droite, vous risquez fort bien d’être la prochaine victime d’un meurtre d’une
cruauté sans pareille : vidé de votre sang, une aiguille planté derrière l’oreille
droite, et une inscription sanguinolente au-dessus de votre tête mourante. Les
auteurs : un frère, une sœur, qui n’ont d’humains que l’apparence, et cela
même seulement rarement, car ils ont cette inquiétante capacité à devenir comme
bon leur souhaite loup-garou ou autres inquiétantes créatures. Parviendra-t-on
à faire cesser le massacre ?
horrifique, que s’inscrit la grande série RAPACES. Forte du génie graphique,
capable d’exulter toute l’horreur d’un geste en un seul trait, précis ;
puissante du suspens scénaristique et de la boule au ventre que l’auteur
parvient à vous faire garder tout au long de l’énigme ; brillante de la monstruosité
des créatures côtoyées (mais ce sont encore les hommes les plus inhumaines) ;
grandiose alors de ces moult messages envoyés à un lecteur plus que réceptif grâce
au découpage quasi-cinématographique, ce soucis d’impliquer le spectateur dans
chaque petit détail anodin et qui pourtant inspire le frisson permanent ;
RAPACES s’inscrit dans ces séries dont on ne sait jamais où trop les classer,
hormis dans la catégories des chef-d’œuvre semi-expérimental, semi-classique. Il
reste une chose de certaine cependant, c’est qu’elle respire les frayeurs. On
ne s’étonnerait pas de paniquer en se découvrant un kyste derrière l’oreille
après la lecture de cette BD…