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Metal Maniax 1+2=666, la BD d’une bande de potes fan de métal
Titre : Metal Maniax 1+2=666
Auteurs : Fef (scénario et textes), Slo (dessins et textes), Nyarlath (couleurs)
Éditeur : Editions Lapin
Collection : Strip Club
Année : 2023
Pages : 166
Résumé d’une vie de bar et de métal :
Un nouveau bar ouvre ses portes en ville. Mais pas n’importe quel bar, c’est le Dark Knight, haut lieu consacré au metal sous toutes ses formes. Le patron accueille Vince, qui attendait impatiemment l’ouverture pour pouvoir profiter de l’happy hour le plus longtemps possible ! Arrivent les autres habitués, Spike, Marco, Sam… et un petit nouveau, Seb, qui vient découvrir le metal et qui ne va pas être déçu.
Le scénario d’une bande saturée :
Tout ce petit monde est donc fan de metal mais chacun à ses préférences. Et c’est là où les choses s’affinent, ce genre comporte en lui-même tellement de genres ou sous-genres ou sous-sous-genres, que chaque membre de ce groupe de potes a ses goûts qui le rendent totalement différent des autres. Et ses goûts influencent son caractère – ou l’inverse -.
Le plaisir de cette BD est que l’humour ne joue pas uniquement sur les différences d’opinions entre les uns et les autres, mais surtout sur les travers de caractères de chacun. Tous opposés, mais tous unis contre l’adversité. Et il y en aura de l’adversité au long de ces deux tomes fusionnés en un seul !
On peut aujourd’hui voir venir certaines des chutes mais au fur et à mesure des pages, on prend énormément de plaisir à retrouver ces passionnés, parfois (souvent?) intransigeants, et en même temps toujours (ou presque) là pour leurs potes et pour parler de leur passion.
Les gags en une planche se suivent et parfois des arcs narratifs se mettent en place, comme la formation au métal du jeune Seb, l’arrivée de Nina ou la romance de Spike. Autant d’occasions de rire ensemble des contradictions de certains personnages. Et le rire est amené de manière à mieux comprendre les univers de ces piliers de bar qui mettent leur corps et leur âme au service de la musique.
Certains gags se prêtent au comique de répétition et au fil des pages, on retrouve des thématiques explorées à l’infini par les auteurs, les invocations sataniques de Marco, le fétichisme de Sam pour son groupe Bun’s and Loose, les crises vomitoires de Vince. D’ailleurs, on peut noter que les groupes de metal évoqués ici reprennent des noms de bandes existantes avec leur noms légèrement déformés.
Je n’ai pas encore trouvé qui se cache derrière Defenestrator, le groupe culte de Vince, mais ça ne saurait tarder.
La BD comporte un petit lexique et surtout une histoire – au sens large – du metal avec les années phare pour ce multi-genre.
Le Dessin en immersion :
Le dessin sans limite aux couleurs dense, ramassé dans de petites cases, nous plonge tout de suite dans l’ambiance de ce troquet metal.
Les bulle débordent de partout, se marchent les une sur les autres. Tout le monde parle en même temps, mais on n’est jamais perdu pour suivre la conversation (les conversations) qui se déroule.
Si on est dans des gags sur une planche, Slo évite le gaufrier et entremêle ses cases pour notre plus grand plaisir.
Il s’autorise aussi quelques détours par le strip classique en trois cases, en en mettant trois sur une page, de l’autre côté, de grands dessins pleine page de foules amassées pour les petits concerts de quartier décrivent mieux que mille mots les ambiances de ces moments de musiques déchaînées.
Les stéréotypes sont bien sûr évoqués, mais pas épargnés, et on ressort de cette BD amusé, et heureux d’avoir rencontré un petit groupe de potes super sympas, avec qui on peut parler de tout, tant qu’on ne mélange pas le Nu metal avec le Pagan ou avec le Glam progressif, avec une mention spéciale pour le Henry Death !
Finalement, ce qui nous manque, c’est le petit glossaire des groupes « masqués » évoqués tout au long de cette BD.
Conclusion d’une BD allumée:
Le Dark Knight sent bon la bière, l’amitié, le metal, le tout vu avec humour, sans cynisme mais avec une énorme tendresse pour tous ces métalleux qui refont au comptoir leur musique plus que le monde.
Zéda traîne au Dark Knight !