Titre: Sang Royal – Noces sacrilèges (Tome 1)
Année: 2010
Editeur: Glénat
Alvar est un jeune Roi et guerrier prestigieux adoré de tous. Un jour, en plein combat lors d’une guerre, il reçoit une flèche mal placée. Tous ses guerriers comptant sur lui, il se rend dans un coin reculé et à l’abri du regard où il demande à son cousin, lui ressemblant, de prendre sa place et de revenir le chercher une fois la bataille gagnée.
Mais dans un acte de traîtrise, son cousin décide de le laisser mourir de sa blessure et de prendre sa place sur le trône.
C’était sans compter sur le destin, car Alvar sera sauvé par une femme. Une hermite moche et bossue vivant loin de la civilisation.
Ce n’est qu’une dizaine d’années plus tard qu’Alvar, qui avait perdue la mémoire, va la retrouver.
Il sera alors l’heure pour lui, devenu presque sauvage, de régler ses comptes avec son cousin et de reprendre ce qui lui revient de droit: son trône, son royaume et sa reine…
Commençons de suite par une révélation: la couverture du tome 1 de la BD Sang Royal représente Alvar dans son armure de chevalier… ce n’est pas une femme comme je le croyais au début en choisissant cette BD.
Et la première case commence un peu comme la couverture, en plein combat, avec un homme qui se fait couper le crâne en 2. On fait alors la connaissance d’un chevalier avec un charisme énorme.
Dans cette 1ère partie, les couleurs sont celles d’un coucher de soleil, orangées, mais également sombres pour la représentation des guerriers.
Puis toute la partie de l’histoire où Alvar est blessé et perd la mémoire est dans des tonalitées grisées, presque en noir et blanc.
Puis la troisième partie, où il a retrouvé la mémoire et rejoint son royaume est, certe un peu plus coloré, mais toujours dans des tonalités sombres.
D’une façon générale, les couleurs de ce 1er tome sont froides. A part pour représenter le sang, les couleurs chaudes sont plutôt rares.
Au niveau du scénario, Jodorowski nous livre une intrigue très bien ficelée. Le roi Alvar trahit par les siens qui rêve de vengence et veut reconquérir son trône et exhercer son pouvoir comme il l’entend.
L’histoire vous réserve quand même quelques surprises et des révélations que vous pourrez découvrir en lisant les quelques 56 pages de Sang Royal.
Les dialogues sont assez limités et l’histoire se lit rapidement, servie par un dessin qui se suffit souvent à lui même pour comprendre les situations.
Dongzi Liu au travers de son dessin et de sa mise en couleur arrive très bien à faire sortir l’ambiance et le côté sombre des personnages, de leurs sentiments et de l’histoire.
Mais attention toutefois, Noces sacrilèges contient des scènes de violence, mais également des scènes de sexe (voire les 2 en même temps). Il ne faudra donc pas laisser cette BD entre toutes les mains et réserver la lecture de ces pages à un public adulte.
Juju Gribouille