Titre: No Guns Life – Tome 1
Auteur: Tasuku Karasuma
Éditeur: Kana
Année: 2016
Nombre de pages: 244
Jûzô vit à une époque où un grand nombre de personnes ont subit une modification corporelle en se faisant implanter une technologie d’extension mécanique. Ce sont les extends et Jûzô fait partie de ces personnes.
Pendant la grande guerre il a subit une modification telle, qu’il fait partie des premières générations d’extends et possède un revolver à la place de la tête.
Depuis cette époque, désormais révolue, il s’occupe à arrêter les extends hors de contrôle dans sa ville, afin d’éviter les conflits avec les non-extends.
Dans son business il est l’un des meilleurs et a su se faire une réputation.
Pourtant, un jour un extend recherché par la police pour avoir kidnappé un enfant lui rend visite. Il engage alors Jûzô pour protéger le jeune garçon qu’il a enlevé. Jûzô aurait dû arrêter cet extend, pourtant il décide de prendre ce contrat et fera tout pour protéger l’enfant, apparemment vivement recherché par la multinationale Beruhren.
Les ennuis ne font que commencer pour l’extend à la tête de revolver qui se demande qui peut bien être ce garçon que les hommes de Berurhen recherchent?
No Guns Life est une série seinen des éditions Kana, qui compte pour l’instant seulement trois tomes au Japon et est toujours en cours.
Le scénario nous plonge dans un monde d’êtres améliorés, sortes de cyborgs, où vivent également des gens « normaux ». Dans ce contexte, comme souvent, une opposition existe entre les deux populations, et comme on le voit régulièrement dans ce genre d’histoire futuriste, une multinationale a la main-mise sur le pays et contrôle même la police et la politique.
Mais là où habituellement les scénarios classiques ont pour personnage principal un simple cyborg (humain amélioré) ou un être humanoïde, ici, le héro a une tête d’arme à feu, ce qui est très original et qui pose la question de savoir qui sera autorisé à utiliser sa gâchette…
Pourtant, Jûzo est un gros dur, au cœur tendre. Dès qu’il croise une jolie fille, il fond et devient timide.
Mais il a aussi ses vices et a besoin de ses clopes, sinon il commence à être en manque et il ne vaut mieux pas l’embêter dans ces moments là.
Le chara-design de ce personnage est excellent, sa tête est vraiment une arme à feu. D’ailleurs on se demande toujours où sont ses yeux et comment il voit. On peut aussi se demander comment il arrive à fumer: une arme n’a pas de bouche, mais dans ce cas, Jûzo a tout de même une mâchoire… Et visuellement ça passe parfaitement!
Pour le reste, son corps est complètement humanoïde.
Les autres personnages ont un design plutôt sympa, dans un style réaliste la plupart du temps, avec quelques améliorations pour les extends. Les méchants ont des têtes de yakuzas pour les mecs. Le dessin des filles est aussi très agréable sans rentrer dans du « fan-service » bête et méchant.
Le découpage et la mise en scène sont très dynamiques et le manga se lit d’une seule traite. L’enquête de Jûzo et l’intrigue d’une façon générale sont prenantes, dans un univers sombres qui doit beaucoup aux ruelles où se déroule l’action.
Au départ, la couverture de ce manga m’intriguait. Dans les premières pages le personnage m’a étonné. Puis l’histoire s’est mise en place, commençant à assembler les pièces du puzzle: un laboratoire faisant des expériences génétiques, un pouvoir aux mains d’une multinationale peu scrupuleuse, une police corrompue. Et au milieu de tout cela, un anti-héro détective qui donnera tout pour mener à bien sa mission…
No Guns Life – le trailer vidéo:
NO·GUNS·LIFE © 2014 by Tasuku Karasuma/SHUEISHA Inc.