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L’homme qui aimait les plantes, la BD d’une vie consacrée aux plantes médicinales
Titre : L’homme qui aimait les plantes
Auteurs : Stéphane Piatzszek (scénario), Benoît Blary (dessin)
Éditeur : Soleil
Collection : Quadrants
Année : 2023
Pages : 88
Résumé d’une BD de voyage et de simples :
Jacques Fleurentin accueille une famille au cloître des Recollets, à Metz, leur expliquant que les plantes du jardin médicinal peuvent guérir ou blesser, selon leur dosage. Il se rappelle son enfance, quand il avait trois ans et traînait dans la pharmacie de son père, puis plus tard, à dix-huit ans, il se lance dans des études qui vont l’entraîner dans des voyages multiples autour du monde, à la recherche de plantes médicinales et surtout de leur secret d’utilisation par les guérisseurs locaux. Un travail qui va mener Jacques à la création de l’ethnopharmacologie.
Le scénario d’un récit consacré aux plantes:
Jacques Fleurentin nous raconte son parcours, depuis ses dix-huit ans jusqu’à aujourd’hui. Je ne connaissais pas ce chercheur et j’ai découvert ses travaux impressionnants menés aux quatre coins du monde. Car la démarche de Jacques est très originale. Il voyage pour trouver les plantes médicinales des pays qu’il visite et il parle avec les guérisseurs locaux qui les emploie, afin de comprendre comment ils s’en servent. Puis, il tente de les cultiver en France, et mène des expérimentations afin de savoir si ces plantes ont vraiment l’effet qu’on leur prête. Ainsi, il peut recommander les plantes aux vertus avérés par les tests à d’autres et surtout, garder une trace écrite de tout ce savoir local transmis oralement.
Voilà, en quelques mots sans doute trop simplistes, la démarche de l’ethnopharmacologie. Jacques Fleurentin travaille actuellement à Metz et ce cloître des Recollets présente un immense jardin de simples.
La BD nous permet de découvrir cette vie consacrée aux plantes et aussi à la découverte d’autres cultures. Le récit de Stéphane Piatzszek nous déroule ces voyages et alternent entre Jacques racontant sa vie, les souvenirs présentés en image et des plantes dessinées comme dans un herbier. La narration se contente de présenter les différents événements de la vie de Jacques Fleurentin et on suit l’histoire peut-être d’un peu trop loin, selon moi. Mais on découvre aussi tout un univers, une discipline transverse, par le regard d’un homme passionné.
Le livre se termine par une postface de Jacques Fleurentin et des articles sur l’ethnopharmacologie, le cloître des Recollets ainsi qu’une bibliographie pour tous ceux et celles qui voudraient en savoir plus.
Le dessin en aquarelle:
Le travail graphique de Benoît Blary joue sur les aquarelles et les mélanges de couleur. Le trait réaliste des personnages est mis en valeur par l’emploi de plusieurs couleurs qui marquent l’incarnation de la peau et les jeux d’ombre.
Bien sûr, honneur est rendu aux plantes, savamment dessinées et colorées, qui s’étalent sur de belles doubles pages.
Le trait fin permet à la couleur de s’épanouir. Parfois précisément posées ou débordant dans des ambiances comme la nuit éclairée à la lueur d’un feu de camp.
Et en plus de la couleur, il faut noter également les expressions des personnages, réalistes, et vivantes.
Conclusion d’une BD instructive:
La vie de Jacques Fleurentin nous apprend énormément de choses. Je regrette la narration qui se déroule un peu passivement mais le graphisme réaliste et le travail des couleurs est magnifique, donnant à juste titre un côté carnet de voyage à la vie de cet infatigable explorateur du monde des plantes médicinales.
Zéda rencontre Jacques Fleurentin !