Contes Arabes en Bandes Dessinées
Gaët’s et Céka (scénario), Emmanuelle Pioli, Nathalie Bodin,
Céline Riffard, Nicolas Delort, Cécile Becq, Nejma Bourouaha,
Cédric Perez, Romana Abinor, Khaz et Fabrice Backès (dessin) et
Michels Mabel (textes documentaires)
Petit à Petit
: Contes en BD
2017
: 96
contes arabes mettant en scène des animaux, des hommes voire même
des animaux et des hommes ! Ces courts récits sont séparés par de
petits textes présentant simplement et sans prétention des éléments
de la culture Arabe.
avis :
éditions Petit à Petit nous offre là un livre destiné aux jeunes
mais où les grands comme moi peuvent appendre certaines choses de
manière simple. Et surtout, la découverte de ces dix contes tous
illustrés par des dessinateurs différents et mis en BD par deux
scénaristes sont un délicieux régal qui peut créer l’échange
entre petits et grands, pour parler de sujets importants et
transmettre des valeurs clés.
fables animalières pures sont des visions qui n’ont rien à envier
aux fables de La Fontaine. Même si la morale n’est pas toujours
clairement énoncée, il y a des ponts que l’on retrouve. Normal
quand on sait que La Fontaine s’est inspiré des fables grecques de
l’antiquité et que l’empire Arabe touche également au cœur de la
Méditerranée.
contes où les humains prennent place sont aussi de belles formes de
paraboles, permettant de parler d’un sujet fort en traitant d’une
anecdote légère.
Chacun
de ces petits joyaux fait quatre à huit pages et donc, peuvent être
lus avec vos enfants sans crainte de la longueur et de la perte
d’attention de nos petits bouts.
là où ce recueil mérite bien son nom de DocuBD, c’est grâce à
ces textes sur l’Islam : l’histoire du voile, la langue Arabe, la
différence entre Islam et Islamisme, l’architecture arabe soit au
total quatorze textes de deux pages découpés en paragraphes simples
pour aborder quelques points clés.
ai moi-même appris des choses que j’ignorais, comme l’étendue du
Monde Arabe et ses quatre régions par exemple. Bien sûr, les
historiens purs pourront trouver un manque d’éléments mais
n’oublions pas qu’il s’agit de faire ici découvrir une culture et
non d’en devenir expert. Cette approche mêlant explication concrète
et contes anciens est une excellente idée, à mon goût, et peut
parfaitement permettre de rouvrir des portes et de favoriser le vivre
ensemble.
textes sont illustrés de photographies ou de schémas et de cartes.
L’information est simple d’accès : un paragraphe, un élément
d’information.
dessins des contes sont variés et pourtant, j’y trouve une certaine
homogénéité alors que je vois bien que chacun est illustré par un
dessinateur ou une dessinatrice différent. Et cela est possible
grâce au fait que ces contes ont été choisis pour bien
s’harmoniser entre eux.
style naïf règne et les couleurs claires et fortes sont présentes,
soit au niveau des décors, comme dans Les Deux Offrandes, soit au
niveau des personnages, comme dans Le lion, le loup, le renard. Des
dessins simples, souvent stylisés, aériens, qui, par leurs formes,
gardent l’esprit d’un récit oral au coin du feu. Un petit regret
pour « le lion et la hase » où je trouve que les
couleurs sont un peu sombres mais il s’agit là de mon goût
personnel.
final, c’est un bien bel ouvrage que je tiens entre les mains, et je
recommande à tous ceux qui souhaitent approcher la culture Arabe par
les bases de commencer par ce charmant DocuBD collectif que nous
offrent les éditions Petit à Petit.
rencontre Shéhérazade, enfin, une curieuse Shéhérazade !