Le dessin de « Red Sonja – la reine des fléaux » de Walter Geovani et Adriano Lucas:
Le dessin de Walter Geovani et les couleurs de d’Adriano Lucas sont superbes.
Le style est évidemment réaliste et le trait épais mais cependant très délicat.
Les artistes ont su parfaitement faire ressortir la force des personnages principaux.
Les expressions des guerrières sont dures et menaçantes, les vilains ont de belles gueules de sournois et de traitres, et les bons cœurs ont des visages d’anges et d’innocence à l’exception du bon roi Dimath sur lequel on lit toute l’expérience vécue de combattant.
L’alternance des plans est admirable, les gros plans et les pleines pages sont déments, les perspectives et effets de vue sont parfaitement calculés et procure l’effet d’admiration escompté, les compositions sont travaillées à la perfection.
Le rythme d’enchainement de toutes ces cases variées affirme une fluidité sans égale: ça va vite mais cela ne nous essouffle pas, bien au contraire, on a qu’une envie et c’est de connaître la suite.
Les couleurs sont magnifiques, superbement choisies et bien contrastées, et toujours adaptées à la situation et à l’environnement.
Les dégradés réguliers provoquent chez moi un sentiment d’apaisement et je m’émerveille constamment.
Mais le travail qui m’a vraiment le plus frappé c’est ce jeu d’ombres et lumières extraordinairement étoffé, associé à ce nuancier de couleurs en dégradé, cela force l’exaltation à chaque scène.
Bref, je suis absolument ravi par ce travail de fourmi et de sa précision.
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Page extraite de la BD |
Nous retrouvons aussi en fin d’album les habituelles variantes de couverture des volumes de Red Sonja chez Graph Zeppelin, mais pour cet album il réside une petite particularité.
En effet la femme est mise à l’honneur, ainsi ce ne sont que des couvertures réalisées par des illustratrices qui complètent les pages de cette histoire.
Et ce n’est pas peu dire que cette galerie finale ne manque pas de sensibilité !