dimanche 8 décembre 2024

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Les Chroniques de Liber d’Alexandre Crochet aux Editions Asiatika

Editions AsiatikaSérie: Les chroniques de Liber
Titre: Cycle 1 – La Légende perdue, Cycle 2 – Révélations
Auteur: Alexandre Crochet
Éditeur: Éditions Asiatika
Année: 2015
Nombres de pages: 132
Résumé: 
Cycle 1 « La légende perdue »:
Mégumi venge la mort de ses parents en tuant le roi des humains.
Cependant son maître d’armes de la race des Dragons lui apprends que le
roi des humains n’est pas le seul coupable de la mort de ses parents. Mais
avant de révéler les véritables coupables, le maître d’armes est tué. Il
aura le temps de laisser une énigme à résoudre à Mégumi afin qu’elle
connaisse la vérité. 
Ainsi
son aventure la mènera à découvrir qu’elle a un frère et une sœur, que
des démons menacent de détruire son monde, qu’elle devra réunir les 15
clans Dragons pour les combattre, mais tout cela en trouvant d’abord
l’épée légendaire de Liber et cela jusqu’à la découverte de la supercherie…
Cycle 2 « Révélations »:
La société SGENE a fait une découverte exceptionnelle dans la
légendaire cité de Vilcabamba : une relique, sous forme de statut, qui
révèlera un être vivant, à l’intérieur. Celui-ci démontre d’une extraordinaire capacité
de régénération. SGENE va alors accomplir toute une batterie de tests
tous plus cruels les uns des autres sur ce spécimen… jusqu’à son
réveil…

editions Asiatika
Page 5
Mon avis :
Du sang neuf dans le domaine de l’édition, ça fait du bien !!
Les éditions Asiatika nous livrent donc leur premier manfra
(manga français). Le but de cette nouvelle maison d’édition, née au
printemps 2015, est de donner leurs chances à des auteurs (livres, bds,
manga, graphisme etc..) ayant un projet en rapport avec la culture de
l’Orient/Asie (Chine, Vietnam, Japon etc…).
Une idée originale avec des personnes pleines de ressources. Nous leur souhaitons longue vie.
Mais
revenons-en au Manfra « les chroniques de Liber »… Ce premier tome
regroupe deux des sept cycles prévus, et est livré avec le supplément
« Journal de Alphidius de Pelmasque » décrivant le monde de Liber.
La couverture :
La
couverture est très attrayante et l’héroïne y est très sexy. L’effet de
contre plongée est beau, bien réalisé. La main en bas à droite peut
paraître « grossière » mais annonce le rythme et donne le ton pour la
suite de la lecture. Les couleurs sont travaillées, vives et
accrocheuses. La calligraphie est bien stylisée, très agréable.
Le dessin, le style, la mise en scène, les couleurs :
On
reconnait rapidement les influences infographistes de l’auteur à la vue
du dessin. Celui-ci est simple, épuré et visiblement très travaillé par
des outils informatiques. Ce dessin me fait grandement penser à des
animes de jeux vidéo d’antan. 
L’auteur
ne s’encombre que très peu de détails d’arrière-plan et se concentre
beaucoup plus sur les personnages et la cohérence du scénario même si
par moment la mise en scène parait surréaliste : on a l’impression que
des photomontages en arrière-plan (nuage, herbe, ou eau) sont réalisés,
sur lesquels l’auteur y a rajouté les personnages. Cela donne un style
particulier mais plutôt marrant et original. 

Les formes et les
expressions des personnages sont typiquement dans le style manga, par
moment très sérieux et travaillés, et à d’autres moments outrageusement
exagérés. 
Alexandre
Crochet use aussi manifestement bien des effets manga/BD (transparence,
floue, effet de vitesse etc…). Enfin les couleurs sont criardes, vives
(notamment la couleur de cheveux de l’héroïne par exemple…) et nous
tiennent ainsi bien éveillé et attentif.
Ceci
dit, on sent bien que cette œuvre est une première expérience pour
l’auteur. Le dessin peine un peu par moment et cela donne un style plutôt étrange mais au demeurant très
intéressant, rigolo et novateur. L’auteur ne démérite donc pas du tout
pour son travail graphique qui a dû lui demander tout de même de longues
heures de travail.
D’ailleurs, on ressent fortement que le cycle 2 est graphiquement plus abouti que le 1.
 

Editions Asiatika
Page 17

Le scénario, le découpage :
Cycle
1 : Dans un premier temps j’ai eu un peu peur sur le rythme donné (dans le
type chasse au trésor avec énigmes sur énigmes), puis vint la phase de
démons à vaincre en réunissant les différents clans dragons et ce au
moyen d’épreuves farfelues… le final est pas mal…
Ceci dit le scénario de ce premier cycle est dense et trop rapide à mon gout. 
On constate aussi qu’il est fortement inspiré des univers de jeu vidéo ou de jeu
de rôle. On notera quelques incohérences dans la ligne directrice, mais dans
le feu de l’action, elles passent inaperçues. 
Le découpage est un peu biscornu, avec des retours dans le passé, des transitions rapides etc…
Un premier essai donc pas mal mais avec une grande marge de progression.
Cycle
2 : Ce cycle est plus sombre et beaucoup plus transcendant que le
premier. Il est même terriblement captivant. L’histoire est
intéressante, et le final splendide nous laisse ainsi dans l’expectative
des cycles à venir.
Le découpage est bien fait, bien rythmé ne trainant pas en longueur.
Bref 
vous l’aurez compris, je préfère de loin le cycle 2, bien que
totalement dé-corrélé du cycle 1 hormis le personnage principal. On sent un véritable « progrès » en regard du cycle 1. L’auteur a donc
voulu mettre en place le contexte « historique » dans le cycle 1
certainement pour mieux introduire les cycles suivants.
J’attends
donc avec impatience de voir ce que nous réserve la suite des aventures
de Mégumi et son épée de Liber, et je trouve que l’auteur s’en sort
remarquablement bien sur cet ouvrage (malgré mes petites réprimandes de
râleur compulsif…).
Ciao,
Yann
Editions Asiatika
Page 117
L’auteur :

editions Asiatika

A. CROCHET, né sous le patronyme
Alexandre Crochet, il fut bercé par une culture « pop manga » et
fut influencé par des genres littéraires tels que Le donjon de Naheulbeuk de John LANG ou encore des animés japonais ainsi que de nombreux jeux vidéo.

Enhardi par sa motivation de
dessinateur-infographiste, soutenu par son entourage, par trois fois il
s’y reprit dans son travail de composition avant de proposer son oeuvre à
un éditeur.

Débutera alors une collaboration avec les Editions Asiatika qui publiera le premier tome de La légende de Liber sous forme de cycles. Cette saga devrait se présenter sous forme de sept cycles.
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Yanndallex
Yanndallex
Je suis évidemment un passionné de BD depuis ma jeunesse. Un malheureux accident de vélo ma valu quelques jours d’hospitalisation. Ainsi ma famille, pour me faire passer le temps à l’hopital, m’offrit des exemplaires de la série des Tuniques Bleues. Cette série a été une révélation ! J’étais émerveillé de pouvoir lire des histoires humoristiques liées à des évènements dramatiques (la guerre de sécession, le racisme etc…). Je me régalais à suivre les aventures de mon personnage favori le caporal Blutch. Puis vint la pleine adolescence pour découvrir des séries plus sérieuses, ou toujours humoristiques, d’héroïque fantasy, SF ou policières (XIII, Thorgal, la quête de l’oiseau du temps, le grand pouvoir du Chninkel etc…). J’y ai découvert ainsi des styles graphiques plus travaillés, détaillés, réalistes, poétiques etc… une deuxième révélation pour m’ouvrir progressivement à la bd adulte. A ce jour j’aborde chaque nouvel ouvrage comme une surprise, une promesse d’une belle histoire, que l’on aime, ou que l’on n’aime pas. J’ai pris conscience au cours des années qu’une histoire illustrée de 48 pages, ou plus, n’était pas si facile à créer de manière scénaristique mais surtout graphiquement. Le talent n’est pas inné, et à chaque vignette, je contemple d’autant les années de travails des auteurs. J’admire les techniques graphiques (que je ne soupçonne parfois pas du tout), les choix de couleurs ou du noir et blanc, le travail sur les mises en lumière, la conception des mises en scène, le choix des plans, des effets, des perspectives, le découpage élaboré, les transitions des plans séquences etc… Bref mon œil s’est avisé, mais je n’en reste pas moins admiratif du travail réalisé et des sacrifices réalisés par chaque artiste pour offrir du plaisir à son lectorat, et cela même si l’histoire ne m’a pas forcément plu. J’aime aussi souvent à chercher d’où a pu venir l’idée de l’histoire, très souvent inspirée de fait divers, ou de l’histoire avec un grand H. Je suis aussi toujours émerveillé par la diversité des sujets traités par ce média. Cette disparité permet des livres souvent très intimes avec des témoignages poignants et durs, mais aussi de s’enrichir culturellement, s’ouvrir à des expériences inattendues, parfois loufoques et hilarantes, etc… Et elle nous promet encore de grande œuvres !!

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