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Road Rage, la BD enragée
Titre : Road Rage
Auteurs : Médéric Combettes (scénario et dessin)
Editeur : L’Oreille qui voit
Année : 2022
Pages : 56
Résumé d’une BD qui roule :
Un chasseur de primes revient sur sa jeunesse. Une route désertique, une moto qui brûle la gomme, son pilote qui s’éclate, une belle auto-stoppeuse et tout part en vrille !
Le scénario d’un récit vitaminé:
Première BD de Médéric Combettes, Road Rage regroupe les trois chapitres du récit principal et quatre gags en une planche, mettant en scène le même chasseur de primes anonyme.
A la lecture, on peut se demander l’intérêt de ces quatre planches qui nous sortent du récit principal, mais lorsqu’on arrive à la fin de l’histoire, on en saisit pleinement l’utilité et on en profite d’autant plus.
Bref, avec ce petit fascicule, vous tenez entre les mains toute la première aventure et les origines du héros de cette BD.
Si le but était de nous donner notre dose d’action, l’objectif est atteint. Ca mitraille, ça se bat, ça se course-poursuite et entre deux, ça déconne aussi. Car si l’on est dans l’ambiance d’un Mad Max avec ce monde étrange, ces déserts et ces belles mécaniques, Combettes a su y ajouter une dose d’humour.
Et entre deux fusillades, on se prend à rire avec le héros ou à ses dépens.
Un héros fonceur, parfois à côté de ses pompes mais assez attachant, et on serait bien déçu de le voir se faire ratatiner par un démon de passage.
On en apprend peu sur le monde, sur cet homme mais cela ne nous manque pas, et ce n’est pas du tout gênant pour s’immerger dans l’histoire.
D’ailleurs, la BD vous est servie avec un belle jaquette et si vous prenez la peine de l’ouvrir, vous découvrirez la carte du monde. Avec des éléments qui prendront sens une fois que vous aurez terminé la lecture.
Médéric Combettes prend le temps, dans une petite préface, de nous resituer son travail et même, à l’image de Cosey avec Jonathan, de nous offrir la liste des chansons à écouter en lisant la BD. Bien sûr, du Rock qui tâche, ce qui colle tout à fait à l’ambiance de cette contrée.
Le dessin à la hachure :
Pour raconter son histoire, Médéric Combettes opte pour un trait dynamique et même survolté. Le travail de hachure, permet de donner une force au dessin, en même temps que ces multiples traits créent une impression d’urgence, d’énervement qui va très bien avec le récit.
Cet aspect crayonné ressort d’autant plus que la BD est en noir et blanc. J’ai adoré le travail du crayon qui s’ajoute et donne une texture au vêtement du chasseur de primes.
Les pages sur fond noir alternent des planches en gaufrier et des compositions servant à amplifier l’action. La mise en scène sait créer parfois des temps morts, des pauses qui permettent de relancer encore mieux la dynamique du récit, surtout pour les gags.
Les cases ne sont pas droites et portent cette même énergie dans le tracé inégal que le dessin.
Bref, un plaisir de découvrir ce récit sous pression. Et ce personnage de chasseur de primes m’a bien donné envie de le retrouver pour d’autres aventures. Ce qui sera le cas en histoire courte d’une planche dans le fanzine de l’oreille qui voit. Mais après avoir lu Road Rage, on a surtout envie de le revoir dans une autre histoire au long cours, un autre pan de sa vie si mystérieuse, et si folle !
Conclusion sur une histoire qui accroche:
Cette BD au graphisme explosif et à l’histoire drôle vaut le coup d’oeil. Editée chez l’Oreille qui voit, vous pourrez la trouver sur Internet :
http://www.loreillequivoit.eu/BOUTIQUE.htm
L’occasion de découvrir cette association, basée dans le Lot et qui cherche à mettre en avant les auteurs d’Occitanie. En plus de proposer des expositions et des concerts illustrés, l’association sort un fanzine intitulé « L’oreille qui voit » – à juste titre – qui en est à son septième numéro ! D’ailleurs, dans les prochains numéros, vous pourriez retrouver entre autres auteurs Médéric Combettes et son héros anonyme.
Zéda rencontre le Chasseur de Primes !