La Venise des Louves : peur sur la ville aux gondoles.

La ville de Venise est réputée pour ses canaux et ses gondoles. Mais dans l’histoire fantastique que je vais vous présenter, la ville italienne est le lieu d’effroyables attentats. Découvrez sans plus attendre, La Venise des Louves, une BD des éditions drakoo.

Caractéristiques:
Titre: La Venise des Louves
Scénario: Aurélie Wellenstein
Dessin: Emanuele Contarini
Couleur: Alice Scimia
Éditeur: Drakoo
Année: 2024
Nombre de pages: 48 pages

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Des temps troublés à Venise

Venise était une belle ville, pleine de vie. Les habitants et les touristes étaient heureux de flâner dans les rues, d’emprunter les canaux et de profiter des animations. Jusqu’au jour où soudainement, les lumières d’une île voisine se sont éteinte.

Depuis, on la surnomme l’île noire!

A partir de ce jour, la vie a bien changé. La nuit de mystérieux gondoliers arrivent de cette île et exigent des offrandes des habitants de la belle Venise. S’ils ne sont pas satisfaits, ils organisent de terribles attentats. Pour cela, ils utilisent des bombes d’un genre nouveau, aux effets magiques très variables.

Un jour, alors que le beau Renzo fait son marché, il est justement victime d’une explosion. Lui qui était un pianiste doué, perd un bras, comme évaporé.

Suite à cet événement, il décide de tout mettre en œuvre pour se venger. Dans cette quête, il se rapproche de 4 jeunes femmes qui elles aussi ont subi les effets indésirables de ces bombes magiques.

Le soir, lorsqu’ils sont “appelés” par les pouvoirs des gondoliers, les 5 amis d’infortune se parent d’un masque de loups, espérant enfin assouvir leur vengeance.

Mais y parviendront-ils?

La Venise des Louves, un album complet des éditions Drakoo

Un album sur les traumatismes des attentats

Avec la Venise des Louves, Aurélie Wellenstein signe son troisième album BD aux éditions Drakoo, après La baleine blanche des mers mortes et Equinox.

Dans la Venise des Louves, l’autrice nous plonge dans la belle Venise, mais elle y rend la vie bien compliquée. En effet des attentats réguliers sont perpétrés. 

Elle donne également une dimension fantastique et magique aux bombes de sa bande dessinée.

Quoi qu’il en soit, les effets des explosions sont multiples, selon les victimes : elles déforment, dispersent, désagrègent ou effacent leurs victimes.

Suite aux attentats, chacun des héros et héroïnes (Renzo et ses louves comme il les surnomme) souffre d’un effet différent.

A travers ses personnages, Aurélie Wellenstein traite donc bel et bien du thème des troubles post-traumatiques dûs aux attentats terroristes.

Un brin de fantasy.

Comme évoqué précédemment, La Venise des Louves est une BD fantastique. Les bombes utilisées semblent être magiques et avoir des effets très variés.

D’ailleurs le mystère sur l’origine de ces bombes reste entier, jusqu’à la fin de l’album.

Il y a aussi ces mystérieux gondoliers qui viennent la nuit demander des offrandes. Qui sont-ils? Pourquoi font-ils cela? Quelles sont leurs raisons ou leurs intentions?

La vengeance dans la peau

Dans la Venise des Louves il est bien évidemment aussi question de vengeance… mais pas que.

Renzo a perdu un bras. Puis, en ralliant les quatre filles à sa cause, il en a gagné huit.

Tous les cinq ont été victimes d’une explosion. Depuis, ils vivent ensemble et n’ont qu’une idée en tête: se venger.

Mais plus que la vengeance, ce sont des réponses qu’ils cherchent.

Ils veulent savoir pourquoi ce qui leur est arrivé a eu lieu? Qu’est-ce qui pousse les terroristes à perpétrer des attentats ?

Si le traumatisme est physique pour certains, nous verrons qu’il est aussi psychologique.

Des illustrations de qualité

Quoi de plus normal qu’un dessinateur italien pour un album avec Venise pour titre ?!

Emanuele Contarini signe ici sa première BD éditée en France.

La mise en case est relativement classique, mais l’auteur nous propose quelques planches avec des illustrations en arrière plan. Ceci permet de donner une vision globale de la scène dessinée.

Le dessin est dans un style réaliste avec quelques décors très travaillés. 

Les personnages sont expressifs.

Quant à la mise en case, l’auteur varie les plans et nous propose une histoire dynamique.

Pour appuyer le dessinateur, c’est une compatriote italienne qui vient poser les couleurs de l’album. Alice Scimia signe ici sa troisième série en tant que coloriste chez Drakoo (après Necrömants et Carma de Portepoisse).

Si la BD commence par une journée lumineuse dans un marché à Venise, très vite la coloriste nous plonge dans des ambiances nocturnes.

Ses couleurs parviennent à sublimer le dessin de l’album, proposant ainsi au lecteur, des illustrations de qualité.

Mon avis sur la Venise des Louves.

J’ai craqué sur cette BD juste en voyant la couverture. Je la trouve magnifique. D’un point de vue du dessin, on a le détail du décor, ce personnage féminin masqué qui avance d’un air décidé et cette mise en scène de nuit, avec la pleine lune: magnifique. Et puis les couleurs allant de la chaleur et de la luminosité du sol vers la nuit sombre et ce personnage mystérieux et inquiétant en arrière plan.

Il ne restait qu’à ouvrir l’album et découvrir son contenu. Dès les 2 premières pages, les auteurs m’ont happé dans leur histoire.

J’ai beaucoup aimé les personnages proposés par l’autrice. Ils sont torturés, marqués à vie. Malgré tout, ils essaient d’avancer dans la vie et se serrent les coudes. Ils cherchent du sens à ce qui leur est arrivé et j’ai parfois ressenti leur souffrance.

J’ai tout de même apprécié que le récit soit traité sous forme fantastique et magique. Cela permet de garder un ton plus léger et un esprit d’aventure.

Et puis, parfois les BD ont des couvertures magnifiques, mais on peut être déçu du contenu. Ici ce n’est pas le cas, j’ai beaucoup aimé le dessin et les couleurs du duo d’auteurs italiens.

J’avais déjà apprécié le travail d’Alice Scimia sur Nëcromants et Carma de Portepoisse. Elle confirme ici que j’aime beaucoup sa colorisation.

Et pour finir, La Venise des Louves est un album complet. Donc on ne se lance pas dans une série à rallonge. On n’aura pas à attendre un ou deux ans avant la suite.

Le déroulé est excellent. La lecture est fluide. Je n’ai pas trouvé de lenteur, ni à l’inverse de passage trop survolé. Aurélie Wellenstein mène son intrigue à merveille du début à la fin.

La Venise des Louves a été une belle lecture et une belle découverte pour moi.

J’espère que le voyage vous plaira aussi.

Dans tous les cas, je vous invite à me dire en commentaire ce que vous avez pensé de cette BD.