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Les futurs de Liu Cixin – Pour que respire le désert, la BD d’un espoir pour demain
Auteurs : Liu Cixin, Valérie Mangin (scénario), Steven Dupré (dessin), Cyril Saint-Blancat (couleurs)
Editeur : Delcourt
collection : Neopolis
Année : 2022
Pages : 66
Résumé d’une BD d’anticipation écologiste :
Yuanyuan est la fille de deux parents impliqués dans le sauvetage du monde. Ils recherchent, à leur manière, une solution à la désertification qui frappe la Chine et à la chaleur qui brûle toutes les récoltes. Bébé, enfant, ado, jeune adulte, femme accomplie, nous suivons les grandes étapes de la vie de Yuanyuan et découvrons comment cette enfant va peut-être, à sa manière, changer le monde. Y réussira-t-elle ?
Le scénario d’un récit de bulles et de rêve:
Yuanyuan est le personnage central de ce récit, adaptation d’une nouvelle de Liu Cixin, auteur de SF. Notons que le format de la nouvelle se prête pleinement à la BD.
J’ai été intrigué par cette histoire. Cette opposition entre Yuanyuan, qui court après ses rêves, loin des ambitions de ses parents, et son père, qui veut sauver d’abord sa ville, mais aussi le monde, et ne comprend pas la superficialité de sa fille, dont l’intelligence se consacre à des sujets éphémères, m’a plu. Même si j’ai pressenti le retournement de situation, j’ai pris énormément de plaisir à me plonger dans ce monde en phase terminale. Voir la vie continuer tant bien que mal, un peu comme nous faisons, avec seulement quelques personnes qui semblent se préoccuper de l’état de la planète nous renvoie forcément à notre condition d’aujourd’hui.
Les futurs de Liu Cixin est une adaptation réussie, un constat amer mais aussi une petite leçon d’espoir, tout cela tient dans ces pages. Valérie Mangin réussit le tour de passe de construire une nouvelle en BD qui tient la route et qui touche juste, en plein cœur.
Le dessin réaliste et poétique:
Steven Dupré utilise un trait réaliste pour animer ces personnages, Yuanyuan aux différents âges de sa vie et ses parents. Son dessin nous dépeint ce monde écrasé de chaleur, et les couleurs de Cyril Saint-Blancat ajoutent une touche de poésie, avec ses bleus, ses violets, ses verts qui se disputent dans les bulles lancées par Yuanyuan vers le ciel.
La BD nous offre un magnifique dessin sur trois planches, se dépliant au cœur de l’album, pour nous donner un aperçu d’un moment visionnaire de la BD. Bien sûr, je vous laisse la surprise car dévoiler son contenu nuirait aux surprises qui vous attendent dans ce récit.
Le graphisme semble parfois figé, pour soudain retrouver toute sa vie dans les mouvements de Yuanyuan allant partout, dansant, ou volant dans un avion à travers le ciel.
Conclusion d’une histoire dans la ligne du réalisme poétique :
Cette BD m’a surpris, mais ce moment passé avec Yuanyuan m’a rappelé que notre situation est sans doute désastreuse mais que les solutions ne sont pas forcément là où nous les cherchons.
Zéda rencontre Yuanyuan !
