vendredi 19 avril 2024

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Les années douces tome 1 de J. TANIGUCHI

Les années douces de TANIGUCHI

Les années douces
Tome 1
Scénariste : H. KAWAKAMI
Dessinateur : J. TANIGUCHI
Editeur CASTERMAN
Date de sortie : 25 août 2010
200 pages
Roman graphique intimiste

TOKYO, Tsukiko OMACHI femme de 37 ans, célibataire a ses habitudes dans un café de son quartier.
Ce soir-là, elle s’assied à côté d’un homme plutôt âgé, environ trente ans de plus qu’elle.
Elle passe commande et attend qu’on la serve. Son voisin lui l’a reconnu et l’appelle par son nom et son prénom. Elle est très surprise.
Il se souvient bien d’elle. Tsukiko fini par reconnaître son ancien professeur de Japonais, le professeur Harutsuna MATSUMOTO.
En fait elle ne dit pas Monsieur le professeur mais « le maître » tout simplement. 

Tous les deux ont l’habitude de venir dans ce café en fin de journée pour boire et manger.
Ce jour-là, le hasard a fait qu’ils se sont trouvés côte à côte. Elle est un peu intimidée. Lui se souvient  même de son âge. 
Il est veuf, c’est du moins ce qu’elle croît comprendre à ce moment-là. .Il a toujours l’apparence et la prestance du « professeur » qu’il était.
Ils ne se donnent pas de rendez-vous, ils vont se rencontrer au hasard de leurs emplois du temps. Parfois même ils ne se verront pas pendant quelques semaines.
Peu à peu ils vont apprendre à mieux se connaître et s’apprécier. Elle sera de moins en moins impressionnée, n’oublions pas que c’est son ancien « maître ».
Elle se fâchera même un peu avec lui car il aime l’équipe de baseball des GIANTS qu’elle déteste. Il s’amuse à la taquiner avec cette équipe et ils finiront ivres à la fin de la soirée
Petit à petit ils feront des activités simples ensembles comme aller au marché, admirer les étoiles, aller ramasser les champignons. C’est là qu’elle apprendra qu’il n’est pas veuf mais que sa femme est partie.
Ils iront aussi à une fête des cerisiers en fleurs avec les anciens professeurs du lycée. Elle se sentira d’ailleurs un peu seule et « hors sujet ».
Le scénario: 
Si vous aimez l’action alors passez votre chemin car comme beaucoup de BD de TANIGUCHI le récit est intimiste. Ou alors il vous faudra lire « Le sommet des Dieux ».
Ici, l’histoire est simple, les rencontres d’un homme et d’une femme. A priori ils n’ont rien en commun, sans même parler de l’écart d’âge, trente ans tout de même.
Lui est un homme très cultivé, érudit, Professeur. Il en impose.
Elle n’aimait pas l’école et travaille simplement dans un bureau. Elle  n’a pas l’air passionnée pas son job.
Et pourtant, peu à peu des liens vont se tisser en eux, de plus en plus amicaux, voir plus mais pas encore dans ce tome.
J’ai beaucoup appris sur les us et coutumes des japonais, en particulier sur les habitudes alimentaires.
Le « café » japonais est de mon point de vue plus proche du « bistrot » parisien que du café standard que l’on connaît en FRANCE. On boit, beaucoup, ils sont souvent ivres, et on mange. 
Pour nous français cela semble assez impersonnel et non convivial. Les japonais mangent côte à côte. Mais preuve avec ce récit les gens se rencontrent.

Page9 Les années douces

Nous apprenons aussi beaucoup sur la gastronomie japonaise.

Bref, connaissant très mal la culture japonaise j’ai découvert toute la finesse de la vie japonaise.
Culture à la fois très moderne et aussi très traditionnelle.
Autre point si vous rechercher de « l’érotisme » c’est aussi raté quoique… TANIGUCHI connaît l’anatomie féminine. Je vous laisse trouver les pages en question.
Oui il s’agit d’un récit intimiste et parfois un peu lent mais on ne s’ennuie pas.
Il vous faudra quand même plusieurs heures pour lire cette BD.
Le dessin:
Hormis la couverture, tout est en noir (nuances de gris en fait) et blanc. On l’oublie vite. Le dessin est précis, détaillé. On a parfois 10 vignettes par planche.
Quelque fois pour accentuer l’intimité on a un seul dessin sur toute la page.
Ne cherchez pas les découpages sophistiqués, il n’y en a pas.
Autre point amusant les onomatopées au JAPON sont très différentes de celles des BD franco-belges. Exemple, le vent dans les feuilles fait: « FSHHH ». J’ai aussi cru comprendre que les oiseaux faisaient « tchip » et non « cui-cui ». Amusant.
Et encore, cette BD a été traduite, comment est la version originale?
La couverture représente bien cette histoire, ils sont côte à côte, très différents mais pourtant proches.
Lui a toujours son éternel cartable de Professeur à la main. Il fait sérieux avec un petit sourire.
Elle habillée strictement pour une femme de 37 ans en  fait elle est très classique.
Ils regardent dans 2 directions différentes.

Une dernière chose, lui ressemble un peu à WOODY ALLEN . C’est encore plus frappant sur la couverture du tome 2 mais cela est une autre histoire.
Bonne lecture et à bientôt.

Lionel
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