mardi 16 avril 2024

Offrez-nous un café

Kamarades Tome 1 – La fin des Romanov

Editions Rue de Sèvres
Série : Kamarades
Titre : Tome 1 – La fin des Romanov
Scénario : Benoît Abtey et Jean-Baptiste Dusséaux
Dessin : Mayalen Goust
Editions : Rue de Sèvres
Année : Mai 2015


Résumé : En Russie de 1917, Ania et Volodia sont amoureux. Ils se sont connus lors de manifestations révolutionnaires dans la ville de Petrograd. Elle, se nommant Anastasia Romanova, est la fille du tsar Nicolas II Romanov. Lui se nommant Volodia Ivanovitch n’est qu’un simple soldat cosaque sorti du rang pour rejoindre les bolchéviks. Il s’illustrera par des faits d’armes et des actes d’héroïsme qui lui attireront les sympathies du peuple.
Il ne connaît pas le rang social de sa dulcinée…
Les 2 amoureux vont croiser la route d’un énigmatique personnage au patronyme de « Joseph Vissarionovitch Djougachvili », se faisant aussi appeler Staline, qui changera leurs destinés…

Mon avis :

Le dessin, les couleurs :
Le dessin est particulier, original et très élégant. Il a un petit truc différent de la ligne claire classique. Peut-être cet effet crayonné superposé sur la couleur. Cela donne une impression de dessin « non fini »,  mais harmonieusement marié à la couleur.
Un sublime travail pour lequel je ne trouve pas de mots pour le décrire.
Ce dessin est simple mais très dynamique. Le trait est léger mais puissant. Les pages sont propres, ordonnées et espacées mais à la fois complètes, agréables et intéressantes.
Les émotions des personnages sont exceptionnellement bien réussies.


Kamarades aux editions Rue de Sèvres
La famille Romanov presque au complet….



Les personnages sont vraiment très ressemblants aux personnages ayant réellement existé.
Les couleurs sont belles, rayonnantes mais pas trop vives, laissant une place forte au « Rouge » communiste et bolchévik.
Les jeux d’ombres sont parfaits.
Le froid et la rudesse de la Russie sont bien illustrés mais l’ensemble reste vraiment chaleureux, malgré les scènes de révolution ou de combat.
La mise en scène des cases est vraiment somptueuse.
C’est un vrai régal pour notre œil !

Kamarades T1 aux editions Rue de Sèvres
quel dynamisme dans le dessin !!!

Le scénario, le découpage :

Le scénario, basé évidement sur des faits historiques, est maîtrisé à la perfection. Le travail est remarquable, mélangeant et expliquant à la fois la montée du bolchevisme et de son illustre représentant Lenine, les manipulations politiques et cruelles de Staline, mais aussi nous apportant une vision sur la fin de la famille Romanov.
Le découpage, alternant grandes et pleines cases, longues bandes, petites et grosses cases, le tout entrecoupé de « caniveaux » larges mais pas trop donnant cette impression d’ordre et de propreté, est superbement bien accompli.
Les bulles « carrées » renforcent aussi cet aspect de rigueur Russe.

Cette œuvre est une merveille !
Rue de Sèvres nous publie là, un livre indispensable à toutes les bibliothèques BD.


Ciao,
Yann

Les auteurs :
Kamarades est conçu à quatre mains par les scénaristes Benoît Abtey (Co-auteur avec Pierre Deschodt de la série « Arsène Lupin – les origines » chez Rue de Sèvres) et Jean-Baptiste Dusséaux (réalisateur et scénariste de documentaires et courts métrages pour la télévision et le cinéma) et mis en images par Mayalen Goust, dessinatrice de talent issue de l’illustration pour la jeunesse.


et un petit reportage sur le mystère autour de la mort des Romanov :

Fais découvrir cet article à tes amis
Yanndallex
Yanndallex
Je suis évidemment un passionné de BD depuis ma jeunesse. Un malheureux accident de vélo ma valu quelques jours d’hospitalisation. Ainsi ma famille, pour me faire passer le temps à l’hopital, m’offrit des exemplaires de la série des Tuniques Bleues. Cette série a été une révélation ! J’étais émerveillé de pouvoir lire des histoires humoristiques liées à des évènements dramatiques (la guerre de sécession, le racisme etc…). Je me régalais à suivre les aventures de mon personnage favori le caporal Blutch. Puis vint la pleine adolescence pour découvrir des séries plus sérieuses, ou toujours humoristiques, d’héroïque fantasy, SF ou policières (XIII, Thorgal, la quête de l’oiseau du temps, le grand pouvoir du Chninkel etc…). J’y ai découvert ainsi des styles graphiques plus travaillés, détaillés, réalistes, poétiques etc… une deuxième révélation pour m’ouvrir progressivement à la bd adulte. A ce jour j’aborde chaque nouvel ouvrage comme une surprise, une promesse d’une belle histoire, que l’on aime, ou que l’on n’aime pas. J’ai pris conscience au cours des années qu’une histoire illustrée de 48 pages, ou plus, n’était pas si facile à créer de manière scénaristique mais surtout graphiquement. Le talent n’est pas inné, et à chaque vignette, je contemple d’autant les années de travails des auteurs. J’admire les techniques graphiques (que je ne soupçonne parfois pas du tout), les choix de couleurs ou du noir et blanc, le travail sur les mises en lumière, la conception des mises en scène, le choix des plans, des effets, des perspectives, le découpage élaboré, les transitions des plans séquences etc… Bref mon œil s’est avisé, mais je n’en reste pas moins admiratif du travail réalisé et des sacrifices réalisés par chaque artiste pour offrir du plaisir à son lectorat, et cela même si l’histoire ne m’a pas forcément plu. J’aime aussi souvent à chercher d’où a pu venir l’idée de l’histoire, très souvent inspirée de fait divers, ou de l’histoire avec un grand H. Je suis aussi toujours émerveillé par la diversité des sujets traités par ce média. Cette disparité permet des livres souvent très intimes avec des témoignages poignants et durs, mais aussi de s’enrichir culturellement, s’ouvrir à des expériences inattendues, parfois loufoques et hilarantes, etc… Et elle nous promet encore de grande œuvres !!

Laisser un commentaire

Ces articles pourraient vous plaire

Restons connectés 😉

3,487FansLike
409FollowersSuivre
146FollowersSuivre

Derniers Articles