Titre: Moby Dick
Auteurs: Olivier Jouvray (scénario), Pierre Alary (dessin, couleur), Didier Gonord (couleur), adapté du roman de Herman Melville
Éditeur: Soleil éditions (collection Noctambule)
Année: 2014
Nombre de pages: 124
Sommaire de l'article
Résumé de la BD Moby Dick
Un homme flotte, à la dérive, au milieu de l’océan, sur un cercueil. Heureusement pour lui, un navire passant à proximité, l’aperçoit et le récupère à bord.
Une fois réveillé, l’équipage veut connaître son histoire et savoir comment il s’est retrouvé dans cette situation.
Le marin sauvé se nomme Ishmaël. Il raconte alors son aventure.
Tout à commencé alors qu’il était un peu perdu dans sa vie. Il fait alors la connaissance d’un drôle d’individu, un étranger nommé Queequeg dont le métier est harponneur.
Cela tombe bien car Ishmaël avait en tête de se faire embaucher dans un baleinier: un navire partant à la pêche à la baleine.
Accompagné de son nouvel ami, il va alors choisir un bateau dans lequel embarquer. Son choix se portera sur le Pequod, puisque de toute façon, tous les baleiniers se valent… Enfin, ça, c’est ce que pense le naïf Ishmaël avant de faire la connaissance du capitaine Achab qui n’a qu’une idée en tête, se venger de la grande baleine blanche qui lui a pris sa jambe: tuer Moby Dick.
Moby Dick, scénario d’une adaptation du célèbre roman
Cette BD est une adaptation du roman de Herman Melville que tout le monde connait. Chaque lecteur a au moins entendu parler de Moby Dick dans son enfance, sans forcément en connaitre ou s’en rappeler l’histoire.
C’est donc dans un one-shot d’un peu plus d’une centaine de page qu’Olivier Jouvray et Pierre Alary ont voulu nous faire (re)découvrir cette aventure marine.
Le scénario se base sur l’histoire originale et en reprend bien sûr les personnages. Si nous suivons le récit d’Ishmaël, très vite, le capitaine Ashab, ce personnage charismatique va prendre une place importante. Sa folie, son apétit de vengeance, face à toute réflexion, et malgré les efforts de son officier en chef Starbuck, pour le ramener à la raison, en font un anti-héro. Pourtant, nous avons envie de savoir où cette folie le mènera.
Et finalement, celle dont la BD porte le nom, Moby Dick, la grande baleine blanche, ne se montre quasiment pas, telle un mythe, une légende, qui pousse presque le lecteur à remettre en cause son existence.
Un graphisme étonnant pour une baleine blanche mythique
Le choix graphique de cette BD est particulier, le dessin est un crayonné, façon croquis, pour lequel on voit des traits de construction. Les contours n’ont pas été encrés, ni repris en numérique, mais simplement repassés avec un crayon noir, plus foncé, tout en gardant pourtant du dynamisme.
La mise en couleur aussi impose un style particulier. La plupart du temps, les planches sont dans des teintes jaune orangées, virant au rouge lors des chasses à la baleine. La couleur est uniforme et recouvre même les personnages qui se fondent au décor et font parti de l’ambiance
Cette adaptation de Moby Dick rappelle l’histoire du roman dans les grandes lignes; Mais le format de la BD étant court, certaines scènes arrivent assez rapidement et le suspens n’a pas vraiment le temps de monter, ce qui est dommage.
Toutefois, la lecture est plutôt facile et les personnages comme Ishmaël, Queequeg ou encore Starbuck sont aussi attachants que le capitaine Ashab est détestable.
La rencontre avec la grand baleine blanche aurait peut être mérité d’être un peu plus « épique » mais une des planches en pleine page représentant l’animal, arrive en une illustration à montrer l’énormité et la force du cachalot le plus redouté de tout les baleiniers.