mercredi 24 avril 2024

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Liloo fille des cavernes tome 1 – La grande chasse

Liloo filles des cavernes tome 1 "la grande chasse"
Série : Liloo fille des cavernes
Titre: Tome 1 – La grande chasse
Auteurs: Stéphane Tamaillon (Scénario) et Pierre Uong (Dessins)
Éditeur: éditions Frimousse
Année: 2018
Nombre de pages: 48


Résumé :
Liloo est une petite fille pleine de vie et à fort caractère, vivant à l’époque préhistorique avec sa famille. La période annuelle de chasse  au mammouth vient d’arriver, et Liloo aimerait beaucoup y participer, mais son papa s’y oppose, prétextant que ce n’est pas une activité pour les filles.
Liloo est en colère, d’autant que son ami Silex, le fils du sorcier du clan, artiste dans l’âme et loin d’être passionné par la chasse, se retrouve obligé de participer.
Mais Liloo est une forte tête déterminée, et ne se laisse pas abattre. Elle s’est préparée son attirail en secret et décide de suivre le groupe de chasseurs mais à pas de velours et un peu éloignée afin de ne pas se faire repérer.
Au bout d’une journée de marche et après une bonne nuit, les choses se compliquent pour la petite héroïne. En effet un épais brouillard lui fait perdre la trace des chasseurs…
Qu’arrivera-t-il à Liloo ? Retrouvera-t-elle les chasseurs et sa famille ?

Mon avis :

Voilà un thème plutôt classique revisité : la petite fille rebelle entêtée à qui il arrive nombre d’aventures. Mais cela fonctionne.
Le cadre préhistorique ouvre ainsi à l’imagination pour de multiples péripéties plus ou moins drôles.
Stéphane Tamaillon (pour sa première BD publiée) et Pierre Uong nous servent ainsi les superbes aventures d’une belle nouvelle petite héroïne qui plaira à coup sûr à nos chérubins.

Liloo filles des cavernes tome 1 "la grande chasse" page 6 du récit
Extrait de la BD page 6

Le  dessin :

Le dessin au trait épais plutôt en rondeur reste simple et adapté au public ciblé.
Les mises en scène et arrière-plans ne s’encombrent pas de détails superflus pour ainsi ne pas déconcentrer le jeune lectorat.
Le procédé est efficace et ne dénote en aucun cas du talent du dessinateur, bien au contraire, cela met en avant une vrai réflexion et un vrai travail pour s’adapter à l’auditoire visé.
Les personnages sont frais, chaleureux et vivants, mais aussi emplis d’une certaine candeur et surtout très expressifs !
Le plus impressionnant et d’admirer les différentes émotions exprimés par le personnage de Silex dont on ne voit jamais les yeux !!
Les couleurs sont vives mais point trop contrastées. Elles ne perturbent donc pas le regard. Elles sont probablement travaillées informatiquement car les dégradés semblent parfaits.
Les ombres et lumières permettent d’accentuer aussi les environnements et ainsi, associés aux couleurs, de ressentir un certain climat (l’aventure se passe dans la neige mais les couleurs et les ombres semblent rendre une certaine chaleur…)
La succession et la variabilité des différents plans donnent beaucoup de rythme au récit et le tout est ponctué par quelques discrets effets et onomatopées.
En bref, pour nous les adultes, on se prend très rapidement d’affection pour cette gamine téméraire, et pour les bambins, la projection se fera sans aucun problème quel qu’en soit le genre.
Le visuel est des plus agréable car très bien orchestré autant pas le trait que les couleurs en passant par les effets et consorts…
Une belle réussite.

Liloo filles des cavernes tome 1 "la grande chasse" page 8 du récit
Extrait de la bd page 8

Le scénario :

Le scénario peut faire penser à bon nombre d’autres ouvrages ayant une petite fille à fort caractère pour héroïne (Zarla, Astrid Bromure, Philippine Lomar, les carnets de cerise, Ernest et Rebecca, Aliénor Mandragore etc…) mais peu d’entre eux évoluant dans un environnement préhistorique.
Et cette période n’est a priori pas anodine pour le scénariste qui s’est beaucoup documenté.  Il en est d’ailleurs un grand amateur des récits romancés liés à cette ère.
Stéphane Tamaillon a souhaité aussi, dans son récit, éviter d’inculquer des propos trop « sexistes ». Ainsi Liloo veut absolument  aller à la chasse, et/ou se battre, contrairement à Silex qui lui est plutôt un créatif dans l’âme et ne rêve que décoration et peinture murale.
Dans le récit, la petite fille forte tient tête aux hommes « machistes », jusqu’à faire tomber les codes et les « à priori » de ces messieurs en fin de récit.
D’autre part, la petite Liloo possède un don, qu’à priori tous les humains ont, mais ils ont oublié comment l’utiliser : elle sait parler aux animaux.
Cela dénote donc une certaine originalité dans ce scénario et permet ainsi de mettre en avant certaines valeurs comme la bienveillance et le respect envers la nature, mais aussi l’esprit de camaraderie et l’honnêteté envers autrui (animaux ou humains dans le récit)
Ainsi le caractère spontané, empli d’une certaine naïveté, voulu pour l’héroïne permet de jouer admirablement sur ces sujets.
Le découpage, quant à lui, est très rythmé (allant de cinq à huit cases par pages) pour ne pas perdre l’attention de nos jeunes enfants.
L’action va vite et ne demande pas à « cogiter » beaucoup mais elle s’ouvre cependant merveilleusement bien à l’imagination et à la projection pour nos petites têtes blondes déjà bien remplies.


En bref, cette petite BD  bien agréable à sa lecture ferait probablement un beau petit cadeau à un enfant.
Nous attendrons avec impatience l’arrivée prochaine du tome deux.


Ciao
Yann

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Yanndallex
Yanndallex
Je suis évidemment un passionné de BD depuis ma jeunesse. Un malheureux accident de vélo ma valu quelques jours d’hospitalisation. Ainsi ma famille, pour me faire passer le temps à l’hopital, m’offrit des exemplaires de la série des Tuniques Bleues. Cette série a été une révélation ! J’étais émerveillé de pouvoir lire des histoires humoristiques liées à des évènements dramatiques (la guerre de sécession, le racisme etc…). Je me régalais à suivre les aventures de mon personnage favori le caporal Blutch. Puis vint la pleine adolescence pour découvrir des séries plus sérieuses, ou toujours humoristiques, d’héroïque fantasy, SF ou policières (XIII, Thorgal, la quête de l’oiseau du temps, le grand pouvoir du Chninkel etc…). J’y ai découvert ainsi des styles graphiques plus travaillés, détaillés, réalistes, poétiques etc… une deuxième révélation pour m’ouvrir progressivement à la bd adulte. A ce jour j’aborde chaque nouvel ouvrage comme une surprise, une promesse d’une belle histoire, que l’on aime, ou que l’on n’aime pas. J’ai pris conscience au cours des années qu’une histoire illustrée de 48 pages, ou plus, n’était pas si facile à créer de manière scénaristique mais surtout graphiquement. Le talent n’est pas inné, et à chaque vignette, je contemple d’autant les années de travails des auteurs. J’admire les techniques graphiques (que je ne soupçonne parfois pas du tout), les choix de couleurs ou du noir et blanc, le travail sur les mises en lumière, la conception des mises en scène, le choix des plans, des effets, des perspectives, le découpage élaboré, les transitions des plans séquences etc… Bref mon œil s’est avisé, mais je n’en reste pas moins admiratif du travail réalisé et des sacrifices réalisés par chaque artiste pour offrir du plaisir à son lectorat, et cela même si l’histoire ne m’a pas forcément plu. J’aime aussi souvent à chercher d’où a pu venir l’idée de l’histoire, très souvent inspirée de fait divers, ou de l’histoire avec un grand H. Je suis aussi toujours émerveillé par la diversité des sujets traités par ce média. Cette disparité permet des livres souvent très intimes avec des témoignages poignants et durs, mais aussi de s’enrichir culturellement, s’ouvrir à des expériences inattendues, parfois loufoques et hilarantes, etc… Et elle nous promet encore de grande œuvres !!

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