Couleurs : Magali Paillat
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Résumé :
Mon avis :
Et à la vue du caractère de ces animaux, cette série ne pouvait qu’être humoristique.
Laurent Dufreney et Miss Prickly ont ainsi un univers incroyablement vaste à développer avec ces bêtes minuscules.
Page 3 de la BD |
Le scénario :
Laurent Dufreney a le talent de tourner une histoire, probablement inspiré de faits vécus où ces petites boules de poils se sauvent à la première opportunité pour se cacher dans un recoin bien difficile d’accès, en véritable aventure à la dimension de ces petits yeux.
Et c’est ce qui fait tout l’humour de cette BD. Il met en scène des objets singuliers, banals et courant, pour nous hommes et femmes, mais finalement très dangereux à l’échelle de cette modeste faune.
Ainsi, un escalier devient une montagne vertigineuse, une voiture radiocommandée un bolide de guerre incontrôlable, et une prise électrique un instrument de torture mortel…
Et évidement nos petits monstres, aux malices innombrables, foncent tête baissée, ou presque, dans ces dangers.
Il est a noté quelques passages rigolos, et avec le recul, très critiques vis à vis de certains objets d’une maison comme la télévision ou le lave-linge…
Le découpage est bien dynamique, vivant, de cinq à dix vignettes en moyenne de toute forme, avec beaucoup de fantaisie comme des bulles sortant des cases, des vignettes qui se déforment au gré de l’action qu’elles contiennent, ou des bordures qui disparaissent etc….
Les dialogues sont soutenus et très abordables pour nos enfants, et déterminent le caractère de chaque personnage (comme Chonchon le ronchon, Takos le gourmand etc….)
En bref, l’histoire ne manque pas de rythme, et l’on se plonge sans problème dans le récit mais hélas la fin est un peu prévisible, mais elle nous laisse dans un confort de satisfaction ce qui est important pour nos jeunes petites têtes blondes.
Page 6 de la BD |
Le dessin :
Le trait est fluide, simple et maîtrisé. Elle serait capable, j’en suis sûr, de rendre « kawaï » n’importe quel animal de cette planète, même les plus hideux, en les dessinant.
Vous l’avez compris, on ne peut que se prendre d’affection pour ces petits cochons d’inde (tout comme les chevaux de « A cheval ! » autre BD du binôme…).
Ils sont si mignons avec des personnalités et des traits de caractères visuels et bien distincts comme par exemple Chonchon plutôt pataud et bougon, Google tout fou et éveillé, Takos aux joues joufflues etc….
Les mises en scènes sont adroites, ce qui est remarquable car ce ne doit pas être évident de jongler sur différents plans techniques (de gros plan à vue d’ensemble) considérant les tailles réduites de ces compagnons insolites.
Les couleurs de Magali Paillat réchauffent l’ambiance.
Elles sont chaleureuses (même sur les tons sombres comme la première page d’entrée en matière…) et claires, rien qu’à les voir, elles nous illuminent et nous donnent le sourire. Elles nous mettent à l’aise et nous détendent pour la lecture.
Le tout est agrémenté d’effets sporadiques et discrets (petits traits pour illustrer une joie, une vitesse, un dégradé de couleur pour focaliser sur un personnage, ou une petite onomatopée pour attirer l’attention sur une action suggérée etc…)
Page 5 de la BD |
En bref, cette lecture est légère et agréable autant pour un adulte que pour un enfant, et sans aucune prétention. On passe un bon petit moment.
Ce qui est aussi intéressant, ce sont les pages en fin d’album, qui nous permettent d’en savoir un peu plus sur ces petits rongeurs et les erreurs à ne pas commettre lorsque l’on veut en adopter.
Ces dernières pages apportent donc un côté pédagogique plutôt intéressant.
Ciao
Yann