vendredi 29 mars 2024

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Mélusine Tome 1 – Sortilèges – de Clarke et Gilson

Mélusine Tome 1 "Sortilèges" chez Dupuis
Série : Mélusine
Titre: Tome 1 – Sortilèges
Dessins : Clarke
Scénario : Gilson 
Editions : Dupuis
Année : 1995
Nombre de pages : 48
Résumé :
Mélusine est une jeune et charmante sorcière de 119 ans, en deuxième année d’étude.
Elle répond à une petite annonce pour un travail de jeune fille au pair dans un château de Transylvanie.
La patronne du château est un fantôme au sale caractère, une sorte de Dame Blanche. Son mari est un Vampire à la Dracula, et le majordome ressemble étrangement à Frankenstein
Dans cet univers parodique d’épouvante dont tous les clichés sont présents, une belle succession de gags va donc s’enchaîner !

Mon avis :

Voila une petite BD dans le plus pur style ligne claire.
Cette petite sorcière ne démérite pas à coté des monstres tel Astérix et/ou Spirou, et Clarke a su lui donner toute l’énergie, l’humour et la sympathie nécessaire pour passer un bon moment en sa compagnie.

Mélusine Tome 1 "Sortilèges" page 3 chez Dupuis
Page 3 de la BD

Le trait de Clarke est fluide, léger, simple.
Malgré la pléiade de monstre du château, ceux-ci ne sont guère effrayants sous cette plume travaillée et efficace. Chaque monstre a même son coté attendrissant et familiale. Autant dire que nous sommes loin de faire des cauchemars.
Les cases et les mises en scènes sont bien épurées, avec des arrières plans ne contenant que peu de superflu laissant ainsi une belle impression de vide et d’espace liée au château.
Les couleurs de « studio cerise » restent joviales malgré les tonalités violettes, brunes ou grises. Les effets sont limpides mais efficaces, quelques onomatopées par ci par là, des dégradés de couleurs pour des effets d’aubes ou de rayons de soleils etc…

Mélusine Tome 1 "Sortilèges" page 5 chez Dupuis
Page 5 de la BD

La caricature de l’univers horrifique des sorcières, fantômes, vampires etc… , permet une vaste étendue de gags tous plus marrants les uns des autres aux chutes plus ou moins imprévisibles, et Gilson exploite ces opportunités avec merveille (personnellement j’aime beaucoup le gag des deux nouveaux cuisiniers recrutés). Il arrive, par son humour et le travail graphique de Clarke à tourner ces mondes angoissants en véritables petits contes de fée comiques.

Le
découpage est classique, ordonné, variant de 6 à 11 cases par page,
avec quelques fantaisies connues comme des cases sans bordures ou bien
de rares et discrets dépassements d’une case à l’autre…

Mélusine Tome 1 "Sortilèges" page 9 chez Dupuis
Page 9 de la BD

 
Vous avez évidemment compris que j’ai beaucoup apprécié cette petite BD, et je la recommande vivement à la lecture du soir pour les jeunes enfants afin tourner en dérision en les effroyables mythes et légendes des créatures malignes et rassurer nos bambins.

Ciao,
Yann 

Et je vous laisse sur un petit sketch vidéo de Ashita (ashitavideo sur youtube) mettant en scène Mélusine :

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Yanndallex
Yanndallex
Je suis évidemment un passionné de BD depuis ma jeunesse. Un malheureux accident de vélo ma valu quelques jours d’hospitalisation. Ainsi ma famille, pour me faire passer le temps à l’hopital, m’offrit des exemplaires de la série des Tuniques Bleues. Cette série a été une révélation ! J’étais émerveillé de pouvoir lire des histoires humoristiques liées à des évènements dramatiques (la guerre de sécession, le racisme etc…). Je me régalais à suivre les aventures de mon personnage favori le caporal Blutch. Puis vint la pleine adolescence pour découvrir des séries plus sérieuses, ou toujours humoristiques, d’héroïque fantasy, SF ou policières (XIII, Thorgal, la quête de l’oiseau du temps, le grand pouvoir du Chninkel etc…). J’y ai découvert ainsi des styles graphiques plus travaillés, détaillés, réalistes, poétiques etc… une deuxième révélation pour m’ouvrir progressivement à la bd adulte. A ce jour j’aborde chaque nouvel ouvrage comme une surprise, une promesse d’une belle histoire, que l’on aime, ou que l’on n’aime pas. J’ai pris conscience au cours des années qu’une histoire illustrée de 48 pages, ou plus, n’était pas si facile à créer de manière scénaristique mais surtout graphiquement. Le talent n’est pas inné, et à chaque vignette, je contemple d’autant les années de travails des auteurs. J’admire les techniques graphiques (que je ne soupçonne parfois pas du tout), les choix de couleurs ou du noir et blanc, le travail sur les mises en lumière, la conception des mises en scène, le choix des plans, des effets, des perspectives, le découpage élaboré, les transitions des plans séquences etc… Bref mon œil s’est avisé, mais je n’en reste pas moins admiratif du travail réalisé et des sacrifices réalisés par chaque artiste pour offrir du plaisir à son lectorat, et cela même si l’histoire ne m’a pas forcément plu. J’aime aussi souvent à chercher d’où a pu venir l’idée de l’histoire, très souvent inspirée de fait divers, ou de l’histoire avec un grand H. Je suis aussi toujours émerveillé par la diversité des sujets traités par ce média. Cette disparité permet des livres souvent très intimes avec des témoignages poignants et durs, mais aussi de s’enrichir culturellement, s’ouvrir à des expériences inattendues, parfois loufoques et hilarantes, etc… Et elle nous promet encore de grande œuvres !!

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