jeudi 25 avril 2024

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Berlin Tome 1 – Les sept nains par Marvano

Les sept nains

Série : Berlin
Titre : Tome 1 – Les sept nains
Dessin et scénario : Marvano
Couleurs : Claude Legris
Editions : Dupuis puis Dargaud
Année : 1994

Résumé :

De nos jours, une jeune femme, un jeune homme et une vielle dame se retrouvent sur la piste de l’aérodrome militaire désaffecté de Lincolnshire, Angleterre.
 

La vieille dame, fourni une lettre à la jeune femme qui lui est inconnue. Elle commence à la lire, alors commence le flashback…
 

1943, David Auberson surnommé « Aubie », 19 ans, est « Flight Sergeant » dans l’armée anglaise. Il pilote un Avro 683 Lancaster
Il fait partie de ces milliers de jeunes qui embarquent dans ces bombardiers pour aller pilonner les villes allemandes. Beaucoup n’en reviennent pas.
 

les sept nainsIl enchaine les missions au périple de sa vie.
Durant ses courts intermèdes, il trouve le temps de vivre un amour avec le caporal Sarah Peterson, 24 ans et « contrôleuse aérienne », mais aussi de sympathiser avec « Lisa », une fillette orpheline de mère. Le sujet de leur sympathie : Yvette, la poupée mascotte porte-bonheur de l’équipage du Lancaster S-Snowwhite. Lors d’une mission, Aubie frôle la catastrophe et perd ainsi sa mascotte (et quelques hommes au passage…). Lisa lui offre son poupon, prénommé Blanche-neige comme le Lancaster, pour remplacer le porte bonheur. Aubie accepte le poupon mais promet de le lui rendre.
 

L’équipage du S-Snowwhite part donc pour une nouvelle mission…

Mon avis :

Cette œuvre de Marvano, initialement publiée en 1994, est une superbe fresque sur l’aviation anglaise lors de la seconde guerre mondiale. L’artiste a effectué un travail de recherche considérable et a su construire un beau scénario de romance fiction historique.
Il touche au cœur et émeut fortement le lecteur car l’histoire est humainement très poignante.

PAr Marvano
Douce mélodie des onomatopées…
Le dessin, les couleurs :

La ligne claire reste des plus classiques, rappelant ces vieilles BDs aux traits semi-réalistes, paraissant autrefois dans le journal de tintin. 
Donc ce dessin m’a rappelé des BDs comme « Simon du fleuve » de Auclair, « Bob Morane » de Coria et Vernes, « Buck Danny » de Charlier et Hubinon, le classique « Blueberry » de Charlier (encore) et Giraud (alias Moebius) voir même les « Thorgal » de Rosinsky et Van Hamme. 
Autant dire donc que je n’ai pas boudé la lecture de ce tome et que j’ai particulièrement apprécié le style graphique. 

Le trait léger et efficace avec un sens du détail « sans en faire trop mais suffisamment pour le plaisir de l’œil ».

Les couleurs sont bien choisies, avec une dominante plus pastel que criarde, beaucoup de dégradés donnant de beaux effets. Les scènes nocturnes sont particulièrement bien réussies.

Les effets, quant à eux, restent très sommaires et peu utilisés, mais cela démontre d’autant plus le talent de l’auteur à nous faire vivre l’histoire simplement. Les scènes d’action se comprennent bien, et Marvano excelle dans l’art de la suggestion.
 

Editions Dupuis / Dargaud
Interjection divine !

editions Dupuis / Dargaud
Ça sent la collision….

Editions Dupuis / Dargaud



Le scénario, le découpage :


Cette BD est basée sur un beau scénario des plus classiques, partant d’une base de flashback pour raconter la guerre 39-45 vue d’en haut… 
Tous les éléments sont présents: actions, amours, émotions etc… 
Bien que cette histoire soit classique, elle ne laisse pas non plus le lecteur sans émois ! 
C’est une belle et triste histoire, mais qui, en final, donne le sourire et apaise le bibliomane.

Le découpage est parfois un peu confus avec des vignettes superposées et des bulles un peu partout. On y cherche quelquefois le sens de lecture…

Les textes et dialogues sont truffés d’informations historiques (comme la matière composant les parachutes de l’époque, et l’utilité qu’ils en ont une fois au sol). On y apprend ce qu’est la « Flak« , ce que l’on surnommait un « Darky », ou alors comment les allemands repéraient les bombardiers Lancaster avec leur différents radars (Freya et Würzburgs)… 
Le travail de recherche historique est donc visible et appréciable.
L’auteur maîtrise l’art de la narration et aussi les figures de style type onomatopées…;-)

editions Dupuis / Dargaud
Planche N°15

J’ai donc passé un agréable moment à la lecture de ce récit de guerre, je me suis instruit et j’en ai presque coulé ma petite larme d’émotion. 
Berlin Tome 1 : les sept nains, est une belle histoire d’antan, méritant grandement que l’on s’y attarde pour la lire.

Ciao, 
Yann

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Yanndallex
Yanndallex
Je suis évidemment un passionné de BD depuis ma jeunesse. Un malheureux accident de vélo ma valu quelques jours d’hospitalisation. Ainsi ma famille, pour me faire passer le temps à l’hopital, m’offrit des exemplaires de la série des Tuniques Bleues. Cette série a été une révélation ! J’étais émerveillé de pouvoir lire des histoires humoristiques liées à des évènements dramatiques (la guerre de sécession, le racisme etc…). Je me régalais à suivre les aventures de mon personnage favori le caporal Blutch. Puis vint la pleine adolescence pour découvrir des séries plus sérieuses, ou toujours humoristiques, d’héroïque fantasy, SF ou policières (XIII, Thorgal, la quête de l’oiseau du temps, le grand pouvoir du Chninkel etc…). J’y ai découvert ainsi des styles graphiques plus travaillés, détaillés, réalistes, poétiques etc… une deuxième révélation pour m’ouvrir progressivement à la bd adulte. A ce jour j’aborde chaque nouvel ouvrage comme une surprise, une promesse d’une belle histoire, que l’on aime, ou que l’on n’aime pas. J’ai pris conscience au cours des années qu’une histoire illustrée de 48 pages, ou plus, n’était pas si facile à créer de manière scénaristique mais surtout graphiquement. Le talent n’est pas inné, et à chaque vignette, je contemple d’autant les années de travails des auteurs. J’admire les techniques graphiques (que je ne soupçonne parfois pas du tout), les choix de couleurs ou du noir et blanc, le travail sur les mises en lumière, la conception des mises en scène, le choix des plans, des effets, des perspectives, le découpage élaboré, les transitions des plans séquences etc… Bref mon œil s’est avisé, mais je n’en reste pas moins admiratif du travail réalisé et des sacrifices réalisés par chaque artiste pour offrir du plaisir à son lectorat, et cela même si l’histoire ne m’a pas forcément plu. J’aime aussi souvent à chercher d’où a pu venir l’idée de l’histoire, très souvent inspirée de fait divers, ou de l’histoire avec un grand H. Je suis aussi toujours émerveillé par la diversité des sujets traités par ce média. Cette disparité permet des livres souvent très intimes avec des témoignages poignants et durs, mais aussi de s’enrichir culturellement, s’ouvrir à des expériences inattendues, parfois loufoques et hilarantes, etc… Et elle nous promet encore de grande œuvres !!

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