votre serviteur se rend à la librairie du Gai Rossignol situé non
loin de la Tour Saint-Jacques à Paris.
dans une librairie, te demandes-tu, lecteur averti ? Une voix te
répondra sans doute, « Ben, il aime les BD, donc, il traîne
dans les librairies pour lire des BD à l’œil ! Il peut pas faire ça
à la FNAC comme tout le monde ! »
suis rendu sur cette petite place parisienne peu connue.
sympathique échoppe, là où la chaleur pèse encore plus qu’à
l’extérieur, j’étais venu à la rencontre de tout un tas de
personnes. Enfin, là, j’exagère, disons bien quatre personnes.
mousquetaires, des quatre fantastiques et encore moins des quatre
frères Dalton.
Mourier, sous l’œil attentif de Guy Delcourt, était venu présenter
la nouvelle collection Delcourt qu’il dirige.
nouveau directeur : « Une case en moins ».
de suite la référence à son site, les Davy-otaku savent qu’ainsi
s’appelait l’association qu’il avait monté il y a plusieurs années
de cela pour sortir sa BD. Et ceux qui sont Mourier-accro-hardcore en
savent bien plus que cela, et surtout bien plus que moi !
personne, me direz-vous. Et les trois autres ?
collection, il faut bien des auteurs à lancer – aucun auteur n’a
été maltraité pendant la soirée de présentation – et là, il y
en avait trois. Car cette collection démarre sur les chapeaux de
roue avec deux BD !
présent sous le masque de son personnage) et la Soutenable légèreté
de l’être par Eléonore Costes et Karensac.
venus pour nous présenter leurs œuvres mais aussi pour une belle
séance de dédicaces !
commencé ?
nombreux dans la salle, mine de rien) que cette histoire remonte à
deux ans. Quand Guy Delcourt lui a proposé, ainsi qu’à Boulet, de
diriger une collection. Davy, qui ne se sentait pas encore
complètement auteur de BD, se voyait encore moins directeur de
collection dans la foulée. Il a donc pris le temps de la réflexion,
et surtout le temps de se sentir pleinement auteur (rappelons qu’il
cumule cette casquette avec celle de blogueur, auteur de série,
comédien, one-man shower et quelques autres comme présentateur
télé, ce qui va avoir, mine de rien, son importance par la suite).
pas et s’est jeté à l’eau – oui, il est sportif -. Heureusement, il a reçu l’aide de Marion Amirganian, qui dirige avec lui cette nouvelle collection.
comme ligne éditoriale de cette collection ! Il a opté pour le choix
d’artistes au sens large, pas seulement au sens graphique du terme.
Il va aller chercher des musiciens, comédiens, peintres, sculpteurs
ou que sais-je encore pour leur proposer de faire une BD. Soit ils
ont la possibilité de tout faire eux-même, comme Janski, soit il leur propose une collaboration avec une dessinatrice, comme ce fut
le cas pour Eléonore Costes.
Davy lui a proposé Karensac, ça lui a paru simplement être… La
bonne personne pour donner corps à La soutenable légèreté de l’être.
une des premières qu’il a trouvée et qu’il s’est empressée de
proposer, au vu de ses dessins, à Eléonore.
surprendre plus d’un, on retrouve tout Davy Mourier. Enfin, là,
j’exprime mon opinion personnelle qui n’engage que moi. Comme je le
rappelais au début, Davy est multi-casquette, artiste polyvalent,
touche à tout, qui a voulu démarrer dans la BD et le dessin, est
passé par la case Nolife, web-série, Golden moustache, pour avoir
l’opportunité ensuite de revenir au dessin.
qu’il n’était pas le seul à la vivre. Alors pourquoi pas, avec
cette collection, proposer l’aventure BD à des auteurs qui n’en sont
pas directement issus sans en être forcément éloignés ?
permet-je d’ajouter).
mais bien une éponge poreuse où ce qui ne peut s’exprimer d’un côté
coule par l’autre.
BD, c’est avoir l’opportunité de raconter une histoire qu’on ne
pourra jamais tourner en film, car aucun producteur ne confierait un
budget hollywoodien à un jeune auteur !
Tandis que Janski, avec sou sans masque, continuera ses tournées et
ses concerts !
qu’artiste graphique. Ses clips animés parlent pour lui. Et comme la
musique semble indissociable de sa pratique artistique, sa BD met en
scène son avatar, victime d’un virus, la peste violette, pouvant contrôler
l’évolution de son mal grâce à… La musique. Alors que le monde
entier est ravagé, à une cité près, ce talent pourrait intéresser pas
mal de personnes !
racontent, de manière plus complexe qu’il n’y paraît, la dépression
de la trentaine passant par les cases hôpital et caca (il fallait bien
le dire) !
faits réels, et pour cause, la scénariste se met en scène elle-même.
tant que directeur de collection, c’est de laisser de la liberté à
ses auteurs. Janski reconnaît qu’une fois le story-board validé, il
a eu toute marge de manœuvre pour créer à son aise. Eléonore et
Karensac confirme qu’elles n’ont pas ressenti la pression de
l’éditeur.
chôme pas, et deux autres BD sont déjà en préparation, une
histoire de carottes et une histoire de démons. Ça vous donne envie
?
parmi les auteurs pressentis. Avec tout ça, vous avez de quoi suivre
l’actualité de la collection Une Case en Moins.
réussissent, c’est parce qu’il y en a beaucoup qui abandonnent. »
Quant aux deux BD évoquées ici, ne vous inquiétez pas, nous reviendrons prochainement dessus.
Gai rossignol !