Janski (scénario et dessins)
Delcourt
: Une case en moins
2018
: 192
un monde moderne, un virus étrange, la Peste Violette, transforme
les gens en créatures violettes, affamées et carnivores, amatrices
de chair humaine ! Seule une cité, Tower City, a su se préserver de
cette pandémie alors que le reste du monde est soit perdu, soit en
quarantaine. Curieuse exception, un jeune homme, nommé Janski,
souffre de la peste violette mais peut contrôler son mal s’il écoute
de la musique.
espoir de l’humanité, Janski doit rejoindre Tower City pour dévoiler
son existence et permettre de trouver un remède pour soigner la
Peste Violette. Mais outre les pestiférés affamés, il y a d’autres
obstacles inattendus qui attendent le jeune homme sur sa route.
D’autres obstacles, mais aussi de curieux alliés…
avis :
aventure complètement débridée où humour côtoie fin du monde et
où univers post-apocalyptique rime avec music live battle !
l’auteur, se fait plaisir avec cette aventure et nous fait aussi
plaisir. Même si certains rebondissements se révèlent un peu
facile, l’auteur les assume et même les exploite pour en accentuer
la dérision.
L’histoire
nous permet de suivre Janski, son avatar, un personnage que Janski,
l’auteur, semble aussi jouer sur scène lors de ses concerts. Oui,
car il faut vous le préciser, la musique est un des fers de lance de
ce polyvalent personnage.
écrit et dessine, certes, mais il est aussi compositeur et
interprète. Dans ses concerts, il porte un masque de petit démon.
Et en plus de tout cela, il crée des animations 2D pour ses clips ou
pour projeter lors de ses concerts.
vous dire que la tâche de mener à bien cette BD n’était pas sans
doute le pire des obstacles à surmonter pour cet artiste multivalent
– si vous me passez le néologisme.
fin du tome présente une galerie de photos qui permettent de mieux
cerner l’auteur, mais aussi de mieux comprendre certains personnages
secondaires intrigants de l’histoire. Je vous laisse le plaisir de la
découverte.
récit suit une trame assez classique, mais cette dérision assumée
la rend très plaisante et disons-le, absolument déjantée.
ne s’autorise aucune limite, à part celle de ne pas faire une BD
destinée à la jeunesse ! Donc, malgré cette couverture
sympathique, une histoire à ne pas mettre entre toutes les mains.
personnage principal, avec sa maladie, malgré sa tête violette aux
dents plantureuses, devient vite sympathique. Et surtout, il est le
guide qui nous permet de découvrir ce monde où les méchants sont
vraiment méchants et où les gentils sont très gentils.
Heureusement, il existe des personnages dans la demi-mesure, ne
fut-ce que pour faire ressortir l’aspect tranché du caractère de
certains autres.
un trait dynamique, Janski, le dessinateur donc, trace son histoire
en sachant la faire exploser au moment opportun. L’action arrive très
vite et on n’a pas le temps de s’endormir sur ses lauriers. La
couverture parle d’elle-même, clavier Roland et explosion !
couleurs vives, éclatantes, surajoutent à la folie du récit. Et
dans ce monde, la nuit, tous les chats ne sont pas gris et les
explosions de couleur d’autant plus folles !
Beeeats est une BD d’action échevelée en un tome. Sans prétention
à part celle de faire exploser le compteur, elle vous offrira un
beau voyage dans le monde délirant de Tower City au côté d’un
personnage qui est à l’aube de son histoire !
on allait pas partir sans vous montrer la Bande-annonce des BD de une Case en moins :
rencontre Janski et le sergent Jean-Serge !