Premier tome d’une série orientale où nous découvrirons le destin de Li.
Série: China Li
Titre: Shanghai – tome 1
Auteurs: Maryse Charles (scénario) et Jean-François Charles (dessin)
Éditeur: Casterman
Année: 2018
Nombre de pages: 64
Sommaire de l'article
Résumé du tome 1 de China Li
Un homme rentre dans un restaurant chinois. Il est tard, mais il s’installe et alors qu’on lui annonce que le restaurant est fermé, il déclare qu’il a retrouvé Li. Alors tous se retrouvent autour de lui et il raconte l’histoire de la jeune fille.
Dans les années 20, Li avait sept ans. Celui qu’elle appelle Frère Aîné l’a jouée et l’a perdue aux jeux. L’enfant est alors envoyée à Shanghai pour retrouver son nouveau maître. Celui-ci n’est autre que Zhang Xi Shun, un des hommes les plus influents de la ville et le dirigeant de la triade nommée « la bande verte ».
Tous ont peur de lui, alors lorsqu’un jour Li est accusée d’avoir volé du papier de riz en cuisine, elle pense subir un terrible châtiment. Pourtant, quand l’homme découvre qu’elle a dessiné sur le papier, il voit quelque chose en elle, et décide de prendre la fillette sous son aile.
Protégée et éduquée par Zhang Xi Shun, Li grandira bien vite…
Shanghai, premier tome de la série China Li.
Cette série créée par le couple Charles nous plonge dans le Shanghai des années 20.
La ville est annexée à cette époque par les européens, surnommés les « faces blêmes » à cause de leur peau blanche.
Nous allons alors découvrir l’histoire de Li.
Alors âgée de sept ans, Li, à peine arrivée à Shanghai, se fera violer par un de ces étrangers. Si elle n’en dira rien, elle gardera à jamais le visage de son agresseur en mémoire. C’est juste après cela qu’elle rencontrera son nouveau maître.
Ce deuxième personnage important de la BD se nomme Zhang Xi Shun. C’est le dirigeant d’une triade qui contrôle le trafic d’opium dans la ville. Sa position en fait un homme à la fois courtisé et jalousé par certains, qui voudraient bien récupérer la manne financière générée par ce marché florissant. Ceci servira aussi de trame à l’intrigue.
L’homme s’il est terrifiant et cruel se prendra pourtant d’affection pour Li. Il lui enseignera l’écriture, la lecture ainsi que l’apprentissage du français. L’autrice révèle donc un personnage ambigu qui peut être aussi redoutable que raffiné et aussi cruel qu’aimant.
Dessin d’orient pour cette bande dessinée
Dès la couverture, nous notons le style oriental de cette bande dessinée.
Li, l’héroïne de cette histoire est représentée en premier plan. Derrière elle, nous apercevons Zhang Xi Shun, son maître et chef de triade, dans un habit typiquement chinois. En arrière plan, la ville de Shanghai ainsi qu’un Dragon dans le ciel. Le tout encadré par une dorure dans le style chinois.
Le dessin à l’intérieur est ensuite à la hauteur de la couverture. La BD est illustrée de façon traditionnelle et la mise en couleur est faite à l’aquarelle. Certaines planches ressemblent parfois à des estampes.
Par son trait réaliste l’auteur parvient parfaitement à nous faire distinguer les asiatiques des européens. L’expressivité des personnages et des visages est également très bien gérée.
Le dessinateur réussi aussi à faire revivre le Shanghai des années 20, le brassage des populations, les décors avec les bars à opium et la décadence des européens face au peuple chinois.
Mon avis sur le tome 1 de la BD China Li.
J’avais repéré cette BD à sa sortie et trouvais sa couverte superbe. J’ai mis du temps avant de l’acheter, mais je n’ai pas été déçu de l’histoire.
A priori on comprend au début que des personnes recherchent Li, qui aurait disparue. Puis avant de nous révéler pourquoi ou comment, l’autrice, Maryse Charles, nous renvoi en arrière et nous propose de nous raconter qui est Li, d’où elle vient et ce qu’elle a traversé.
La vie n’a pas toujours été douce avec la jeune fille. Si elle finira par avoir une relation père/fille avec son maître Zhang, elle se retrouvera malgré elle prise dans les manigances et les magouilles politiques.
L’autrice nous rappelle aussi ce qu’était la vie à cette époque en Chine, avec le trafic d’opium, la prostitution et la répression sanglante qui pouvait s’opérer.
Son mari, le dessinateur Jean-François Charles parvient quant à lui à représenter tout cela avec beaucoup de talent et de finesse. Le dessin à l’aquarelle est superbe et toujours un plaisir pour les yeux.
Il faut maintenant lire le tome 2 de China Li pour connaître la suite des aventures de la jeune fille et peut être savoir pourquoi elle a disparue.
