: Dream’s Factory
: T1 La Neige et l’Acier
Jérôme Hamon (scénario), Suheb Zako (dessins), Lena Sayaphoum
(couleurs)
Soleil
: Métamorphose
2018
: 60
une ville étrange dominée par une immense tour, Indira peine à se
réveiller pour aller travailler à la mine. Indira est une jeune
fille dont le petit frère Eliott déborde d’énergie. Mais pour
gagner le pain de la famille, elle doit se rendre dans les tréfonds
de la terre pour creuser. Alors qu’une sale toux semble ne pas lui
permettre de mener à bien sa tâche, elle reçoit l’aide
inattendue d’un vieil homme qui surveille les ouvriers, Olin.
la maladie la bloque au lit et c’est Eliott, touché par l’épuisement
de sa sœur et sa volonté de faire vivre la famille, qui prend le
casque et se rend à la mine à sa place. Mais le garçon est
bien trop jeune pour s’enfoncer sous terre. Inconscient du danger, il
refuse d’abandonner…
avis :
curieuse histoire prenant place dans une ville rappelant le début du
siècle dernier. L’ambiance hivernale peut faire penser à un conte
de Noël, mais l’étrangeté des événements et des curieux jouets
mécaniques espions nous font vite comprendre que nous sommes dans un
monde tirant vers le steampunk.
se noue autour d’Eliott au départ, et puis revient sur Indira.
Passage intéressant qui permet de faire jouer l’ironie dramatique en
nous donnant des informations que la sœur n’a pas encore.
Plusieurs
mystères se mettent en place mais certains d’entre eux sont assez
vite éventés. Reste le fond et le cœur de l’histoire… Mais quel
est donc ce lieu magique, cette tour centrale où, bien sûr, tout va
se nouer et probablement, dans le second et dernier tome de cette
série, se dénouer.
dessins sont ronds et l’ambiance sombre, sombre mais pas noir, décors
intrigants, personnages attachants, même ceux qui servent la
méchante reine – si vous me passez cette expression – qui dirige
la mine et ce qui se passe dans la tour.
intéressante car tout ce petit monde semble fort sympathique, autant
les bons que les mauvais, ce qui soulève la question : « A qui
Indira va pouvoir faire confiance dans ce monde de faux-semblants
? ».
couleurs ajoutent profondément à l’atmosphère de ce récit. La
composition nous offre souvent de longues bandes composées d’une
seule case, étalant l’action sans la décomposer, permettant
d’insister sur un point sans s’alourdir.
m’attendais à être plus surpris, à suivre une intrigue moins
classique, je l’avoue. Mais comme il reste un tome pour conclure
cette histoire, je ne me prononcerais pas trop vite et j’attends de
lire la suite pour me faire une opinion sur l’intrigue globale. Déjà,
je suis curieux de lire la suite, un bon point, non ?
dépanne Indira !