jeudi 28 mars 2024

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L’anniversaire d’Asterix et Obelix – Le livre d’or

Editions Albert René

Série : Astérix
Titre: L’anniversaire d’Astérix et Obélix

Auteurs : Albert Uderzo et René Goscinny
Editeur : Editions Albert René
Année : 2009
Page : 56
Résumé :
Cet album particulier est une succession d’histoires courtes liées au thème anniversaire de nos héros préférés.
Ainsi nous les y verrons tous vieillis de 50 ans, ou dans un étonnant et magnifique défilé de mode.
Nous y découvrirons des messages et lettres d’anniversaires de nombreux amis des personnages, un guide de voyage ancestral, des actualités musicales loufoques, un musée gaulois, une pièce de théâtre antique, une agence matrimoniale etc…

Mon avis :
Cette BD est parue à l’occasion des cinquante printemps du duo de héros « Astérix et Obélix ».
Ces deux-là sont nés le 29 octobre 1959 (et oui à un mois près, 7BD aurait été parfaitement dans le timing pour leur fêter leur 56 ans… On prend un coup de vieux là…), dans un nouveau petit magazine hebdomadaire, à l’époque, nommé « Pilote ».
Je vous passerai donc mes classiques analyses de dessin, style, couleur, scénario, découpage etc.., car que pourrai-je bien apporter de ce côté-là à propos de grands classiques comme Astérix ?
Non et comme c’est la fête chez 7BD, je m’arrêterai à exprimer mon ressenti à la relecture de ce tome 34.
J’avoue que la première lecture m’avait considérablement déçu. J’y attendais une aventure rocambolesque de ces irréductibles Gaulois face à l’envahisseur Romain, mais j’y ai trouvé des histoires courtes, décousues, avec beaucoup d’incohérences temporelles et/ou culturelles…
editions Albert René

Mais à ma deuxième relecture 6 ans plus tard, je me suis agréablement surpris à apprécier cet hommage dAlbert Uderzo à ses personnages fétiches.
Ce qui m’a particulièrement plu est, finalement, ce qui m’avait le moins plu il y a 6 ans: ces multitudes de références, de personnages, ces idées spatio-temporelles etc…
Bref la variété pluridisciplinaire (sport, musique, mode, théâtre, peinture, voyage etc…) et culturelle (en terme de références BDs, musicales, graphiques, textuelles, théâtrales, cinématographiques etc…) apportée par l’auteur.
En effet, mon petit jeu était de reconnaître les personnages et d’identifier dans quel tome ils sont intervenus.
Ainsi nous pouvons retrouver dans le volume entre autre ces personnages « d’un jour » :
Amnésix, Anglaigus, Boufiltre, Caius Aérobus, Choléramorbus, Claudius Cornedurus, Coriza (Zaza), Epidemaïs, Goudurix, Gueuselambix, Gélatine, Homéopatix, Jolitorax, Kiçàh, Lentix, Maestria, Numérobis, Ocatarinetabellatchitchix, Olaf Grossebaf, Prolix, Pépé, Rahãzade, Septantesix, Soupalognon y Crouton, Tragicomix, Tullius Détritus, Téléféric …
Allez, petit jeu pour le fun : sauriez-vous citer les tomes dans lesquelles ils interviennent ? (réponse en commentaire de l’article SVP)
L’idée de commencer la BD en vieillissant tous les personnages de 50 ans est plutôt bien trouvée, bien qu’il puisse paraître bizarre de voir Agécanonix ou le druide Panoramix encore vivant, mais c’est là toute la beauté de la BD, il est possible de ne faire mourir personne et d’avoir de véritables irréductibles !
Ce que j’ai moins apprécié, c’est l’incursion d’Albert Uderzo, lui-même en caricature, dans cette première histoire mais je peux comprendre que cela paraisse marrant… Je préfère cent fois les caricatures de Mr Uderzo et Mr Goscinny faites sur les peintures. Mais quoiqu’il en soit Albert Uderzo joue beaucoup sur l’autodérision et j’apprécie beaucoup cela car c’est une grande preuve d’humilité.
Le défilé de mode imaginé par la suite avec Obélix en mannequin était osé mais particulièrement hilarant, et le final en « tagueur » est absolument divin. Le petit hommage « Astérix en marsupilami » est complètement décalé mais à la fois surprenant et plein d’humour (faisant ainsi d’Obélix le vrai héros et effaçant un peu Astérix).
J’en souris encore !
Certains gags peuvent trainer en longueurs mais ils sont toujours plaisants.
Editions Albert René

Les références culturelles nombreuses permettent aussi de distraire nos neurones, en reconnaissant immédiatement l’œuvre picturale imitée, le groupe de musique parodié, le célèbre club de vacance et/ou guide gastronomique singé. Parfois la référence est moins évidente et fait appel à quelques simples connaissances comme par exemple le quotidien « le parisien » qui devient « le lutécien » etc…
Le sport aussi n’est pas épargné et est mis à l’épreuve avec… le ski ! Ainsi on pourra dire que l’Armorique s’est mise au ski !! (Désolé pour le trait d’humour…)
Enfin la relation inversée entre Jules César et nos gaulois est aussi très bien amenée et fort marrante. Voir Jules César faire de la résistance pour ne pas aller à l’anniversaire de nos héros le met en position d’irréductible Romain !!
Mais il finira par céder face à plus fort que lui : la belle Cléopâtre.
Il s’agit là, au final, d’un bel album, hors classe vis-à-vis des autres aventures de nos sympathiques guerriers, qui finit de bien belle manière, non pas sur un banquet, mais sur une fête d’anniversaire réussie !!
Ciao
Yann
Et une petite présentation vidéo :

Vous trouverez aussi un tas d’autre articles 7BD sur notre duo d’irrésistibles Gaulois, en voici un petit récapitulatif en cliquant sur : « Astérix »

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Yanndallex
Yanndallex
Je suis évidemment un passionné de BD depuis ma jeunesse. Un malheureux accident de vélo ma valu quelques jours d’hospitalisation. Ainsi ma famille, pour me faire passer le temps à l’hopital, m’offrit des exemplaires de la série des Tuniques Bleues. Cette série a été une révélation ! J’étais émerveillé de pouvoir lire des histoires humoristiques liées à des évènements dramatiques (la guerre de sécession, le racisme etc…). Je me régalais à suivre les aventures de mon personnage favori le caporal Blutch. Puis vint la pleine adolescence pour découvrir des séries plus sérieuses, ou toujours humoristiques, d’héroïque fantasy, SF ou policières (XIII, Thorgal, la quête de l’oiseau du temps, le grand pouvoir du Chninkel etc…). J’y ai découvert ainsi des styles graphiques plus travaillés, détaillés, réalistes, poétiques etc… une deuxième révélation pour m’ouvrir progressivement à la bd adulte. A ce jour j’aborde chaque nouvel ouvrage comme une surprise, une promesse d’une belle histoire, que l’on aime, ou que l’on n’aime pas. J’ai pris conscience au cours des années qu’une histoire illustrée de 48 pages, ou plus, n’était pas si facile à créer de manière scénaristique mais surtout graphiquement. Le talent n’est pas inné, et à chaque vignette, je contemple d’autant les années de travails des auteurs. J’admire les techniques graphiques (que je ne soupçonne parfois pas du tout), les choix de couleurs ou du noir et blanc, le travail sur les mises en lumière, la conception des mises en scène, le choix des plans, des effets, des perspectives, le découpage élaboré, les transitions des plans séquences etc… Bref mon œil s’est avisé, mais je n’en reste pas moins admiratif du travail réalisé et des sacrifices réalisés par chaque artiste pour offrir du plaisir à son lectorat, et cela même si l’histoire ne m’a pas forcément plu. J’aime aussi souvent à chercher d’où a pu venir l’idée de l’histoire, très souvent inspirée de fait divers, ou de l’histoire avec un grand H. Je suis aussi toujours émerveillé par la diversité des sujets traités par ce média. Cette disparité permet des livres souvent très intimes avec des témoignages poignants et durs, mais aussi de s’enrichir culturellement, s’ouvrir à des expériences inattendues, parfois loufoques et hilarantes, etc… Et elle nous promet encore de grande œuvres !!

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