dimanche 8 décembre 2024

Offrez-nous un café

Yin et le dragon Tome 2 – Les écailles d’or

Yin et le dragon tome 2 Rue de Sèvres
Titre : Yin et le dragon
Tome : T2 – les écailles d’or
Scénario : Richard Marazano
Dessins : Yao Xu
Editions : Rue de sèvres
Année : 2017
Nombre de pages : 62

Résumé :

Shanghai, 1937, Yin et son grand père Liu ont ramené de la pêche un dragon d’or (voir la chronique Tome 1) et commence à s’habituer à sa présence.
Les deux complices profitent de leurs nuits pour « libérer » le dragon. Celui-ci leur rend bien en leur fournissant une abondance de poisson.
Mais ils prennent des risques car la guerre fait rage entre le japon et la chine, influence directe du maléfique dieu maître des dragons Xi Qong.
Celui-ci veille dans l’ombre pour mieux choisir le moment de son attaque qui asservira le monde des humains.
Suite à une de ses attaques envers les navires japonais, un mouvement de panique surgit à Shanghaï.
La ville est évacuée, et dans la précipitation, la présence du dragon d’or est révélée à un officier japonais, et le massacre de Nankin exhibé à la population de Shanghai…


Mon avis :

Voilà donc le second tome de ce triptyque dont j’ai eu un véritable coup de cœur lors de la lecture du tome 1.
Nous retrouvons ainsi avec plaisir Yin et son grand-père avec son magnifique Dragon d’or dans un tome plus sombre.

Yin et le dragon tome 2 page 10 Rue de Sèvres
Page 10

Le dessin :

Le dessin de Yao Xu est toujours aussi beau, délicat, poétique, simple et léger.
Cependant, le dessinateur a su donner un coté beaucoup plus obscur à ce tome insistant ainsi sur le danger et la puissance du dragon noir Xi Qong.

On sent superbement la menace à travers les scènes maritimes car :
– soit elles sont représentées de nuit de manière calme, sereine mais inspirant la crainte,
– soit elles figurent une action telle une tempête, une attaque, avec donc une mer agitée, démontée avec de grandes vagues toujours dans un bleue froid et sombre ou se rapprochant du gris terne.

La mer n’est pas souvent représentée dans les pages du livre, mais on sent tout de même pleinement sa présence.

Les auteurs sont aussi encore très bien documentés et l’allusion au massacre de Nankin est juste inattendue, subite et tellement cruelle.
Le comportement animal face à un danger « naturel » (le dragon noir) imminent est aussi superbement décrit. Ainsi on constate une abondance non commune de poisson fuyant le large pour les côtes, et par conséquence aussi la multitude d’oiseaux « pêcheurs ».

Bref, ce dessin me plait toujours autant malgré l’aspect beaucoup plus noir mettant en avant le grand méchant et maintenant un suspense qui trouvera évidement fin dans le troisième tome.

Yin et le dragon tome 2 page 8 Rue de Sèvres
Page 8

Le scénario :

Ce tome est véritablement le tome de la transition, le volume intermédiaire à toute grande épopée.
C’est l’opus qui laisse la part belle à la présence du méchant, mettant ainsi le publique en méfiance.
Ce Xi Quong est présent du début à la fin.
Et évidement Richard Marazano y glisse aussi le fait de guerre sino-japonaise le plus marquant et le plus atroce de ce pan d’histoire, accentuant ainsi le coté dramatique et cauchemardesque de la situation.
Mais malgré cela, on ne ressent peu ou pas de parti pris pour un camps ou un autre grâce au personnage de l’officier Japonais humaniste qui se prends d’affection pour ce grand père et sa petite fille.
Le découpage est fluide, alternant des phases de joie et d’innocence avec des étapes plus angoissantes et maussades, telle une anguille se faufilant dans des algues diverses et variées.
Celui-ci est toujours ordonné et rigoureux à l’image des deux pays dont il est question dans cette histoire.

Yin et le dragon tome 2 page 9 Rue de Sèvres
page 9

Ce volume deux m’a donc bien mis en haleine et j’ai maintenant hâte de lire le dénouement de ce récit !

Ciao
Yann

Inscrivez vous à notre newsletter :


Fais découvrir cet article à tes amis
Yanndallex
Yanndallex
Je suis évidemment un passionné de BD depuis ma jeunesse. Un malheureux accident de vélo ma valu quelques jours d’hospitalisation. Ainsi ma famille, pour me faire passer le temps à l’hopital, m’offrit des exemplaires de la série des Tuniques Bleues. Cette série a été une révélation ! J’étais émerveillé de pouvoir lire des histoires humoristiques liées à des évènements dramatiques (la guerre de sécession, le racisme etc…). Je me régalais à suivre les aventures de mon personnage favori le caporal Blutch. Puis vint la pleine adolescence pour découvrir des séries plus sérieuses, ou toujours humoristiques, d’héroïque fantasy, SF ou policières (XIII, Thorgal, la quête de l’oiseau du temps, le grand pouvoir du Chninkel etc…). J’y ai découvert ainsi des styles graphiques plus travaillés, détaillés, réalistes, poétiques etc… une deuxième révélation pour m’ouvrir progressivement à la bd adulte. A ce jour j’aborde chaque nouvel ouvrage comme une surprise, une promesse d’une belle histoire, que l’on aime, ou que l’on n’aime pas. J’ai pris conscience au cours des années qu’une histoire illustrée de 48 pages, ou plus, n’était pas si facile à créer de manière scénaristique mais surtout graphiquement. Le talent n’est pas inné, et à chaque vignette, je contemple d’autant les années de travails des auteurs. J’admire les techniques graphiques (que je ne soupçonne parfois pas du tout), les choix de couleurs ou du noir et blanc, le travail sur les mises en lumière, la conception des mises en scène, le choix des plans, des effets, des perspectives, le découpage élaboré, les transitions des plans séquences etc… Bref mon œil s’est avisé, mais je n’en reste pas moins admiratif du travail réalisé et des sacrifices réalisés par chaque artiste pour offrir du plaisir à son lectorat, et cela même si l’histoire ne m’a pas forcément plu. J’aime aussi souvent à chercher d’où a pu venir l’idée de l’histoire, très souvent inspirée de fait divers, ou de l’histoire avec un grand H. Je suis aussi toujours émerveillé par la diversité des sujets traités par ce média. Cette disparité permet des livres souvent très intimes avec des témoignages poignants et durs, mais aussi de s’enrichir culturellement, s’ouvrir à des expériences inattendues, parfois loufoques et hilarantes, etc… Et elle nous promet encore de grande œuvres !!

Laisser un commentaire

Ces articles pourraient vous plaire

Restons connectés 😉

3,437FansLike
504FollowersSuivre
146FollowersSuivre
Une Box BD pour toi !

Derniers Articles