Sommaire de l'article
Le Jardin des Illusions, une BD envoutante regroupant des histoires de genre différents
Titre : Le Jardin des Illusions
Auteur : Senbon Umishima (scénario et dessins)
Editeur : Delcourt Tonkam
Collection : Seinen
Année : 2021
Page : 208
Résumé de récits multiples et variés :
Une petite fille enrage de se faire appeler « La Touffue » à l’école à cause de sa chevelure foisonnante, une sirène aimerait se faire des amis humains, un écrivain ne trouve pas l’inspiration, une apprentie rêve de devenir danseuse, une domestique veille sur son jeune maître et d’autres récits encore.
Scénario d’histoires aux genres multiples:
Neuf nouvelles graphiques, dont une en deux parties ouvrant et fermant la BD. Neuf nouvelles réussies, de styles parfois opposés, certaines ne comportent pas une bulle, d’autres sont plus prolixes en parole. Les genres diffèrent, allant du quotidien, comme cette étudiante en promenade dans Dubrovnik, au fantastique, avec cette sirène en mal d’amitié, ou encore à la SF avec ce robot qui part à la recherche de son maître envoyé sur le front.
Mais neuf nouvelles, parfois sombres, parfois lumineuses, qui enchantent le cœur. Senbon Umishima nous rappelle la force que peuvent avoir des récits courts. Devant le quelques pages de chaque histoire, je ne développerai pas le contenu, pour ne pas vous dévoiler les chutes et les rebondissements qui peuplent ces aventures.
Par contre, je vous recommande chaudement de les lire. Ne sachant pas à quoi m’attendre – j’ai découvert l’auteure avec ce manga -, j’ai été étonné et puis me suis laissé emmener au gré des pages tout au long de ce manga. A la fin, j’ai regretté de ne pas avoir d’autres histoires de l’auteur. D’ailleurs, la BD se finit sur quelques pages où Senbon Umishima explique ce qui l’a incitée à écrire ces différentes nouvelles dessinées.
Là encore, des surprises très touchantes. En tout cas, l’émotion est au rendez-vous…
Le dessin magnifiquement ciselé:
Senbon Umishima adopte un style manga traditionnel, vous reconnaîtrez aisément le style des personnages. Mais attention, les compositions se révèlent surprenantes, parfois chargées d’arabesques ou de décorations, et en parlant de décorations, les lieux de l’action sont magnifiquement rendus, les détails abondent, le réalisme est poussé au maximum, et on sent presque les différentes textures des objets. Même les onomatopées semblent douées d’un poids, d’une matière.
Ces dessins sont donc un régal pour les yeux et ne peuvent que faire ressortir encore plus fortement le contenu de chaque histoire.
On pense aux rues de Dubrovnik, aux monde dévasté par la guerre dans Sofia, ou encore au bureau et à la forêt de l’écrivain.
D’autres histoires abordent les décors de manière plus classique, comme le récit de l’apprentie rêvant de devenir danseuse, mais cela n’est pas une gêne tant les ambiances restent chaleureuses.
Car quelque chose ressort de l’ensemble de ces histoires, c’est la générosité. Neuf récits pour ne pas oublier que l’amour et la gentillesse ne devraient pas se perdre.
Conclusion d’une BD optimiste et chaleureuse:
Un manga totalement réussi, qui réchauffe le coeur, aux décors travaillés et soignés, neuf nouvelles dessinées avec plaisir, un plaisir partagé par le lecteur.
Zéda croise Yururi, la sirène.
