Titre: Pyraths
Auteures: Katia Even (scénario), Licinia Tozzi (dessin), Francesca Pesci (couleur)
Éditeur: Sandawe
Année: 2016
Nombre de pages: 48
Alors que la jeune Ambrine discute tranquillement avec un ami, dans la belle ville portuaire de Saint Matlo, elle est bousculée par deux pirates qui viennent de dérober une carte au trésor. Les deux hommes sont aussitôt pourchassés par deux gardes de la sécurité portuaire.
Ni une ni deux, Ambrine se lance à leur poursuite. Elle va alors tomber sur l’équipage du bateau de Pyraths, le « belle poulpe ». Mais ces pirates là, qui ne comptaient que sur la magie de leur tête de proue, créant des larmes d’or, pour subvenir à leurs besoins, n’ont pas pris la mer depuis bien longtemps. D’ailleurs la majeure partie de l’équipage a démissionné.
Le capitaine du navire partira donc à la recherche du trésor avec un groupe d’hommes réduits: Piragnangnan le grand et gros un peu benêt, Borgnot le petit teigneux borgne, le cartographe séducteur, le requin mafiosi responsable des finances de bord, Jackspar un monstre mystérieux qui ne réagit qu’à certains mots clés… et une passagère inattendue: Ambrine!
Et comme pour toute chasse au trésor, l’aventure sera parsemée d’embûches car les pirates sont toujours poursuivis par les gardes et surtout, une histoire se trame sous l’océan où les sirènes ont besoin du trésor pour lever la malédiction qui les a frappé il y a des années.
Les intrigues s’accumulent et les Pyraths ne sont donc pas au bout de leurs surprises!
La BD Pyraths est née d’un financement participatif sur la plateforme Sandawe, spécialisée dans la bande dessinée.
Derrière cette histoire se cache un équipage de trois femmes: Katia Even, Licinia Tozzi et Francesca Pesci.
Les édinautes, ayants participé au financement, ont d’ailleurs eu droit à un butin supplémentaire: un carnet numérique proposant le scénario et le story-board des Pyraths.
Je commencerai cette chronique par le seul point négatif que j’ai trouvé à ce titre, ce qui est dommage car c’est la couverture. Ceci n’est qu’un avis personnel, mais je trouve la position du personnage bizarre dans la tenue de l’épée. D’un autre côté, il s’agit d’un dessin en plongée, ce ne sont jamais les positions les plus évidentes. Je pinaille donc sur un petit détail car, comme vous le verrez ensuite, le reste de la BD est top!
Le scénario a été écrit par Katia Even, qui a créé des personnages loufoques et complètement barrés. Chacun à un caractère particulier. On pourrait presque comparer l’équipage à une guilde de jeu de rôle, avec différentes classes de personnages, tellement leurs caractères sont marqués.
On retrouve aussi différentes inspirations dans cette histoire presque parodique, qui mélange les récits classiques de pirates, comme ceux des films Pirates des Caraïbes (le personnage nommé Jackspar ne doit pas être une coïncidence), la légende d’Ariel la petite sirène et l’humour décalé de la série Kaamelott.
Toutes ces ressemblances pourraient s’arrêter là, mais c’était sans compter sur le dessin de Licinia. Le capitaine des Pyraths fait penser au capitaine à tête de poulpe Davy Jones de Pirates des Caraïbes. Les sirènes maudites évoquent une certaine Ariel avec qui tout à commencé et les deux gardes portuaires m’ont clairement fait penser à Perceval et Karadok dans leur attitude.
Au delà de ça, le dessin est agréable et plutôt vif. On retrouve un côté crayonné que j’apprécie et qui atténue l’aspect numérique.
Les différentes ambiances sont aussi très bien ressenties dans les changements de décors entre la ville portuaire, la navigation sur le navire et les profondeurs de l’océan dans le monde des sirènes.
Et comme souvent, pour donner une atmosphère à l’ensemble et renforcer l’ambiance du dessin, c’est la colorisation qui vient jouer son rôle ici, avec la belle maîtrise des couleurs de Francesca Pesci.
La BD des Pyraths est donc une lecture très sympa et vraiment drôle. Une aventure comique qui apporte son lot d’intrigues et de rebondissements.
Et pour vous donner encore plus envie, je vous renvoi à notre article de la bande annonce vidéo de la BD: