C’est aujourd’hui un peuple mythique qui est mis à l’honneur dans cette chronique et dans la BD Indians! L’ombre noire de l’Homme blanc revient sur quatre siècles d’Histoire. Quatre siècles de guerres et de massacres des « peaux-rouges », mis en scène et en image par une vingtaine d’auteurs de talent.
Titre : Indians! L’ombre noire de l’Homme blanc.
Auteurs: Tiburce Oger (scénario), Hervé Richez (scénario) et un collectif de dessinateurs (Dimitri Armand, Laurent Astier, Emmanuel Bazin, Dominique Bertail, Michel Blanc-Dumont, Benjamin Blasco-Martinez, Derib, Paul Gastine, Laurent Hirn, Jef, Hugues Labiano, Mathieu Laufray, Félix Meynet, Christian Rossi, Corentin Rouge et Ronan Toulhoat) et coloristes (Emilie Beaud, Jocelyne Charrance et Jack Manini)
Éditeur: Grand Angle.
Année: 2022.
Nombre de pages: 120.
Sommaire de l'article
Les indiens à travers les âges.
1922, dans une fête foraine, on présente le plus vieil homme du monde. Il s’agit de White Wolf, un indien de 139 ans. L’homme est calme, assis au milieu de la scène. Il ouvre alors ses yeux, voilés par les affres du temps. Le vieil indien a une vision: celle du grand Aigle qui vient le chercher. Il est la mémoire du peuple indien.
Alors retournons dans le temps et découvrons les petites histoires des tribus. De 1540 à 1889, le Grand Aigle veille et observe les Hommes.
Idians, c’est 16 histoires d’indiens pour 4 siècles d’Histoire.
16 histoires , 1 scénariste, 16 dessinateurs.
Idians est une BD scénarisée par Tiburce Oger, avec la participation d’Hervé Richez. Après “ Go West Young Man”, également éditée chez Grand Angle, les deux hommes récidivent.
Pour l’occasion, ils s’entourent de 16 dessinateurs de talent, chacun en charge d’un chapitre de la BD.
Indians : de petites histoires qui font la grande Histoire des indiens.
1492, découverte de l’Amérique. Tout le monde connaît cette date.
Les histoires des cowboys et des indiens ont bercé notre enfance (enfin pour les plus de 30 ans au moins), avec des westerns mythiques. Mais la plupart du temps, ce sont les cowboys qui sont mis en avant.
Pourtant les indiens vivaient en Amérique du Nord bien avant que les colons débarquent.
Le peuple indien comptait près de 840 000 individus avant l’arrivée de l’homme blanc.
Mais les tribus et peuples étaient très nombreux. Il existait alors 300 langues et dialectes.
C’est en appuyant sur ces divisions et sur les guerres entre clans indiens, que les européens, pourtant en infériorité numérique au départ, sont parvenus à éliminer et soumettre les indiens.
La BD Indians revient sur cette Histoire des indiens.
Les chapitres sont assez courts et nous font traverser le temps.
Chaque récit met en scène des personnages réels: des indiens qui ont marqué chaque époque.
Ainsi à travers les 120 pages de la BD, Tiburce Oger et ses acolytes dessinateurs, nous content les guerres, les massacres, les maladies, les humiliations… bref, tout ce qui a mené à l’élimination d’un peuple : un vrai génocide sur lequel le rêve américain s’est construit.
16 styles graphiques pour 1 BD sur les indiens.
Ce sont 16 artistes de talents qui se sont chargés de mettre en image la BD Indians!
Certains ont été secondés dans leur tâche par trois coloristes.
Chaque dessinateur a son style et son univers graphique. Pourtant, tous ont gardé la même ligne graphique pour ce titre. Ainsi on ne se rend presque pas compte que derrière le dessin se cachent autant de personnalités.
Et pour renforcer l’homogénéité graphique, le scénariste a aussi donné une continuité et un fil rouge à son histoire.
Le Grand Aigle est le fil rouge. Présent dans chaque récit, il est le témoin des événements qui se déroulent sous son regard affûté.
Ensuite, d’une histoire à une autre, nous retrouvons en général un personnage en commun. Cela permet de garder un lien tout au long de la lecture.
Mon avis sur la BD Indians !
Quand j’étais petit, j’adorais regarder les films avec des cowboys et des indiens. Et je trouvais les indiens très intéressants. Ils ont un rapport à la nature, une façon de penser et des coutumes qui me plaisent. Il y a quelque chose de fascinant chez eux.
Alors j’ai sauté sur l’occasion d’en apprendre plus sur ce peuple et de découvrir la BD Indians.
J’ai aimé le découpage en plusieurs récits courts, qui permet de lire en plusieurs fois, par petites doses. Quel plaisir de lire une petite histoire ou deux le soir avant de se coucher.
J’ai trouvé très intéressant de suivre le point de vue des indiens par l’œil de l’aigle, fil rouge de la BD.
Le dessin de la BD est excellent et les personnages ont des “gueules”. Les mises en case sont superbes et certaines illustrations sont magnifiques.
Mais finalement je me demande si ce n’est pas dommage que chaque dessinateur n’ait pas gardé un style propre. Certes il y a une cohérence graphique à la BD, mais au final quel est l’intérêt d’avoir autant de bons dessinateurs si le dessin est le même.
Pour conclure, j’ai vraiment aimé lire et découvrir la BD Indians!
Cela m’a donné envie de découvrir Go West Young Man que j’avais râtée. Et dans un autre style, cela m’a aussi donné envie de découvrir Hoka Hey, chez un autre éditeur.
Et vous, aimez-vous les histoires avec des indiens?
Avez-vous lu la BD Indians ?