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Comme un oiseau dans un bocal, portrait de surdoués, la BD qui casse les idées reçues
Titre : Comme un oiseau dans un bocal, portraits de surdoués
Auteurs : Lou Lubie (scénario et dessins)
Éditeur : Delcourt
Collection : Hors collection
Année : 2023
Pages : 184
Résumé d’une histoire d’une rencontre :
2,2 % de Surdoués dans la population, autant que de roux. C’est avec cette comparaison statistique que Birdo commence à nous parler de lui, car il est surdoué. Il travaille comme chef cuisinier dans un restaurant. De soirée entre amis aux journées de boulot, Birdo est là, dépanne tout le monde, répond présent, mais ne s’ouvre pas. Tout bascule quand il rencontre Raya. Birdo va vite comprendre que Raya, comme lui est surdouée, mais elle relève d’une autre forme de haut potentiel. Raya et Birdo vont tente de se comprendre, parfois se blesser, et en même temps, nous faire comprendre à nous qu’il y a autant de surdoués que d’être humains, et que les rapports avec les autres ne sont pas plus facile avec un QI au-dessus de la moyenne.
Le scénario d’un récit riche d’informations:
Birdo et Raya, en même temps qu’ils se découvrent, nous font découvrir ce qu’est exactement un Haut potentiel. Et pour cela, ils reviennent aux sources, ce fameux Quotient intellectuel, qu’est-ce que c’est, comment l‘évaluer, que représente ses valeurs ?
Mais le cœur de cette BD reste cette rencontre entre deux personnes qui ont du mal à échanger. Birdo comprend vite que ce n’est pas parque Raya est surdouée qu’elle peut le comprendre en un clin d’œil. De là, on découvre les différents types de neuroatypiques. Et la pluie de termes pour désigner ces gens au QI supérieur à la moyenne.
Mais surtout, en même temps que l’on apprend, on s’attache à Birdo et Raya. Comment leur histoire va évoluer ? Vont-ils parvenir à se comprendre ? Se plaisent-ils ? Sont-ils bons amis ? Trouveront-ils des solutions à leurs problèmes ?
C’est cette histoire que j’ai aimé suivre dans la BD, même si j’ai trouvé très instructif toutes ces informations sur les HPI, à mon goût, elles prennent parfois le dessus sur le récit de cette rencontre. Et pourtant, elles sont bien utiles pour comprendre les personnalités de Birdo et Raya. Il s’agit d’un tout dont le dur équilibre est parfois difficile à trouver. Mais Lou Lubie s’en sort vraiment bien et a su construire une histoire fictive teintée de réalité.
Le dessin discrètement précis :
Lou Lubie nous offre des animaux anthropomorphisés pour donner vie à Birdo, Raya et tout leur entourage. Ce dessin sait nous offrir de belles représentations graphiques du chaos mental, des interrogations qui traversent les personnages. Les textures discrètes rendent les ciels beaux et la lumière jaune claquante crée des îlots de chaleur dans la nuit.
Les parties pus didactiques sont illustrées de graphiques et autres infographies mais elles mettent aussi en scène les personnages dans leurs recherches et leurs réflexions.
Le trait fin apporte une certaine douceur, les compositions savent mettre l’imaginaire au service du réel pour rendre de manière plus forte les émotions de Birdo et Raya, et les couleurs, basées sur du bleu et du jaune jouant avec le noir et le blanc, créent des ambiances fortes qui aident à notre immersion dans l’histoire.
Conclusion d’une BD qui nous éclaire:
Lou Lubie nous offre une histoire émouvante et instructive, des personnages vraiment attachants. Une Belle BD qui permet d’en apprendre plus sur tout ce qui se cache derrière ce terme mystérieux, surdoué.
Zéda rencontre Birdo !
