Blanche-Neige
Lylian (scénario) adapté de Grimm, Nathalie Veissillier (dessin) et
Rozenn Grosjean (couleur)
Delcourt
: Jeunesse
2016
: 80
était une fois une reine qui souhaita une enfant au cheveux noir
comme l’ébène, aux lèvres rouge comme le sang et à la peau
blanche comme la neige. Elle accoucha d’une magnifique petite fille
qu’elle baptisa Blanche-Neige ! Mais la reine mourut après la
naissance de l’enfant, élevée seul par son père le roi, jusqu’à
ce qu’arrive une femme étrange…
avis :
résumé vous dit quelque chose ? Vous avez bonne mémoire, car il
s’agit bien d’une adaptation en BD de l’histoire de Blanche-Neige,
adapté par Lylian à partir du conte recueilli par les frères Grimm
au début du dix-neuvième siècle.
très intéressant de retourner à la source et de redécouvrir
Blanche-Neige, les sept nains, le chasseur, la Belle-mère et tout ce
petit monde.
Il
s’avère que le conte originel est finalement assez violent. Bon, il
faut reconnaître que la mise en images accentue d’autant plus la
dureté de l’histoire.
qui, toute chargée de symboliques chères au conte, comme la triple
tentative de la belle-mère de se débarrasser de Blanche-Neige, la
naïve générosité qui ouvre les portes, le passage à l’âge
adulte, les alliés qui aident au moment inattendu, n’en garde pas
moins son charme. Je me suis dit de prime abord, « relire la
énième version du conte de Blanche-Neige, merci bien ». Mais
finalement, je me suis laissé emporté dans cette histoire, que je
découvrais plus que je ne la redécouvrais. En effet, l’introduction
mettant en scène la naissance de Blanche-Neige, la véritable
destinée du chasseur, les vrais noms des sept nains et d’autres
éléments encore que j’ai appris à la lecture de cette BD m’ont
donné un vrai plaisir. Et j’ai été rassuré de retrouver mon
éternel repère, la présence du miroir.
ce qui a joué aussi beaucoup, c’est sans aucun doute le trait de
Nathalie Veissillier. Un style de dessin très naïf, au sens où le
réalisme n’est pas de mise ici. Ces personnages tout en finesse, ces
décors riches, beaux, détaillés mais d’une manière si irréelle
impose l’aspect du conte et rajoute à l’adaptation de Lylian cette
touche de merveilleux que le texte nous susurre déjà à l’oreille.
couleurs douces, ce trait rappelant le pastel ou le crayon de couleur
– oui, j’avoue ne pas être capable de dire précisément la
technique utilisée, et qu’importe, car c’est le rendu qui me parle
-, impose une ambiancé féérique.
album jeunesse sera un plaisir pour les enfants, mais également un
étonnement pour les parents. Alors n’hésitez pas, car c’est une
belle occasion de passer une soirée en famille au coin du feu (ou
pas trop loin du radiateur) à découvrir un conte.
famille, veillez quand même à lire l’histoire avant, car
décapitation et torture sont un petit peu présent dans ce conte. Hé
oui, il faut quand même se rappeler que les contes ne sont pas juste
de belles histoires à raconter aux enfants. L’injustice appelle la
justice, mais la justice peut s’avérer plus violente que l’injustice
!
échange avec Blanche-Neige !