Série: Séki, mon voisin de classe
Titre: The master of killing time – Tome 1
Auteur: Takuma Morishige
Éditeur: Akata
Année: 2015
Nombre de pages: 166
Dans une salle de classe, on ne choisi pas toujours son voisin. Et la jeune Yokoi le sait bien, car son voisin, c’est Séki, le cancre de la classe.
Séki n’est pas perturbateur, il n’embête pas ses camarades, mais au grand damne de Yokoi, il passe les heures de cours à jouer ou à bricoler.
Il trouve toujours une activité farfelue à faire, ce qui a pour conséquence d’énerver Yokoi au plus haut point et surtout de la déconcentrer.
Lorsque Séki se lance dans ses âneries, la jeune fille, pourtant studieuse, ne peut s’empêcher de suivre ce qu’il fait et n’écoute plus le professeur. D’ailleurs, lorsqu’elle est interrogée, elle ne sait pas ce que vient de raconter l’enseignant et essaie de se défendre en accusant son voisin de classe. Mais à ce moment là, comme par magie, le bureau de Séki est propre avec juste son cahier et ses stylos et tous ses jouets et autres amusements ont disparus!
L’année s’annonce longue pour Yokoi à côté de Séki qui ne se fait jamais prendre et qui l’empêche d’étudier correctement. D’un autre côté, à chaque cours elle se demande ce que va bien pouvoir encore inventer le garçon…
« Séki, mon voisin de classe » ne rentre pas dans les catégories classiques de shonen/shojo ou kodomo, que nous connaissons et que nous avons l’habitude d’utiliser en France. Et les éditions Akata font partie de ces quelques éditeurs qui nous proposent des titres qui sortent de ces cases.
Au départ cela devait être simplement une histoire courte et finalement ce manga est devenu une longue série. A l’heure actuelle, neuf tomes sont sortis au Japon et sept en France.
Ce premier tome du manga est découpé en 15 chapitres. d’ailleurs les chapitres sont présentés au début sous forme d’emploi du temps, comme des cours. Car effectivement, à chaque cours, Séki trouve une nouvelle idée loufoque d’activité.
Il n’y a donc pas un scénario global ou même de fil conducteur à l’histoire. Chaque cours correspond à une histoire complète.
Les deux personnages principaux de l’histoire sont Yokoi Rumi et son voisin de classe Séki Toshinari (d’où le titre de la série bien sûr). Et pourtant Séki ne prononce jamais un seul mot. Il arrive en classe, sort son attirail du jour et se concentre à fond sur son activité. Il est dans son monde et dans sa bulle. Il ne se préoccupe pas des autres. Donc toute l’histoire se vit aux travers de Yokoi, qui est la seule à parler dans le manga. Elle essaie souvent de dissuader Séki de bricoler en classe et pourtant, elle se fait piéger à tous les coups et ne peut s’empêcher de suivre avec attention, voire d’essayer de participer à ses activités.
Au niveau du dessin, même si le manga ne rentre pas dans les cases habituelles, le style serait plus proche du shojo.
On voit aussi que les cancres du Japon sont un peu comme ceux que l’on connait chez nous. En classe, ils sont au fond, au dernier rang et à côté de la fenêtre.
Le dessin est plutôt frais, et plaira à un large publique tant masculin que féminin et allié aux gags de l’histoire, ils raviront toutes les tranches d’âges des lecteurs.
Les décors ne sont pas très variés, la plupart des activités se déroulent dans la salle de classe. Parfois nous sortions un peu pour le cours de sport. La diversité est apportée par les idées farfelues de Séki et par ses bricolages, découpages et autres mises en scènes (qui se terminent souvent en bataille entre ses figurines).
Ce premier tome est donc plaisant à lire. Le découpage de chaque chapitre en histoire courte et complète permet de le lire en plusieurs fois, sans perdre le fil et sans devoir se rappeler ce qu’il s’est passé juste avant.
Les activités de Séki pour tuer le temps en classe pourraient donner des idées aux jeunes lecteurs qui s’ennuient en cours, mais ils auront probablement plus de chance de se faire prendre par leur professeur, que Séki.
A noter que, le succès de la série au Japon est plutôt important avec plusieurs millions d’exemplaires vendus et une adaptation en anime en 2014 et en drama (série live) en 2015.
Pour les curieux, l’animé est disponible sur crunchycroll (plateforme de streaming légale) sous le titre de « Tonari no Seki-kun – The master of killing time« .
Nous vous avions présenté la bande annonce vidéo de ce manga lors de sa sortie à la rentrée scolaire l’année dernière. Allez y jeter un oeil pour avoir un aperçu de cette série.
© TAKUMA MORISHIGE / KADOKAWA CORPORATION MEDIA FACTORY
