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Love, etc., la BD d’une femme, de l’amour et de la société
Titre : Love, etc.
Auteurs : Clothilde Delacroix (scénario et dessins)
Éditeur : Delcourt
Collection : Pataquès
Année : 2024
Pages : 80
Résumé d’une histoire qui cherche :
Une mère célibataire voit dans le métro un homme regarder des photos de filles sur son portable et les swiper du pouce. Elle va découvrir que cet inconnu était sur Tinder, application de rencontre parmi d’autres. Va-t-elle passer le cap et tenter ce moyen pour retrouver quelqu’un ? Il va déjà falloir découvrir cet univers qui a bien évolué depuis qu’elle était en couple…
Le scénario en gags :
Notre protagoniste va avoir fort à faire pour se remettre à la page des méthodes de rencontres du vingt-et-unième siècle. Sites, applications, comment choisir ? Trouvera-t-elle le bonheur de cette manière ? Rien n’est moins sûr.
Avec ce personnage attachant, drôle, qui a du recul sur elle et sur cet univers, Clothilde Delacroix nous offre une série de gags qui forme un arc narratif sur cette quête d’amour. Les moments de joie, de doute, d’hésitation, d’étonnement, les essais ratés, on suit l’héroïne en se demandant, ou en sachant ce qui l’attend.
Elle échange avec ses amies, sa fille, ces hommes rencontrés le temps d’un clic, et surtout avec sa conscience, une blatte à taille humaine vêtue d’un tutu !
L’humour est au rendez-vous, quant à l’amour, c’est à voir. Cette BD peut se révéler drôle, même si cette situation de départ me semble un peu démodée. Les histoires qui parlaient de l’inadaptation aux applications de rencontres me paraissent -subjectivement parlant, je n’ai pas mené d’études sur le sujet – un peu anciennes maintenant. Mais effectivement, comprendre Tinder et autres peut être un nouveau défi pour une personne qui se retrouve célibataire aujourd’hui, et qui n’est entouré que de couples dans sa famille et ses connaissances.
Le dessin tout en simplicité :
Clothilde Delacroix dessine d’un trait fin ces personnages, dans des planches sans cases, où quelques éléments posent un décor : un bout de planche, un fauteuil et on se trouve dans un salon, des draps, un oreiller et on est au lit.
Les fonds blancs comme la planche, donnent des pages aérées où il fait bon lire. Les couleurs apportent un peu de chaleur à ce monde froid dans lequel se débat cette femme en proie aux interrogations.
Les compositions des planches utilisent principalement le gaufrier mais prend plaisir à jongler avec pour nous offrir des planches variées.
La stylisation graphique est très bien vue, comme ces hommes dont les têtes sont remplacées par des cœurs et qui défilent dans les rendez-vous amoureux.
Conclusion d’une BD légère:
Love, etc. nous offre des situations légères, où le personnage principal a suffisamment de recul pour s’amuser de la société actuelle et aussi d’elle-même, et par conséquent, de nous faire rire de ses déboires.
Zéda croise l’héroïne de Love Etc !
