samedi 20 avril 2024

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Red Sonja – La reine des fléaux de Gail Simone, Walter Geovani et Adriano Lucas aux éditions Graph Zeppelin

Red Sonja La reine des fléaux aux éditions Graph Zeppelin

Série : Red Sonja

Titre : La reine des fléaux
Scénario : Gail Simone
Dessins : Walter Geovani
Couleurs : Adriano Lucas
Editions : Graph Zeppelin
Année : 2021
Nombre de pages : 168

Résumé de « Red Sonja – la reine des fléaux » de Gail Simone, Walter Geovani et Adriano Lucas : 


Le souverain que Red Sonja respecte le plus fait appelle à elle pour mener une guerre impossible. 
La diablesse lui est redevable d’une dette de sang et accepte donc de mener son armée dérisoire au combat face à la terrible Dark Annisia.
L’issue du combat était prévisible et Red Sonja se voit donc contrainte de plier le genou devant son ancienne complice Dark Annisia et lui remettre ainsi son épée.
La sentence pour la vaincue est l’exile dans les steppes du nord pour dépérir du mal qui la ronge. 
En effet une épidémie mortelle sévit le peuple que Red Sonja défendait, et elle en fut contaminée aussi.
Mais le destin de Red Sonja n’est pas de mourir aussi simplement…


Mon avis sur « Red Sonja – la reine des fléaux » de Gail Simone, Walter Geovani et Adriano Lucas:

Voilà l’un des opus sur cette divine rousse qui m’a probablement le plus séduit.
Cette histoire confronte Red Sonja à de réelles difficultés au-delà de l’aspect guerrier.
Ce fut une belle surprise scénaristique.

Red Sonja La reine des fléaux aux éditions Graph Zeppelin extrait 1
Page extraite de la BD


Le scénario de « Red Sonja – la reine des fléaux » de Gail Simone :


J’aime beaucoup cette aventure de Red Sonja scénarisée par Gail Simone.
On ressent bien toute la passion de cette autrice pour ce personnage.
On y retrouve beaucoup de composantes de l’univers de Conan, mais surtout elle confronte notre héroïne à des difficultés particulièrement dures et humaines.
Ainsi, l’idole rousse sera touchée dans son orgueil le plus profond, elle subira une humiliation des plus insupportables pour une guerrière de son rang.
Et plus encore, elle échouera à sauver l’homme qu’elle a admiré qui l’a libéré bien des années avant, et pour enfin finir à être condamnée à mourir seule isolée et bannie du royaume.
Mais le pire reste encore la trahison qu’elle a subi de sa complice de toujours, la fameuse Dark Annisia, qui est à l’origine de toute cette décadence…
Mais heureusement pour nous, quelques alliées, face à cette adversité, vont nous réveiller notre amazone !
J’aime vraiment ce récit car nous croyons vraiment à la fin de l’héroïne, il la pousse dans ces retranchements les plus extrêmes, met en avant son intimité sentimentale plutôt « pudique », et il révèle son côté remarquablement empathique.
L’autrice nous expose aussi le mécanisme originel qui a poussé cette fille à devenir l’une des combattantes les plus redoutées d’Hyrkanie.
C’est brillant, superbement réfléchi et particulièrement agréable à lire.

Red Sonja La reine des fléaux aux éditions Graph Zeppelin extrait 2
Page extraite de la BD


Le dessin de « Red Sonja – la reine des fléaux » de Walter Geovani et Adriano Lucas:

Le dessin de Walter Geovani et les couleurs de d’Adriano Lucas sont superbes.
Le style est évidemment réaliste et le trait épais mais cependant très délicat. 
Les artistes ont su parfaitement faire ressortir la force des personnages principaux. 
Les expressions des guerrières sont dures et menaçantes, les vilains ont de belles gueules de sournois et de traitres, et les bons cœurs ont des visages d’anges et d’innocence à l’exception du bon roi Dimath sur lequel on lit toute l’expérience vécue de combattant.
L’alternance des plans est admirable, les gros plans et les pleines pages sont déments, les perspectives et effets de vue sont parfaitement calculés et procure l’effet d’admiration escompté, les compositions sont travaillées à la perfection.
Le rythme d’enchainement de toutes ces cases variées affirme une fluidité sans égale: ça va vite mais cela ne nous essouffle pas, bien au contraire, on a qu’une envie et c’est de connaître la suite.
Les couleurs sont magnifiques, superbement choisies et bien contrastées, et toujours adaptées à la situation et à l’environnement. 
Les dégradés réguliers provoquent chez moi un sentiment d’apaisement et je m’émerveille constamment.
Mais le travail qui m’a vraiment le plus frappé c’est ce jeu d’ombres et lumières extraordinairement étoffé, associé à ce nuancier de couleurs en dégradé, cela force l’exaltation à chaque scène.
Bref, je suis absolument ravi par ce travail de fourmi et de sa précision.
Red Sonja La reine des fléaux aux éditions Graph Zeppelin extrait 3
Page extraite de la BD

Nous retrouvons aussi en fin d’album les habituelles variantes de couverture des volumes de Red Sonja chez Graph Zeppelin, mais pour cet album il réside une petite particularité.
En effet la femme est mise à l’honneur, ainsi ce ne sont que des couvertures réalisées par des illustratrices qui complètent les pages de cette histoire.
Et ce n’est pas peu dire que cette galerie finale ne manque pas de sensibilité !

Ciao
Yann
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Yanndallex
Yanndallex
Je suis évidemment un passionné de BD depuis ma jeunesse. Un malheureux accident de vélo ma valu quelques jours d’hospitalisation. Ainsi ma famille, pour me faire passer le temps à l’hopital, m’offrit des exemplaires de la série des Tuniques Bleues. Cette série a été une révélation ! J’étais émerveillé de pouvoir lire des histoires humoristiques liées à des évènements dramatiques (la guerre de sécession, le racisme etc…). Je me régalais à suivre les aventures de mon personnage favori le caporal Blutch. Puis vint la pleine adolescence pour découvrir des séries plus sérieuses, ou toujours humoristiques, d’héroïque fantasy, SF ou policières (XIII, Thorgal, la quête de l’oiseau du temps, le grand pouvoir du Chninkel etc…). J’y ai découvert ainsi des styles graphiques plus travaillés, détaillés, réalistes, poétiques etc… une deuxième révélation pour m’ouvrir progressivement à la bd adulte. A ce jour j’aborde chaque nouvel ouvrage comme une surprise, une promesse d’une belle histoire, que l’on aime, ou que l’on n’aime pas. J’ai pris conscience au cours des années qu’une histoire illustrée de 48 pages, ou plus, n’était pas si facile à créer de manière scénaristique mais surtout graphiquement. Le talent n’est pas inné, et à chaque vignette, je contemple d’autant les années de travails des auteurs. J’admire les techniques graphiques (que je ne soupçonne parfois pas du tout), les choix de couleurs ou du noir et blanc, le travail sur les mises en lumière, la conception des mises en scène, le choix des plans, des effets, des perspectives, le découpage élaboré, les transitions des plans séquences etc… Bref mon œil s’est avisé, mais je n’en reste pas moins admiratif du travail réalisé et des sacrifices réalisés par chaque artiste pour offrir du plaisir à son lectorat, et cela même si l’histoire ne m’a pas forcément plu. J’aime aussi souvent à chercher d’où a pu venir l’idée de l’histoire, très souvent inspirée de fait divers, ou de l’histoire avec un grand H. Je suis aussi toujours émerveillé par la diversité des sujets traités par ce média. Cette disparité permet des livres souvent très intimes avec des témoignages poignants et durs, mais aussi de s’enrichir culturellement, s’ouvrir à des expériences inattendues, parfois loufoques et hilarantes, etc… Et elle nous promet encore de grande œuvres !!

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