Série : Red Sonja
Résumé :
Elle a été fortement inspirée d’un personnage de l’écrivain Robert E. Howard.
Vous l’aurez donc compris, cette diablesse à l’épée évolue dans l’univers de Conan le Barbare.
Sa série de comics a connu bien des péripéties de Marvel Comics à Dynamite Entertainment en passant par Panini Comics pour finir par être repris par Graph Zeppelin pour notre bonheur.
A noter aussi que cette guerrière intervient aussi dans de nombreux romans.
Et pour ce tome, nous avons l’excellente Marguerite Bennett au scénario (Injustice, Batman Rebirth, Secret Wars…) et l’association de deux jeunes illustrateurs espagnols Aneke et Diego Galindo.
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Extrait de la BD page 6 |
Le livre :
Le livre en format comics relativement épais est agréable à prendre en main.
La construction des illustrations de premier et quatrième plans sont alléchantes et donnent véritablement le ton façon « comics ».
Les titres et lettrages sont bien choisies et placés ne dénaturant pas le dessin.
Le dessin :
Le dessin d’Aneke et Diego Galindo est de type réaliste, particulièrement centré sur les personnages. Ça en devient donc un régal d’admirer les formes de notre divine héroïne.
Le trait est fin, vif, dynamique et percutant et donne une impression de puissance sous-jacente à l’image de la protagoniste.
Les backgrounds ne sont, quant à eux, que très peu travaillés, voire complètement absents… histoire effectivement de ne focaliser que sur le personnage.
Cela est un peu dommage car, personnellement, c’est ce que j’aime dans l’univers de Conan le barbare, les frivolités farfelues de ce monde de brutes.
Les mises en scène sont structurées à l’américaine, avec des dépassements de dessins d’une case à l’autre, des superpositions de vignettes et surtout de nombreuses formes variées et déstructurées de manière à intensifier les actions.
Bien évidement la diablesse à l’épée est régulièrement au centre de ces artifices.
Les divers plans s’enchainent à une vitesse incroyable et les effets sont essentiellement basés sur des jeux de lumières et d’onomatopées.
Les couleurs sont particulièrement contrastées et vives, accaparant ainsi la rétine.
On sent bien la touche informatique de la mise en couleur avec des dégradés presque trop parfait, des effets de luminosité sans reproche etc..
Bref on regrettera les arrières plans trop peu développés bien que quelques pleines pages soient magnifiques, et notre héroïne en reste tout de même délicieuse.
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Extrait de la BD page 10 |
Là où on attendait un scénario du tonnerre pour une héroïne non moins subjuguante, nous avons une petite déception.
Cela parait décousu dès le début, on cherche un sens à tout ça, et vis à vis de la narration il arrive qu’on se perde de temps en temps entre le passé et le présent.
Le postulat base est plutôt bien, classique mais prometteur rappelant évidement l’autre héros de l’âge Hyborien : Conan le barbare.
Malheureusement, il manque un ingrédient indéfinissable aujourd’hui pour être totalement conquis, ce qui ne veut pas dire non plus que la lecture ne soit pas agréable.
Bien au contraire, passé les premières pages, le récit devient peu à peu plus cohérent.
Cette histoire mélangeant politique, psychologie de l’héroïne, actions guerrières, sentiments, ferait probablement un carton sur une adaptation cinématographique avec tous les effets visuels associés.
Le livre est structuré en six chapitre plus un bonus d’illustrations parues dans des éditions collectors ou ayant été construites pour des jaquettes alternatives.
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Extrait de la BD page 8 |
Ciao
Yann