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Les Futurs de Liu Cixin, la perfection du Cercle, la BD qui calcule
Série : Les Futurs de Liu Cixin
Titre : La Perfection du Cercle
Auteurs : Xavier Besse (scénario et dessin) adapté de Liu Cixin
Editeur : Delcourt
collection : Neopolis
Année : 2022
Pages : 74
Résumé d’une BD antique :
Troisième siècle avant Jésus-Christ, Jing Ke, un savant, est condamné à être écrasé par une énorme stèle de pierre. L’empereur vient le rejoindre. Plutôt l’ex-empereur Ying Zheng, qui est condamné au même sort. Mais comment les deux hommes en sont-ils arrivés là ? C’est ce que nous raconte la première concubine de Ying Zheng en remontant quelques années en arrière…
Le scénario d’un récit de science et d’orgueil:
Nouveau tome dans la série d’adaptations de nouvelles de l’écrivain de SF Liu Cixin. Cette fois-ci, nous retournons dans la Chine antique, à l’époque où le pays n’était encore composé que de royaumes et de territoires en guerre.
Les deux personnages Ying Zheng et Jing Ke sont opposés dès le départ. Mais une quête insensée de savoir et de pouvoir vont les réunir. La découverte des mystères de l’univers, pour rendre le monde meilleur que recherche Jing Ke et la connaissance des secrets de l’immortalité, confirmant son statut d’élu des Dieux pour Ying Zheng. Pour le savant, tout est contenu dans le calcul des décimales du nombre Pi. Calcul qui nécessite des décennies, sauf que le savant a eu une idée, créer un super calculateur humain que l’empereur va mettre en place en utilisant son armée de trois millions de soldats !
La force des mathématiques prend toute son ampleur ici. Mathématiques liées aussi au mystique, car le secret du nombre Pi recèle les réponses à toutes les questions.
A partir de ce mélange, Liu Cixin construit une histoire entraînante. Jusqu’où va aller ce rêve ? Et ne va-t-il pas devenir réalité ? On se doute que non dès l’introduction de l’histoire. Mais où cela a-t-il échoué ? Cette BD va nous le raconter. Adapté par Xavier Besse, on suit le temps du récit la montée et la descente de Ying Zheng.
Le dessin envoûtant:
Xavier Besse prend aussi les pinceaux pour nous dessiner cette histoire. Les dimensions colossales que nécessite le système mis en place par Jing Ke en utilisant l’armée Impériale est fascinant. L’explication de cette théorie aussi.
On ne saisit pas forcément tout, mais l’échelle inhumaine du projet éclate dans la triple page montrant les millions d’hommes en position pour initier les calculs.
Le trait doux de Xavier Besse contraste d’autant plus avec cette histoire sur la folie des grandeurs. Les magnifiques effets d’aquarelle, notamment dans les reflets dus au soleil sur les sols, ou les jeux de lumière des torches la nuit tombée, sont très réussis.
Le dessinateur manient les couleurs douces, même au cœur du drame, pour créer des ambiances diverses. Des paysages qui s’étendent à l’infini vers l’horizon, jusqu’aux lieux fermés à l’abri des lumières où se jouent la vie des protagonistes.
La seule chose qui nous manque peut-être est la poésie de la langue Chinoise. Quel nom aurait-on donné à l’époque à des tournures de phrase comme « initialisation des calculs » ou encore « formation de calcul »…
Conclusion d’une BD mêlant science et fiction :
Ce récit est totalement différent de ceux précédemment sortis dans cette collection. On prend autant de plaisir à suivre cette entreprise insensée qu’au dessin dont les teintes aquarelles nous font encore rêver longtemps après.
Zéda rencontre l’Empereur et le savant !
