Titre: LastMan Tome 1
Auteurs: Balak (scénario), Bastien Vivès (scénario et dessin) et Michaël Sanlaville (dessin)
Année : 2013
Éditeur : Casterman
Le jeune Adrian Velba est heureux. Il s’est entraîné toute l’année en vue du grand tournoi annuel, organisé par le roi et la reine de la ville. Et le grand jour est enfin arrivé!
Mais, à seulement quelques heures de s’inscrire, son coéquipier est malade et déclare forfait. Tous les espoirs d’Adrian volent alors en fumée. Sans coéquipier, il est impossible de s’inscrire, et tous ses camarades sont déjà en duos.
De son côté Richard Aldana, un grand costaud, quelque peu malotru, arrive juste au moment de la clôture des inscriptions. Ignorant qu’il est obligatoire d’être en binôme, il ne peut pas non plus s’inscrire.
Le bonhomme entendant qu’Adrian non plus n’a pas de partenaire, propose alors au garçon de 12 ans de s’associer à lui pour pouvoir participer au tournoi.
Mais Marianne, la mère d’Adrian, est méfiante, d’autant plus qu’elle n’a jamais vu cet homme dans la ville… Pourtant elle donnera son accord, redonnant le sourire à son fils et permettant ainsi aux deux combattants de participer au tournoi.
LastMan est une BD au format manga, comptant un peu plus de 200 pages.
En début d’ouvrage vous pourrez trouver deux planches d’autocollants que vous pourrez ensuite coller aux emplacements prévus à cet effet à la fin du tome.
Les neuf premières pages de la BD sont en couleur, puis le reste de l’histoire est en niveaux de gris. A la fin, un petit journal de bord propose quatre pages pleines d’humour.
Le scénario associe un duo plutôt atypique, un garçon de 12 ans frêle, mais plein de bonne volonté, et un grand gaillard, rustre et violent. Le récit nous positionne dans une époque médiévale, pendant un tournoi, avec tout ce qui va autour (compétition, combats, victoires, éliminations…). Il intègre également un peu de magie.
Ce tome 1 nous propose aussi une certaine dose d’humour, surtout au travers du personnage de Maître Jansen, un peu mielleux et surtout pathétique. L’apparition de deux personnages ressemblant étrangement aux frères Bogdanov et le décalage entre l’époque médiévale et le vocabulaire employé par Aldana est aussi très surprenant.
L’ensemble se met en place assez vite, puis la phase de tournoi est dynamique et ne laisse pas de temps mort.
Le côté graphique de LastMan est particulier.
Personnellement, c’est ce qui m’a rebuté dans un premier temps dans cette BD. Le dessin n’est pas très beau. Les formes ne sont pas toujours fermées et les traits ressemblent à des croquis dessinés rapidement, au stylo. Les contours des tracés sont uniformes, ne présentent pas de délié et les décors sont quasiment absents.
Tout ceci permettrait presque de classer LastMan dans la catégorie des romans graphiques plus que des BD.
Pourtant, malgré le dessin, on arrive à ressentir le caractère des personnages: la fragilité du jeune garçon, le côté rustre de Richard Aldana et la beauté de Marianne.
L’ensemble est coloré entièrement en niveaux de gris et le dessin garde le dynamisme insufflé par le scénario.
Au final, la qualité du dessin et le style graphique sont complètement oubliés au bout de quelques pages, car l’histoire nous emporte et on se laisse prendre dans le tournoi.
N’oublions pas de préciser que LastMan a remporté un Fauve, lors du festival d’Angoulême cette année, avec le « prix de la série » de l’année, grâce à son tome 6 qui était dans la sélection officielle 2015.
Juju Gribouille