vendredi 6 décembre 2024

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Le mythe de l’ossuaire – Le Passage par Jeff Lemire et Andrea Sorrentino aux éditions Urban Comics

Le Passage, sorti lui aussi en 2023, est un des récits constituant le nouvel univers horrifique du Myhe de l’Ossuaire, imaginé par le duo Jeff Lemire et Andrea Sorrentino. Après avoir découvert Des Milliers de Plumes Noires, coup d’œil sur ce one-shot.

Le mythe de l'ossuaire - Le Passage, la couverture
Le mythe de l'ossuaire - Le Passage, illustration en page intérieure

Résumé du mythe de l’ossuaire – Le Passage par Jeff Lemire et Andrea Sorrentino aux éditions Urban Comics:

John Reed, géologue, se rend dans un phare isolé en pleine mer pour enquêter sur un phénomène étrange. Il y rencontre Sally Yandle qui vit sur le petit ilot dans le phare depuis près de 25 ans. Elle lui montre l’étrange puits, apparu à même la falaise et qui semble ne pas avoir de fond…

Mangeur d'ombre, titre du 1er chapitre...

Jeff Lemire, l’architecte du Mythe de l’Ossuaire.

Le mythe de l’Ossuaire est le dernier projet du duo Lemire/Sorrentino après la fin de leur précédente série Gideon Falls.

Un univers regroupant plusieurs récits auto-contenus, mais qui semblent se dérouler au sein d’un même univers. On note d’ailleurs que ces histoires comportent de petits éléments et indices faisant écho aux autres histoires.

Un moyen intéressant de bâtir un univers riche et cohérent tout en permettant d’explorer plusieurs aspects du genre horrifique et fantastique. Une manière également au travers plusieurs personnages et lieux de récompenser les lecteurs prêts à s’investir pleinement dans l’univers.

Ce one-shot peut être considéré comme l’introduction de cet univers fantastique même si le principe de cet univers est de pouvoir lire les tomes dans le désordre voire d’en lire certains sans avoir à lire les autres.

On y retrouve, comme pour Des Milliers de Plumes Noires, une ambiance étrange et lourde, voire malaisante. La sensation d’angoisse comme l’inspiration lovecraftienne qui se dégage de cet univers sont à n’en pas douter l’un des points forts du titre.

Un univers unique et singulier grâce aux clins d’œil et références présentent au sein des différentes histoires, mais surtout cette mythologie et ses croyances qui semblent prendre racine dans les tréfonds de l’esprit.

L’écriture du scénariste est agréable et sa narration fluide et rythmée malgré une lecture assez rapide, certaines pages se concentrant uniquement sur la narration visuelle sans le moindre dialogues.

Les interactions entre personnages, souvent porteur de traumatismes profonds, permettent de mettre en avant des thèmes forts comme le deuil ou la culpabilité.

Lemire, tout en soulevant certaines questions, conclu son récit sans en apporter toutes les réponses, peut-être arriveront-elles dans un second temps.

Enfin, on retrouve le principe de cet univers qui se concentre sur notre perception de la réalité, de ce qu’on discerne ou pas, jusqu’au moment de bascule où l’histoire va prendre une tournure fantastique des plus sombres.

On reconnait dès le premier coup d’œil le style de Sorrentino !

La narration visuelle de Sorrentino .

Pas forcément le plus grand fan du style d’Andrea Sorrentino et notamment de son style réaliste pour ses personnages, j’admets volontiers que sa narration visuelle, elle, est sublime !

Il sait à merveille rendre, au travers de sa mise en scène, l’horreur et l’angoisse du récit. Son découpage original et travaillé permet au lecteur de ressentir au plus près les peurs des protagonistes.

On retrouve donc le style visuel de l’artiste italien qu’on pouvait déjà observer dans la série Gideon Falls. En particulier ses visages qu’on croirait travaillés depuis des photos et qui parfois semblent un peu figés.

Tout le contraire de sa narration dynamique et orignale ultra-travaillé et fait de compositions souvent impressionnantes.

Enfin, côté couleur, le travail de Dave Stewart sur les ambiances est littéralement impeccable.

À noter enfin que l’album parait dans la collection URBAN, le grand format d’Urban Comics idéal pour profiter des planches impressionnantes de Sorrentino.

Et notamment son style photo-réaliste sur les visages de ses personnages...

Mon avis sur Le mythe de l’ossuaire – Le Passage par Jeff Lemire et Andrea Sorrentino aux éditions Urban Comics:

Au final, ce one-shot a su, tout comme Des Milliers de plumes noires captiver le lecteur autour d’une histoire fantastique et horrifique efficace.

Le duo Lemire/Sorrentino continue de bâtir son nouvel univers angoissant autour du Mythe de l’Ossuaire, un mythe aux accents très H.P. Lovecraft pour un résultat des plus réussis.

Et si ce récit est le plus court des trois déjà sortis, il apporte tout de même sa pierre à l’édifice et saura parfaitement faire frissonner les plus curieux.

A très vite

geek_o_mat

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Mat, la quarantaine passée, passionné de Comics/Manga/Bd, je chronique mes lectures à la fois sur 7bd.fr et sur Instagram.

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