Après de long mois d’attente, BRZRKR T.1, la création de Keanu Reeves arrive enfin et préparez-vous car ça va être sanglant !



Titre: BRZRKR, tome 1
Scénario: keanu Reeves, Matt Kindt
Dessin: Ron Garney
Couleurs: Bill Crabtree
Éditions: Delcourt, collection contrebande
Année: 2023
Nombres de pages: 144



Sommaire de l'article
Résumé de BRZRKR Tome 1 par keanu Reeves, Matt Kindt et Ron Garney aux éditions Delcourt:
Un homme immortel aux accès de rage incontrôlable, connu sous le nom de B, travail pour le gouvernement US. En échange de missions Black Ops, dangereuses et suicidaires, B est pris en charge par des médecins et scientifiques, afin de retrouver la mémoire et découvrir ses origines, mais secrètement il espère trouver le moyen d’enfin trouver la paix et mourir…



Keanu dans un comics
L’idée de Keanu Reeves à l’origine de l’histoire de ce comics est assez classique en soi, un homme immortel dont on ignore les origines, représente l’arme ultime mais est-il aussi instable et incontrôlable qu’invincible.
Très vite, les enjeux sont assez clairs, lui espère retrouver la mémoire et secrètement trouver un moyen de mourir quant au gouvernement, il cherche le moyen de reproduire le pouvoir d’immortalité de B (nom de code donner au héros par l’armée) et créer une armée invincible.
La première surprise vient du fait que rapidement, les origines (très) anciennes de notre héros nous sont révélées. Ce qui permet d’enchainer rapidement sur son parcours.
La deuxième, c’est ce récit qui s’articule autour de nombreux flash-back, narrant les origines de B en alternant avec le présent et ses entretiens avec sa psy.
D’ailleurs, la relation qui se noue entre B et sa psychiatre laisse entrevoir de futur rebondissement potentiellement intéressant.
Le rythme est assez soutenue comme celui du premier épisode avec cette intervention militaire en terrain ennemi où B fait l’étalage de ses capacités et de son immortalité dans un déluge de violence et d’hémoglobine. On sait donc, de suite, où l’on met les pieds.
B est un homme capable des pires sauvageries, héros au caractère « sanguin » et au accès de violence incontrôlable, il peut sembler manquer un peu d’épaisseur au début du tome même si pas mal de choses se mettent en place vis-à-vis de son passé.



Ron Garney est en forme
L’artiste qui s’occupe de la mise en images du récit est un dessinateur talentueux qui a travaillé de nombreuses années chez Marvel notamment sur de grosses séries comme XMen, Spider-Man, Captain America, Daredevil, Hulk etc…
Ron Garney utilise un style très encré, nerveux et sombre surement pour accentuer l’impact et la violence des scènes. Il livre des planches magnifiques et dynamiques. J’ai trouvé sa mise en scène très efficace. Son encrage et l’utilisation d’aplats rappelleront le travail de Romita Jr voire Frank Miller.
Enfin, aux couleurs, le travail de Bill Crabtree est très propre. Les ambiances sont assez réussies même si cela reste très classique.



Mon avis sur BRZRKR Tome 1 par keanu Reeves, Matt Kindt et Ron Garney aux éditions Delcourt:
Ce projet imaginé par Keanu Reeves et déjà vendu à Netflix pour une adaptation en dessin animé mais également au cinéma avec l’acteur dans le rôle-titre est assez original dans le paysage du comics.
Bien sûr, l’aura de Keanu Reeves qui entoure ce projet global est assez unique et participe pour beaucoup à l’engouement autour du titre.
Au final, derrière le côté gore et bourrin du début du tome qui pourrait faire penser à un mélange entre Wolverine et John Wick, le dynamisme des planches et certaines intrigues développées comme les origines mystiques et anciennes du héros laissent espérer une suite surprenante.
On a donc un récit à la narration visuelle impeccable qui sans révolutionner le genre (pitch classique) propose un comics nerveux et sanglant.
Un divertissement efficace, dont j’irai lire la suite avec grand plaisir (série prévue en 3 tomes).
A noter que le titre est sorti en plusieurs éditions collector dont une en grand format noir/blanc et que ces éditions comportent des bonus en fin de tome avec de nombreuses couvertures alternatives et un director’s cut de l’épisode 1 commenté pages par pages par Keanu Reeves et Matt Kindt (le co-scénariste)
A très vite.