Titre : Aria – Tome 9 : Le combat des dames
Auteur : Michel Weyland
Année : 1987
Éditeur : Le Lombard
Pour ceux qui ne la connaîtraient pas, Aria, c’est cette guerrière légendaire et orpheline qui voyage de ville en ville au grès de son cœur de justicière dans un décor de Moyen-Âge fantastique. Dans sa 9e aventure, Aria se directement confrontée à son enfance oubliée, en se retrouvant dans la ville où elle a grandi : Tavelborg, où elle s’est rendu par hasard afin de concourir aux jeux d’hiver. Mais entre souvenirs qui l’inondent (et pas forcément les plus agréables) et complots qui se trament autour d’elle, il lui faudra redoubler de bravoure et faire jouer son karma pour s’en sortir indemne.
Fidèle à la qualité des premiers albums, cette nouvelle aventure est constituée de tous les ingrédients secrets d’un Aria réussi. Dessin soigné, frais, ligne assurée et couleurs travaillée sont un régal pour les yeux de quiconque apprécie les couleurs réalistes et simplement appliquées quand certains oseraient parler d’un style vieillot. Si la mise en couleur peut faire débat, le soin tout particulier porté au scénario ne laisse place à aucune critique. Chaque réplique est travaillée, chaque rebondissement est parfaitement exploité. Il faut dire que Weyland a jusque là seulement égrener des indices quant aux origines de son héroïne, aussi, y consacrer un album entier est forcément des plus délectant. Ajouté à cela l’ivresse du sport dans les jeux d’hiver, et les interrogations que posent, au coin des pages, l’auteur sur des problématiques actuels, tels que le dopage, et vous aurez un album d’Aria parfait ambassadeur de la saga, beau sur le plan graphique et original sur le plan scénaristique, mais surtout, qui n’oublie pas un message sous-jacent, sans pour autant tomber dans le piège dans faire une morale qui supplanterait tout le reste.
