James Tynion IV ne s’arrête plus et enchaîne les récits horrifique notamment, sans que la qualité s’en ressente. Il nous revient donc avec Joshua Hixson aux dessins et à la couleur pour Le Déviant – Un conte de Noël, un récit sur un tueur en série. Glaçant !
Titre: Le déviant – un conte de Noël T.1
Scénario: James Tynion IV
Dessin: Joshua Hixson
Couleurs: Joshua Hixson
Éditions: Urban Comics
Année: 2024
Nombres de pages: 128
Sommaire de l'article
Résumé de Le Déviant T.1 par James Tynion IV et Joshua Hixson aux éditions Urban Comics:
1972, Milwaukee. Un tueur en série, déguisé en père Noël et surnommé Le Déviant, commet des atrocités inimaginables sur des adolescents. 50 ans plus tard, Michael, un jeune écrivain, décide d’interviewer le tueur en prison qui, après des décennies derrière les barreaux, continue de clamer son innocence. Et alors que les festivités de Noël approchent à grands pas, les meurtres reprennent…
Nouvelle reussite pour James Tynion IV.
On laisse donc l’Undernet de Worldtr33 (sorti la même semaine et chroniqué sur notre site) pour une histoire de meurtres sordides et de tueurs en série.
La première chose qui impressionne à la lecture de l’album, c’est l’ambiance glaçante et la tension palpable omniprésente.
Le récit maintient le suspense autour de l’identité réelle du tueur (ou copycat) en usant de plusieurs pistes à travers deux temporalités.
D’abord celle des meurtres des adolescents sous forme de flashbacks, puis notre époque avec les entretiens de Michael Smitz avec Randall Olsen en prison dans une relation étrange rappelant Le Silence des Agneaux.
Un procédé narratif parfaitement maitrisé et qui reste fluide et apporte un certain rythme au récit.
On y apprend également que Michael a une fascination malsaine pour les True Crime (crimes et criminels qui ont réellement existé). Serait-ce un signe ?
Mais d’autres éléments semblent rattacher Michael à ce prisonnier…
L’écriture des personnages et leur caractérisation est assez fine, tout comme leurs interactions qui sont l’une des grandes qualités du titre.
On peut d’ailleurs noter une part autobiographique dans cette histoire, entre le travail de scénariste de comics de Michael et ses interrogations et réflexions du personnage autour de son homosexualité et de la haine et de la violence qu’elle provoque chez certains personnages.
James Tynion IV termine son tome par un cliffhanger donnant furieusement envie de lire la suite !
Joshua HIXSON en grande forme:
La partie graphique est très réussie grâce à un Joshua Hixson en grande forme et qui a encore passé un cap depuis ses travaux sur Batman, The Plot et Shanghai Red.
Cette histoire autour d’un tueur en série sévissant en pleine période de Noël donne une ambiance particulière, juxtaposant guirlandes et décorations de Noël colorés avec le froid glacial de l’hiver et le sang des meurtres.
Qu’il s’agisse de ses ambiances, de ses personnages ou de son découpage, le résultat est tout simplement impressionnant, en particulier les pleines pages révélant les mise en scène sordides des meurtres.
À tel point qu’Urban Comics a décidé, à juste titre, de le sortir en grand format pour profiter des ambiances glaçantes de la série.
Mon avis sur Le Déviant T.1 par James Tynion IV et Joshua Hixson aux éditions Urban Comics:
Au final, ce récit horrifique est un vrai coup de ♥️.
James Tynion IV livre donc un récit parfaitement maitrisé d’une efficacité impressionnante et confirme une nouvelle fois qu’il est le scénariste du moment avec tous ces titres de qualités que l’auteur nous sort ces derniers temps.
Rythme, suspense, ce polar horrifique aux accents de Slasher est d’une efficacité folle.
Un page-turner ultra-efficace dont il me tarde de lire la suite et fin dans le tome 2 prévu début 2025 !
A très vite