All You Need Is Kill tome 1

Titre: All You Need Is Kill tome 1
Auteurs: Hiroshi Sakurazaka (scénario),  Ryōsuke Takeuchi (scénario) et Takeshi Obata (dessin)
Éditeur: Kaze
Année: 2014
Nombres de pages: 208

Des extra-terrestres appelés Mimics ont envahi la Terre. Très vite, ces ennemis aux capacités exceptionnelles ont réduit les villes en cendres et ont tué des millions d’humains.

Face à eux, les terriens ont mis en place une armée de défense dans laquelle Keiji Kiriya vient de s’engager.
A peine arrivé sur le champ de bataille Keiji est tué. Pourtant il se réveille, la veille de ce jour fatidique. Etait-ce un rêve?

Le grand jour est arrivé, il part pour sa première bataille, ou peut être sa deuxième. Mais il se fait encore tuer… et se réveille de nouveau la veille du jour de la bataille.
Quel est ce phénomène étrange?

Embarqué dans cette boucle temporelle, à chaque mort Keiji se réveille la veille et revit sa journée, jusqu’à la mort suivante.
Il décidera de mettre cette chance (ou malédiction) à profit afin de s’entraîner et d’apprendre de chaque échec afin de devenir plus fort, plus rapide et de devenir un soldat hors-pair.

Mais pourquoi et comment est-il rentré dans cette boucle?
Combien de temps pourra t-il mourir et ressuciter ainsi?
D’autres que lui vivent-ils la même chose?
Keiji se pose tout un tas de questions, mais n’a qu’un but: anéantir les Mimics et libérer la Terre.

All You Need Is Kill est l’adaptation d’un roman du même nom signé par Hiroshi Sakurazaka. Au départ l’histoire a été publiée en 2004 dans le magazine « Super Dash Bunko ». Il recevra alors le « Seiun Awards »: le prix du meilleur roman de science-fiction.

Dix ans plus tard, en 2014, le roman, aussi appelé « Light Novel » (nom donné aux romans pour adolescents au Japon), est adapté en manga et démarre dans le magazine « Weekly Young Jump ».

L’adaptation en manga se base sur le scénario original du roman et le suit plutôt fidèlement. Dans ce premier tome, l’auteur présente principalement Keiji, le personnage principal et introduit tout de même Rita Vrataski qui jouera un rôle plus important dans le tome 2.

Ici, nous découvrons un Keiji jeune, chétif et un peu naïf. Mais à chaque boucle temporelle, il se renforcera, il s’entraînera et perfectionnera sa technique afin de maîtriser au mieux son armure de combat. Petit à petit il deviendra un super-soldat.
Mais à chaque boucle ça ne l’empêche pas de se faire tuer, faisant des Mimics un adversaire imbattable.
L’autre personnage intriguant et intéressant de ce premier volume est la jeune femme que nous avons évoqué juste avant: Rita, la « Full Metal Bitch« , un soldat hors-pair qui servira de modèle à Keiji.

All You Need is Kill s’engage pourtant sur un terrain glissant en terme de scénario. Les histoires de voyages dans le temps ou de boucles temporelles comme ici, sont souvent bancales. Pour les rendre crédible, il faut apporter des éléments et des explications tangibles, auxquelles le lecteur ou le spectateur peut croire.
On va dire qu’ici, l’auteur s’est arrêté juste à temps, avant que l’explication ne devienne trop tordue… elle n’est déjà pas forcément évidente. Mais c’est surtout le deuxième tome qui apportera des réponses, ce premier volume pose surtout les questions.
Dans ce premier volume c’est surtout le recommencement qui est traité, faisant penser au film « un jour sans fin », où tous les jours, le personnage revit la même journée, mais il a beau changer des détails, modifier son comportement, il revient toujours au même point.

Pour illustrer le manga, nous retrouvons un dessinateur talentueux: Takeshi Obata, que vous connaissez peut être grâce à des séries comme Death Note ou encore Bakuman.
Son trait est extrêmement fin et précis, dans un style shonen complètement adapté. Dans le tome 1 du manga, on voit l’évolution du personnage au travers de son style graphique, de ses expressions.
Les personnages féminins sont aussi bien dessiné, avec leur joli minois et leur côté angélique.
Et comme les soldats de l’histoire évoluent dans des combinaisons de combats, Obata a donné un côté « Mécha » au travers du design des armures et des phases de batailles, qui sont bien maîtrisées.
En plus d’être beaux, les dessins sont dynamiques. Cet effet est dû au découpage d’une part mais aussi aux illustrations elles-même, qui proposent du mouvement et rythment l’ensemble.
Mais je ne suis pas très objectif, dans la mesure où dès le départ j’adore le travail d’Obata.

Dans cette chronique j’ai évoqué l’adaptation du roman en manga que je vous présente ici. All You Need Is Kill compte 2 tomes parus chez Kaze. Vous pourrez aussi retrouver le roman et en novembre dernier, un coffret intégral composé des deux tomes à également été édité.
Mais le roman n’a pas été adapté qu’en manga! En 2014 il a aussi connu une adaptation en film. Un blockbuster à l’américaine, avec, dans le rôle du personnage principal Tom Cruise. Il s’agit du film Edge of Tomorrow avec ce slogan « Vivre, mourir, recommencer« .
Vous avez donc plusieurs moyens de découvrir cette oeuvre, selon vos préférences.

Personnellement, je vous recommande le manga pour son côté graphique. En plus il ne compte que deux tomes ce qui est un bon point supplémentaire. Et surtout si le premier tome vous plait, les révélation et la présentation de Rita arrivent dans le deuxième volume.

Et pour ceux qui hésitent encore, voici la bande annonce vidéo du manga All You Need Is Kill:

ALL YOU NEED IS KILL ©2004 by Hiroshi Sakurazaka, Ryosuke Takeuchi, Yoshitoshi Abe, Takeshi Obata/ SHUEISHA Inc.