samedi 20 avril 2024

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Goblin’s Tome 8 : Cthulhu, ça tangue

Cthulhu, ça tangue
Série : Goblin’s
Volume : Tome 8
Titre : Cthulhu, ça tangue
Dessin : Corentin Martinage
Scénario : Tristan Roulot
Editions : Soleil Productions
Année : 2014
Résumé :  
Le monde est menacé par une bande de cultistes invoquant des dieux destructeurs.

C’est donc l’état d’urgence, et tous les peuples se retrouvent en conciliabule pour chercher la solution pour contrecarrer le désastre qui s’annonce.
 
Un texte sacré, d’une partie du Nécronomicon (divisé il y a bien longtemps en 3 morceaux), stipule que seule la magie de la race des êtres immortels peut sauver la planète de ces dieux dévastateurs… et les représentants de cette race sont les gobelins.
 
Nos anti-héros, à peine sortis de leur invasion de Zombies (lire le tome 7), se retrouvent donc embrigadés dans une histoire liée à de sombres dieux terrorisant la planète…
 
Cependant, pour que nos petits êtres puissent accomplir leur mission, ils doivent retrouver la 3eme partie du Nécronomicon (celle des sortilèges d’invocation).
Celle-ci est localisée via le bon coin (humour absurde).
 
Une communauté de « Héros » va donc se monter pour accompagner nos créatures à la recherche de ce précieux…
la communauté...
La communauté de quoi ?
Mon avis :
 
Cette BD ne va certainement pas plaire aux adeptes des romans de H.P. Lovecraft ou bien de JRR. Tolkien sans humour !
 
La trame même de cette histoire est basée sur une parodie mélangeant l’appel de Chtulu (Très bon livre de Lovecraft) et le seigneur des anneaux (Très bon livre de Tolkien).
 
On y retrouve toute la culture geek des auteurs avec des références nombreuses : des séries télévisées comme « LOST », aux films et romans divers comme « Alice aux pays des merveilles » etc…
 
On y retrouve même des petits clins d’œil à d’autres ouvrages réalisés par les auteurs eux-mêmes.
 
Psykoparis
Bien sur le tome 2 n’existe toujours pas…

Le dessin, les couleurs :
 
Le dessin classiquement humoristique, type héroic-fantasy, est efficace et sans chichi.
 
Il est dans la droite lignée des grands auteurs héroic-fantasy comme Didier Tarquin ou Jean-Louis Mourier, et l’on reconnait bien la marque de fabrique de Soleil.
 
J’ai beaucoup apprécié aussi l’alternance de travail graphique très élaboré du côté du monde des humains, gobelins, elfes etc.., et totalement simple et humoristique, du côté de l’intimité des dieux (Par exemple les extraits au domicile de Chtulu).  
C’est une idée géniale !

Chtulu graphique
Chtulu vu par les gobelins…
Cool Man
Cool Man…

Certaines mises en scène sont exceptionnellement belles (comme Chtulu dans les profondeurs ou le réveil de celui-ci) et travaillées. On y retrouve aussi des clichés très inspirés des références citées précédemment.
Une légère similitude avec le seigneur des anneaux ?

Les couleurs sont criardes et vives, s’alliant parfaitement avec le style humoristique du dessin. Les ombrages sont bien placés, rien à redire.

L’ensemble du dessin est donc propre.
Et s’il y a imperfection, et bien je ne l’ai pas vue.
 
Le scénario et le découpage :

Le scénario est particulièrement bien trouvé et s’imbrique parfaitement dans la lignée Lovecraft/Tolkien.

Le mélange du genre est très intéressant d’autant qu’il est brillamment tourné à la dérision.
 
Les dialogues sont astucieux et bien construits.
 
Le comique des situations est vraiment bien enchainé, et l’ensemble d’humour grotesque (voir lourd) et d’humour noir donne des scènes inattendues et vraiment poilantes.
 
Le découpage de ce tome a dû être un vrai casse-tête vu le nombre d’idées à mettre en scène pour obtenir la chute d’un gag !!
Le rythme va aussi très vite. 
Mais au final, ce découpage est vraiment bien maitrisé car on ne perd pas le fils de l’histoire à la lecture… Bravo !

Maintenant j’ai envie d’en voir encore plus sur le thème de la parodie de classiques de geeks et geekettes.
 

Pourquoi pas un mixte de Bridget Jones et Star Wars ? Ou bien X-Men et Harry Potter ? Ou Lost et Matrix ?

Ce tome 8, qui au passage est un récit complet et pas un ensemble de strips divers (comme la plupart des tomes précédents), est une merveille d’humour (du noir, du lourd, de situation etc…) et est un indispensable pour la série.
 

Cette série n’est pas loin de rentrer aussi dans mon panthéon des BDs indispensables.
Et pour le plaisir, je vous laisse avec la bande annonce de ce dernier tome…

Ciao,
yann

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Yanndallex
Yanndallex
Je suis évidemment un passionné de BD depuis ma jeunesse. Un malheureux accident de vélo ma valu quelques jours d’hospitalisation. Ainsi ma famille, pour me faire passer le temps à l’hopital, m’offrit des exemplaires de la série des Tuniques Bleues. Cette série a été une révélation ! J’étais émerveillé de pouvoir lire des histoires humoristiques liées à des évènements dramatiques (la guerre de sécession, le racisme etc…). Je me régalais à suivre les aventures de mon personnage favori le caporal Blutch. Puis vint la pleine adolescence pour découvrir des séries plus sérieuses, ou toujours humoristiques, d’héroïque fantasy, SF ou policières (XIII, Thorgal, la quête de l’oiseau du temps, le grand pouvoir du Chninkel etc…). J’y ai découvert ainsi des styles graphiques plus travaillés, détaillés, réalistes, poétiques etc… une deuxième révélation pour m’ouvrir progressivement à la bd adulte. A ce jour j’aborde chaque nouvel ouvrage comme une surprise, une promesse d’une belle histoire, que l’on aime, ou que l’on n’aime pas. J’ai pris conscience au cours des années qu’une histoire illustrée de 48 pages, ou plus, n’était pas si facile à créer de manière scénaristique mais surtout graphiquement. Le talent n’est pas inné, et à chaque vignette, je contemple d’autant les années de travails des auteurs. J’admire les techniques graphiques (que je ne soupçonne parfois pas du tout), les choix de couleurs ou du noir et blanc, le travail sur les mises en lumière, la conception des mises en scène, le choix des plans, des effets, des perspectives, le découpage élaboré, les transitions des plans séquences etc… Bref mon œil s’est avisé, mais je n’en reste pas moins admiratif du travail réalisé et des sacrifices réalisés par chaque artiste pour offrir du plaisir à son lectorat, et cela même si l’histoire ne m’a pas forcément plu. J’aime aussi souvent à chercher d’où a pu venir l’idée de l’histoire, très souvent inspirée de fait divers, ou de l’histoire avec un grand H. Je suis aussi toujours émerveillé par la diversité des sujets traités par ce média. Cette disparité permet des livres souvent très intimes avec des témoignages poignants et durs, mais aussi de s’enrichir culturellement, s’ouvrir à des expériences inattendues, parfois loufoques et hilarantes, etc… Et elle nous promet encore de grande œuvres !!

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