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Résumé du tome 1 de l’effaceur
Steel O. Reynolds a monté sa société « Eraser Limited » en Floride et en bon patron qui se respecte, la première chose qu’il fait, est de recruter sa secrétaire. (Premier gag)
Ce professionnel propose un catalogue bien fourni de contrats divers et variés, comme par exemple le « Last Will » ou bien le « Crescendo ».
Ses tarifs sont variables en fonction des contrats choisis évidement.
Quel est donc son métier ?
Et bien disons que ce monsieur sait très bien effacer, comme le nom de sa société le laisse entendre, non pas de l’encre, comme pourrait le laisser croire son nom et prénom, mais bel et bien des personnes…
Oui, Steel O.Reynolds est tueur à gages !
Ainsi donc, aidé par Victoria sa nouvelle secrétaire, il gèrera sa société et enchainera ses contrats avec plus ou moins de professionnalisme.
Mon avis sur la BD l’effaceur
Cette BD n’est pas à mettre entre toutes les mains, vu le sujet abordé, bien que toutes les idées ne soient que suggérées.
Rien n’est sombre ni gore.
L’ensemble est même plutôt joyeux (heureusement pour une BD humoristique…)
Ce livre est une succession de courts gags, comme bon nombre de BDs du genre.
Le dessin, les couleurs :
Le dessin est plutôt basique, dynamique, propre et totalement récréatif.
Le style, un brin réaliste et un brin humoristique, rappelle les BD franco-belge classiques (Spirou, Gaston Lagaffe, etc..).
Le dessin n’est pas trop touffu (sans excès de détails). Il est efficace et va directement à l’essentiel.
Ceci est la preuve que celui-ci a été travaillé et réfléchi, et il colle très bien à l’esprit du thème abordé et des scenarii des « strips ».
Les couleurs sont gaies, criardes et vivantes. Les jeux de lumière et d’ombrage, et les effets, sont simples. Ils vont encore une fois au principal et donnent envie de lire cette BD.
L’ensemble est chaleureux.
Le scénario, le découpage :
Parlons plutôt de scenarii car l’ensemble de la BD est une succession de courts gags (sur 1 planche ou 2) plus ou moins liés les uns des autres.
L’humour noir est vraiment le plus grand atout de cette œuvre, mais mon petit regret est que les scenarii ne sont pas tous du même acabit hélas. Certains gags sont vraiment bien trouvés, mais d’autres ne vous esquisseront à peine qu’un simple sourire, si vous êtes bon public.
Ceci dit, la diversité des contrats proposés est particulièrement rigolote, avec mon contrat préféré : « le crescendo », dont je vous laisserai le loisir de découvrir en lisant la BD.
J’ai beaucoup apprécié aussi les retours sur les gags précédents dans certaines planches, illustrant très bien le titre du tome de cette série BD : « clients et victimes, même satisfaction ».
Je m’explique : la première planche présente l’assassinat de la victime, et quelques planches plus loin il y a un enchaînement sur ce gag avec la vision du client…
Ce type de découpage me plait bien car il triture un peu les méninges pour raccrocher les wagons.
Par contre le découpage des planches elles-mêmes est encore une fois des plus basiques (3 à 4 bandes par planche divisées en 1 à 3 cases).
Cependant, l’ensemble des scenarii et des planches rendent bien et permettent de passer un bon moment de lecture, à condition d’aimer l’humour noir…
Pour finir, cette série BD amène une question essentielle toujours d’actualité : peut-on rire de tout et tout banaliser ?
Elle parle aussi de manière ouverte et cynique de l’un des fléaux de notre société : le commerce d’armes, d’assassinat, de guerre etc… bref le commerce de tout, sans presque aucunes limites et sans aucunes morales ni états d’âmes particuliers.
M’enfin !
Moi, cette BD m’a convaincue au point d’en acheter la série complète (5 tomes à ce jour)…
A+
Yann