: Polar Bear in Love
T1
Koromo (dessin et scénario)
Soleil
: Pets
2019
: 160
la banquise, un ours blanc rencontre un jeune phoque. Mais
contrairement à ce que craignait le phoque, l’ours ne le dévore pas
et même, bien au contraire, il tombe amoureux de ce petit compagnon.
Les deux animaux s’enfoncent dans la banquise, l’ours amoureux et le
phoque apeuré qui n’y voit qu’un jeu avant l’attaque mortelle. Et
surtout, le petit phoque aimerait bien retrouver sa maman qu’il a
quittée trop imprudemment. Comment va évoluer cette relation
inattendue ?
avis :
Sommaire de l'article
Le
scénario :
BD se présente en gags classiques d’une page. La narration globale
de l’histoire suit néanmoins une trame au long cours. D’ailleurs, ce
premier tome sera suivi de trois autres. Et arrivé à la fin de cet
opus, j’ai regretté de ne pas avoir la suite entre les mains.
pour moi, l’histoire met beaucoup de temps à démarrer. En effet, le
premier chapitre et même une partie de la suite tourne autour de
cette relation impossible – ou pas – entre un ours blanc amoureux
d’un jeune phoque. Et d’un phoque qui a peur de mourir s’il contredit
trop ce colosse de la banquise. Certains gags marchent bien mais, au
fur et à mesure, je trouve que l’histoire s’enlise. Il faut attendre
le moment où Ours blanc raconte son histoire pour que tout
redémarre. A partir de là, le récit s’enchaîne sur ces
flash-backs, riches et intéressants.
J’ai
du mal à dire si l’histoire sur quatre tomes va s’essouffler ou pas.
D’un côté, elle a bien rebondi sur ce premier volume, mais d’un
autre côté, il y a des moments où l’intrigue se relâche un peu.
En fait, les personnages n’évoluent pas beaucoup, ancrés sur leurs
idées fixes. Protéger son nouvel ami/amoureux pour l’ours et
survivre à cette rencontre pour le phoque. Heureusement, pour me
contredire, à la fin de ce premier tome, le phoque va réaliser
qu’il peut avoir confiance dans cet ours inconnu. Ce qui soulève la
question, que va-t-il se passer dans le deuxième tome pour relancer
l’intrigue ? Et surtout comment va évoluer cette relation ?
Le
dessin :
dessin est très simple. Les formes esquissées et stylisées
fonctionnent très bien dans ce décor blanc de banquise. Les
premières pages en couleur font presque préférer le noir et blanc
qui colle vraiment à l’ambiance de l’histoire. Les personnages, tout
aussi simplifiés qu’il soient, se révèlent expressifs et on
comprend bien leur sentiment. Bon, c’est autant dû à leur regard
qu’aux symboliques qui les entourent (les traits de frisson, les
petits coeurs d’amour) mais qu’importe, ça marche très bien.
format intermédiaire de ce recueil, entre BD franco-belge et manga,
le place entre deux mondes. Paradoxalement, la composition des pages
joue le même effet. Pas forcément de gaufrier, mais une utilisation
classique des cases étalées dans la page, sans tomber dans
l’explosion du manga.
Conclusion
:
BD qui se lit facilement et avec plaisir même ! Un graphisme simple
(mais pas simpliste) qui fonctionne bien dans l’épure. A part une
intrigue qui mériterait d’être un peu resserrée, ce « Polar
Bear In Love » gagne à être connu.
croise Ours Blanc et Petit Phoque…