Nouvelle série indé pour Jason Aaron, qui revient avec un titre post-apo mi-horrifique mi-comédie romantique prometteur.
Titre: Once Upon A Time At The End Of The World T.1
Scénario: Jason Aaron
Dessin: Alexandre Tefenkgi, Nick Dragotta
Couleurs: Lee Loughridge, Rico Renzi
Éditions: Urban Comics
Année: 2024
Nombres de pages: 176
Sommaire de l'article
- 1 Résumé de Once Upon A Time At The End Of The World T.1 par Jason AAron, Alexandre Tefenkgi & Nick Dragotta aux éditions Urban Comics:
- 2 Du post-apo/romance efficace:
- 3 Un duo d’artistes convaincant.
- 4 Mon avis sur Once Upon A Time At The End Of The World T.1 par Jason AAron, Alexandre Tefenkgi & Nick Dragotta aux éditions Urban Comics:
Résumé de Once Upon A Time At The End Of The World T.1 par Jason AAron, Alexandre Tefenkgi & Nick Dragotta aux éditions Urban Comics:
Dans un monde dévasté, Mezzy, navigue sur une barque de fortune à travers un océan de plastique fondu. Seule et à bout de force, elle cherche de quoi se nourrir. Quand tout à coup, une palustre (gros monstre aux airs de calamar géant) l’attaque pour la dévorer. Elle sera sauvée inextrémiste par un jeune homme occupant un immeuble fortifié…
Du post-apo/romance efficace:
Jason Aaron revient donc avec cette série qui débute comme une comédie romantique, excepté qu’elle se déroule dans un monde dévasté et dangereux. Le contexte de post-apo rajoute un petit quelque chose d’original àa cette romance naissante entre nos deux héros.
La narration sur deux timelines permet de faire avancer le récit tout en conservant pas mal de mystères. Certes, c’est assez classique mais plutôt efficace, surtout que les ambiances des 2 timelines sont très différentes.
Nos deux héros sont bien écrits et fonctionnent bien, Aaron jouant avec les stéréotypes du genre. Les dialogues et le ton même de la série sont plutôt séduisants, entre un humour décalé et le côté horrifique et dangereux de ce monde dévasté.
Véritable critique du fondamentalisme religieux, du survivalisme et du virilisme, ces thèmes occupent une place importante de l’intrigue au point d’être au centre de la doctrine des Rangers de la Friche, sortes de scouts extrémistes et radicaux qui pourchassent nos héros.
L’histoire est très rythmée, la narration est fluide et les rebondissements s’enchainent, mais Aaron prend aussi le temps de développer avec soin ses deux héros et leur relation, au point de suivre avec intérêt le rapprochement de nos tourtereaux.
Seuls les « apocalyptiques » et son twist final semblent un peu trop décalés et WTF, même s’ils participent à l’ambiance générale du récit.
Un duo d’artistes convaincant.
Au dessin, Alex Tefenkgi et Nick Dragotta se partagent les planches du titre.
D’abord, nous avons Alexandre Tefenkg qui avec son trait plutôt cartoony et stylisé, s’occupe de la partie de l’histoire se déroulant à l’adolescence de nos héros avec leur rencontre et le début de leur périple.
C’est agréable, sa mise en scene avec de belles doubles-pages, renforce l’épopée et le gigantisme de leur voyage. Ses designs pour nos héros fonctionnent bien et au final participent pleinement à leur caractérisation, à l’opposé des poncifs du genre.
En ce qui concerne Nick Dragotta, il s’occupe de la deuxième timeline qui correspond visiblement au futur et l’ambiance y est diamétralement différente.
Très violente et sanglante, parsemés de morts et d’humains plus ou moins monstrueux, ces courts passages bénéficient du dessin nerveux et dynamique de Dragotta, qui retranscrit parfaitement ce changement d’ambiance.
Ses planches sont très impressionnantes dans leur mise en scene, leur découpage, les détails et la représentation des monstres qu’on découvre. Bref ça envoie du lourd !
Mon avis sur Once Upon A Time At The End Of The World T.1 par Jason AAron, Alexandre Tefenkgi & Nick Dragotta aux éditions Urban Comics:
Au final, on ressort séduit et convaincu par ce premier tome.
L’univers imaginé par Jason Aaron est intéressant, grâce à l’humour décalé de la série, entre comédie romantique et survivalisme dans un monde post-apo.
Ses héros sont touchants et bien écrits tout comme leur romance naissante, d’autant plus après avoir découvert leurs origines et celle de leurs poursuivants, véritable secte de scouts extrémistes.
Aaron en profite pour critiquer notre société et ses travers tout en jouant sur l’humour et parfois le ridicule de certaines situations.
Dynamique et mystérieux, sa narration sur deux temporalité marche vraiment bien et permet d’entrevoir une fin bien plus sombre et sanglante que le laissait envisager ce début de série.
Certes, on a plus de questions que de réponses, mais le titre semble très prometteur.
A très vite.