Kucek T1
Titre:
Princesse Salima
Vents d’Ouest
Olivier PONT et Georges ABOLIN
1993
van Straben est mort… Pour sauver la commune de Ledergrab des mains
du tyran qui veut se l’approprier en prenant la succession de feu
Hans, deux jeunes garçons aventureux partent à la recherche du seul
héritier légal, Hörest Guner.
côté de Zanzibar, un pirate maladroit, nommé Kucek et secondé par
le fidèle Malibu, tente de s’échapper de l’île sur laquelle il a
malencontreusement échoué…
avis :
est une histoire sans prétention. La ficelle principale semble
évidente mais sera peut-être déjouée dans les tomes suivants, qui
sait !
personnages, bien qu’assez archétypaux – le pirate incompétent, le
second plus malin que son patron, la princesse casse-pieds, le sultan
félon – sont attachants et on espère ardemment qu’ils vont s’en
sortir.
Si
la narration réserve quelques surprises, ce n’est donc pas dans le
caractère des personnages mais dans la structure de l’histoire qu’il
faut les chercher. La dramaturgie fait monter la sauce de manière
presque inattendue et les obstacles s’empilent sur la route de notre
pirate et de ses compagnons. Je regrette presque que d’autres
personnages de la petite troupe de Kucek ne soient pas plus présents
et du coup aussi attachants.
fonctionne vraiment, les anachronismes sont parfaitement trouvés et
judicieusement placés, comme les revendications sociales des
équipages de marins !
premier tome prend certes un peu de temps pour présenter la
situation de Ledergrab alors qu’au contraire, j’ai très vite compris
la galère – si je peux me permettre ce mauvais jeu de mots – où
se trouvent Kucek et ses amis.
deux actions, Kucek d’un côté et les jeunes en quête d’héritier
de l’autre, avancent à des vitesses très différentes, mais cela
permet d’imposer un rythme varié à la narration et de souffler
entre deux scènes d’action.
Olivier Pont a fait un travail vraiment sympathique, personnages
caricaturaux, décors réalistes, trait dynamique !
n’y a qu’à voir Kucek, sa longue moustache, les trois-quarts du
temps bouche grande ouverte pour crier au secours ou pour tancer ses
hommes !
couleurs sont très agréables et on notera le travail du dessinateur
sur la mer. Selon qu’elle soit au soleil cinglant du zénith ou en
début de journée, ou encore éclairée à la lueur de la lune, ses
teintes évoluent pour le plus grand plaisir de l’œil du lecteur.
cadrage alterne des planches de trois à cinq bandes. Les cases de
tailles variées qui n’excèdent toutefois jamais la demi-page,
permettent aux auteurs de donner un rythme à la lecture, étirant
certaines actions, ou en ramassant d’autres.
angles de vue restent assez classique mais collent à l’histoire.
« Princesse Salima » fut suivi de deux autres tomes –
Kanchak le fourbe et L’Elu -. Il s’agit donc d’une collection courte.
Un tour en bibliothèque vous permettra vite de vous faire un avis et
de savoir si cette BD peut figurer dans votre bédéthèque. Moi,
j’ai fait mon choix !