cette série BD et ceci dû à un « a priori » sur la vie trépidante de
nos petits vieux d’aujourd’hui.
eu peur de m’ennuyer un peu et le style de dessin n’était, à l’époque,
pas à mon gout. Mais devant l’insistance de mon entourage et les éloges
des critiques, j’ai finalement cédé à la tentation.
me voilà aujourd’hui, petit chroniqueur et illustre inconnu, à essayer
d’apporter une critique sur cette BD phénoménal. Et je pèse bien mes
mots !
tellement ému à faire cette chronique que la petite larme me monte à
l’œil, tellement j’admire maintenant les auteurs de celle-ci, par leur
talent.
que je suis fort jaloux de David, autre chroniqueur 7BD, qui a eu
l’immense satisfaction de pouvoir interviewer ces 2 talentueux artistes ! (voir l’interview)
effet, rare sont les BDs qui ont réussi à me faire rire aux larmes !
En
2014, chose exceptionnelle, j’en dénombre 2 dont celle-ci.
histoire de petit vieux réactionnaire, militant mais surtout humain m’a
profondément touché. Pourtant je suis encore loin de cette génération !
avec des mises en scène de case recherchées et efficaces, le tout avec
un détail surprenant et des effets réussis, des couleurs ternes mais pas
trop nous rappelant tout même que les héros sont des papys… bien que
les comportements décrits s’apparentent parfois fortement à ceux de
gamins (d’ailleurs la « comparaison » apparait lorsque Juliette découvre
3 mômes en train de jouer avec un « canon à mouton » : reflet des 3
papys dans leur jeunesse ? )
y verra presque même la gestuelle s’accomplir avec ses effets de pseudo
vitesse ralentie (j’adore les cases de la mamie « Ann Bonny » qui vient
mettre fin à une bagarre, entre les papys Riton et Pierrot, avec son
râteau… au ralenti) !
dessin et la mise en scène des vignettes font aussi parfaitement
ressortir l’amitié que les personnages peuvent avoir entre eux (ou pas… Cf l’affaire Riton), le tout
accompagné d’une profonde solidarité (Cf l’attentat gériatrique).
vrai plaisir de lecture ! (un de plus, je n’ose plus les compter : le
singe de Hartlepool, ma révérence, un océan d’amour, l’homme qui
n’aimait pas les armes à feu, l’assassin qu’elle mérite etc…)
(rappelant les tontons flingueurs, les barbouzes, le pacha ou le
professionnel. Oups, bizarrement que des films avec des dialogues de
Audiard.)
telles que « l’attentat gériatrique », le « canon à mouton » ou bien la
« human bombe »… Comment ont-elles pu germer et murir ainsi ?
alterne entre la finesse (avec de beaux jeux de mots), et le lourdingue
(en jouant sur les problèmes bien connues d’incontinence de petits
vieux par exemple, ou le gag à répétition des baguettes) mais il est toujours radicalement efficace.
politique n’y est pas épargnée et elle en prends pour son grade, enfin
certains politiques plus que d’autres (mais il faut croire qu’ils l’ont
bien cherché…), et cela déplaira certainement à leurs partisans (sauf
ceux qui ne sont pas dépourvus d’humour…).
comme l’impression que toutes les « âneries » scénarisées dans ce tome
sont des gags vécus, ou bien que les auteurs auraient peut-être souhaité
les faire réellement… enfin pour ma part, ils m’ont vraiment donné
envie d’en faire de semblables, histoire de se marrer… vivement la
retraite !
est énorme aussi en regard de l’organisation décrite pour accueillir
des familles « de sans-papiers » et des jeunes en difficulté chez notre
vielle partisane Fanfan, ou bien lorsque le spectacle de Juliette et
Mimile est exposé aux jeunes du « canon à mouton ».
Les Vieux Fourneaux Tome 1 : Ceux qui restent |