Série: Ninn
Titre: La ligne noire – tome 1
Auteurs: Jean-Michel Darlot (scénario) et Johan Pilet (dessin)
Éditeur: Kennes éditions
Année: 2015
Nombre de pages: 62
Sommaire de l'article
Résumé du tome 1 des aventures de Ninn: La ligne noire.
Lorsque Ninn doit faire un exposé sur son endroit préféré, pour l’école, elle choisi le métro parisien. Drôle d’idée pour une enfant de dix ans. D’ailleurs ses copains ne comprennent pas.
Mais la petite Ninn a été trouvée dans une rame de métro par Omar et Mattéo, deux ouvriers, alors qu’elle était bébé. Depuis elle vit avec les deux hommes qu’elle considère comme ses tontons, et voue une passion pour le métro, les gens qui y passent, qui y travaillent, les couloirs cachés, les différentes lignes…
Même lorsqu’elle croise un vieux fou qui assure voir une station envahie de papillons alors qu’elle ne voit rien, cela ne fait qu’alimenter sa curiosité.
Mais cet homme était-il vraiment fou?!
Alors que Ninn se met aussi à voir des papillons que personne d’autre ne perçoit, elle croit « péter un fusible ». Mais ceci n’est que le présage d’une folle aventure qui l’attend le long de la ligne noire…
Scénario du tome 1 de Ninn: La ligne noire.
La BD Ninn est édité par les éditions Kennes. Le premier visuel est sa couverture cartonnée rigide qui promet une ambiance assez fantastique, avec cette petite fille sur le dos d’un tigre blanc, dans un couloir de métro éclairé par un papillon.
Mais commençons par le commencement avec le scénario de Jean-Michel Darlot, que l’on pourrait découper en trois parties.
Tout d’abord nous faisons connaissance avec la petite Ninn, pré-adolescente en puissance, un brin rebelle qui passe ses journées dans le métro. Élevée par deux tontons, dont on ignore la relation. Cette première partie de l’histoire est ancrée dans la réalité du métro-boulot-dodo parisien.
Puis Ninn commence à avoir des hallucinations et voir des papillons par milliers dans le métro. Elle qui se posait des tas de questions sur ses origines, comme tout enfant recueilli et adopté, découvrira enfin la vérité.
Mais cette vérité s’accompagnera d’un côté fantastique lorsqu’elle trouvera un tigre blanc géant comme compagnon. Son gardien félin la mènera alors dans une aventure où la réalité du métro parisien et des stations fantômes, laissera place à un monde sous-terrain extraordinaire, peuplé d’êtres étranges. Tout ceci se terminera avec une fin à couper le souffle, donnant envie de connaître la suite.
Le dessin de Ninn tome 1
Pour servir ce scénario original, le dessinateur Johan Pilet a fait un choix graphique très intéressant. Pour cette BD, il n’y a pas d’encrage. Le crayonné a été conservé et la couleur a été mise par dessus. Ce procédé n’a pas dû être évident à mettre en oeuvre, surtout lors de l’étape de scan des planches. Mais le résultat est juste génial, et conserve toute la force du dessin. D’ailleurs par endroit on voit encore quelques traits de construction ou des lignes qui se chevauchent. Les amateurs de dessin apprécieront très probablement.
Pour mettre en scène le métro parisien, l’auteur a également dû faire tout un tas de recherches et de repérages pour coller au plus près de la réalité, avec de vraies rames de métro et des stations existantes.
Le style de la petite Ninn est aussi plutôt recherché. Avec ses grands yeux en amande, elle a un look d’ado rebelle. Elle se déplace en skate et pour renforcer son amour du métro, elle porte un t-shirt avec le fameux « M » du métro parisien.
Pour terminer sur le dessin, j’ai adoré l’apparition du tigre. J’ai trouvé cette scène super forte et dynamique (d’ailleurs cette planche m’a donné envie de dessiner des tigres). Mais je n’en dirai pas plus, je préfère vous laisser la découvrir, tout comme d’autres illustrations pleine-page qui valent le coup d’œil.
L’avis sur le début des aventures de Ninn dans la ligne noire du métro parisien
A la lecture des quelques lignes précédentes, vous vous doutez que j’ai vraiment aimé Ninn. J’ai retrouvé le métro parisien que j’ai eu l’occasion d’emprunter quotidiennement il y a quelques années, ce qui m’a remémoré quelques moments. J’ai beaucoup aimé le côté fantastique qui arrive petit à petit avant de nous plonger complètement dans un monde improbable. Et surtout j’ai adoré le choix graphique et la mise en image autant du monde réel que du monde extra-ordinaire.
Une belle découverte que je vous invite à dévorer à votre tour…
En plus de cette super BD des éditions Kennes, j’ai eu l’occasion de rencontrer une partie de l’équipe lors du festival d’Angoulême cette année. Quoi de plus agréable que de rencontrer directement les personnes qui nous donnent du plaisir en éditant de si belles histoires?!