mardi 23 avril 2024

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Lucifer

Lucifer editions Asiatika
Titre: Lucifer Tome 1
Auterice: Shana
Année: 2015
Éditeur: éditions Asiatika
Type: yaoï
Nombre de pages: 152

Résumé de l’éditeur:

Lucifer est un ange déchu… Lucifer est perdu entre le monde du bien et celui du mal…

Deux amis d’enfance, Renzo et Yùu, vont succomber à la tentation de l’aider. Pourront-ils échapper au Mal qui les ronge ? En auront-ils la volonté ?

Deux orphelins, Yùu et Renzo, amis d’enfance sont nés avec une malédiction, celle de Lucifer. Ils sont pré-destinés à boire du sang humain, mais l’un des deux jeunes gens est rebuté par sa condition de vampire, quand au second, Renzo, il s’enfuira à la recherche de son destin au péril de sa vie.

Deux mondes s’opposent : celui du réel et celui qui est parallèle. Où donc Yùu, le sage et timoré, doit-il se placer afin de sauver son ami de toujours de l’emprise de cette malédiction ? Lucifer aura-t-il raison de leurs liens affectifs si forts ?

Mon avis :

Ce récit peut en surprendre plus d’un. En effet le type de manga qu’affectionne cette jeune auteure de 20 ans sont les Yaoï, c’est-à-dire les histoires sur les amours homosexuels masculins.


Cette jeunette n’a pas froid aux yeux et ose !

Ainsi elle se permet d’aborder de façon plutôt crue, voire même très chaudement (en référence au bonus « le président et son amant »), des récits gays.

Le dessin, la mise en scène :

Le dessin de cette jeune artiste peut par moment être sublime avec des traits fins tout en détail, et à d’autre moment succinct et basique avec des traits plus épais et lourd…
Les ombres et jeux de lumière demande encore un certains travail, mais il ne fait aucun doute sur le potentiel à progresser de cette jeune auteure. Son style réaliste demeure tout de même vraiment différent des Mangaka japonais.

La mise en scène et le découpage sont particulièrement travaillés, trop peut être, car on s’y perd par moment dans la lecture de ce récit.
L’auteure ne s’embarrasse que très
peu des « background ». Elle n’apporte que très peu de détails en
arrière-plan et focalise tout particulièrement sur les personnages.
Cela est un peu dommage
car son dessin en aurait été certainement encore plus vivant.

Les personnages sont nombreux et apparaissent au fur et à mesure de l’histoire. Certains manquent de caractères, d’autre en ont trop, mais c’est le propre de tous les mangas. Cependant il reste difficile de savoir qui est qui, et qui fait quoi, dans ce premier tome, hormis pour les trois protagonistes clés (Renzo, Yùu et Lucifer).


Les scènes sexuelles restent très suggestive dans le récit de Lucifer, contrairement à l’histoire bonus…
En effet dans ce bonus, à la différence de l’entrée en matière du tome 1 de l’histoire « Lucifer », on plonge catégoriquement dans le porno gay.

Shana nous dévoilerait elle ses fantasmes ? 
Le président est mon amant

Le scénario, le découpage :

On sent bien que cette jeune artiste a besoin de romantisme !
L’histoire, sur une base de légende, reste la fiction d’un amour impossible (presque classique dirai-je), mais la particularité est qu’elle touche des vampires…. Que nous réserve donc la suite ?
Ceci dit, la mise en place de l’intrigue dans ce tome 1 reste selon moi peut-être un peu longue.
De plus, comme je l’ai précisé précédemment, beaucoup de personnages apparaissent dans ce tome et leurs rôles ne sont pas forcément très facile à déterminer, voir totalement obscurs dans ce volume.
Le découpage reste très simple (3 à 4 vignettes environs par page), aéré (dû au peu de détails d’arrière-plan) et fantaisiste (délimitation des vignettes en diagonale par exemple, ou très peu de délimitations…). L’ordonnancement pourrait peut-être légèrement être amélioré pour donner un peu plus de rythme au scénario.

Dans l’ensemble, pour une première œuvre publié, la jeune Shana s’en sort remarquablement bien, et bien que je ne sois pas fan du genre Yaoï, l’illustratrice a su attisé ma curiosité et m’a donné le sourire en lisant son livre. L’histoire principale est originale (romance homosexuelle dans le milieu des vampires, anges et démons) et le bonus quant à lui est plutôt sexuellement chaudement gay…
Il est sûr que cette jeune femme possède un talent indéniable pour le dessin et elle ne peut que perfectionner son style (notamment les fonds de vignettes) et aboutir à des découpages encore plus maîtrisés à l’avenir ! Une jeune Mangaka à la française à suivre !
Ciao, 
Yann
Shana Maidon editions Asiatika

L’auteure :

Shana, de son vrai nom Shana Maidon, est une jeune mangaka de 20 printemps.
Dés l’age de 6 ans, elle esquisse ses premiers dessins. Littéraire, elle s’intéressera à la mythologie grecque, nordique, japonaise notamment. Elle entamera son intérêt pour les mangas par des shôjos, puis des joseis.
Curieuse de nature, elle découvrira le yaoi et tombera « amoureuse » du genre.

Ainsi elle réalisera pas moins de 8 mangas dont son tout premier yaoi « le président est mon amant » (en bonus dans le volume 1 de Lucifer) achevé en 2013. Puis, un an plus tard, naîtra de son coup de crayon « Tsuchiya », toujours dans la romance homosexuelle.
Parmis ses nombreux projets de mangaka, d’ici fin 2016, « le Requiem du Roi Maho et Hatsujoôkun » devrait voir le jour.

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Yanndallex
Yanndallex
Je suis évidemment un passionné de BD depuis ma jeunesse. Un malheureux accident de vélo ma valu quelques jours d’hospitalisation. Ainsi ma famille, pour me faire passer le temps à l’hopital, m’offrit des exemplaires de la série des Tuniques Bleues. Cette série a été une révélation ! J’étais émerveillé de pouvoir lire des histoires humoristiques liées à des évènements dramatiques (la guerre de sécession, le racisme etc…). Je me régalais à suivre les aventures de mon personnage favori le caporal Blutch. Puis vint la pleine adolescence pour découvrir des séries plus sérieuses, ou toujours humoristiques, d’héroïque fantasy, SF ou policières (XIII, Thorgal, la quête de l’oiseau du temps, le grand pouvoir du Chninkel etc…). J’y ai découvert ainsi des styles graphiques plus travaillés, détaillés, réalistes, poétiques etc… une deuxième révélation pour m’ouvrir progressivement à la bd adulte. A ce jour j’aborde chaque nouvel ouvrage comme une surprise, une promesse d’une belle histoire, que l’on aime, ou que l’on n’aime pas. J’ai pris conscience au cours des années qu’une histoire illustrée de 48 pages, ou plus, n’était pas si facile à créer de manière scénaristique mais surtout graphiquement. Le talent n’est pas inné, et à chaque vignette, je contemple d’autant les années de travails des auteurs. J’admire les techniques graphiques (que je ne soupçonne parfois pas du tout), les choix de couleurs ou du noir et blanc, le travail sur les mises en lumière, la conception des mises en scène, le choix des plans, des effets, des perspectives, le découpage élaboré, les transitions des plans séquences etc… Bref mon œil s’est avisé, mais je n’en reste pas moins admiratif du travail réalisé et des sacrifices réalisés par chaque artiste pour offrir du plaisir à son lectorat, et cela même si l’histoire ne m’a pas forcément plu. J’aime aussi souvent à chercher d’où a pu venir l’idée de l’histoire, très souvent inspirée de fait divers, ou de l’histoire avec un grand H. Je suis aussi toujours émerveillé par la diversité des sujets traités par ce média. Cette disparité permet des livres souvent très intimes avec des témoignages poignants et durs, mais aussi de s’enrichir culturellement, s’ouvrir à des expériences inattendues, parfois loufoques et hilarantes, etc… Et elle nous promet encore de grande œuvres !!

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