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Premier Rendez-vous, la BD sur ces premiers rencarts du vingt-et-unième siècle



Titre : Premier Rendez-vous
Auteurs : Nena (scénario), Gilles Aris (dessin)
Éditeur : Delcourt
Collection : Pataques
Année : 2023
Pages : 64
Résumé d’une BD sur les premiers rendez-vous :
Deux personnes autour d’un verre, réunies là par une appli de rencontres. L’échange est parfois direct mais même ainsi, les erreurs et les maladresses n’empêchent pas de tout gâcher ou de créer la magie…
Le scénario d’un début:
On pourrait penser que les applis de rencontre changent la donne. Mais même en communiquant beaucoup en amont, par SMS, mails ou chat, le premier rendez-vous physique reste à un moment inévitable. Malentendus, timidité, trop grande franchise, c’est toute une longue liste des possibilités de ces premiers échanges que cette BD donne à voir. Au travers de toute une ribambelle de couples de tous genres, les échanges fusent, les silences rôdent et l’humour reste maître à bord. Car même nous, en se rappelant nos premiers rendez-vous, avec la distance, on en rit. Alors rions ensemble.
Et cet humour nous montre aussi que les applis ont modifié certains comportements, on peut se montrer plus direct sur ce que l’on attend, du sexe ou une histoire à plus ou moins long terme, mais il reste cette marge d’incertitude, la rencontre de deux personnalités parfois complémentaires, parfois non.
Nena décline tout cela en gags d’une page, souvent en gaufrier de six cases, avec parfois la surprise d’un dessin pleine page qui apporte une seconde chute au gag.
Si l’humour règne, on comprend aussi ces hommes et ces femmes en recherche d’amour, de sexe, d’une relation ponctuelle et le dessin n’y est pas pour rien.



Le dessin réaliste mais pas trop:
Les personnages sont effectivement réalistes. La force du trait de Gilles Aris est de donner un visage et des looks différents à toute cette galerie d’individus qui se cherchent et souvent ne se trouvent pas. Le lieu est la terrasse, le restaurant, la table de bar, mais l’ensemble varie à chaque gag. Une trame à gros point pour le fond et une touche de couleur variant entre le rouge clair et l’ocre selon les gags.
La composition est tenue grâce aux scénarios de Nena qui font monter petit à petit le rire.
Les dialogues fusent, le dessin nous emporte, on rit. Peut-être même rit-on parce qu’à un moment, nous avons été à la place de l’un ou l’une d’entre eux et elles.
Conclusion d’une BD qui boucle sans fin:
En effet, on s’amuse et ces gags pourraient s’enchaîner à l’infini. On revient sans cesse à ce premier moment où l’on s’assoit et attend l’autre. Des gags bien tournés, un dessin qui marche, un bon cocktail d’humour.
Zéda et son premier-rendez-vous !


